A history of Requiem, part II. André Campra – Michael Haydn – Laudantes Consort, Guy Janssens dir.

Laudantes Consort, A history of Requiem, Part II - Campra, Haydn

A history of Requiem, part II. Requiem d’André Campra & de Michael Haydn – Laudantes Consort, sous la direction de Guy Janssens.

Acheter ce disque sur Alapage – 21,99 € – CYPRES – sorti le 29/11/2007.

Partant du constat que la messe des morts demeure la forme qui a suscité le plus grand nombre de réalisations concrètes dans toute l’histoire de la musique, le belge Guy Janssens et son Laudantes Consort ont entrepris d’en brosser un panorama significatif en choisissant d’enregistrer un Requiem pour chaque siècle. Ce second volume de la collection couvre ainsi le XVIIème siècle baroque et le XVIIIème siècle classique en mettant en perspective le Requiem grand siècle d’André Campra (1660 † 1744) avec celui en ut mineur de Michael Haydn (1737 † 1806), lequel a profondément marqué le jeune Mozart, qui devait s’en inspirer largement pour composer le sien (voyez le Dies iræ ou le Quam olim Abrahæ de l’offertoire).

Ce genre d’intégrales fait d’ordinaire craindre des réalisations bâclées : il n’en est rien ici, fort heureusement, les deux Requiem présentés sont réellement de bonne tenue. Le chœur du Laudantes Consort demeure dans l’un et l’autre d’une fort belle couleur, illuminé tout particulièrement par les soprani. L’équilibre choral, idéal dans Campra, se révèle un peu moins bien réalisé dans Haydn, où les pupitres masculins sont assourdis sous les cuivres caracolants de l’orchestre. Le travail des solistes s’avère assez inégal : dans la Messe des morts de Campra, seul Stephan Van Dyck paraît véritablement épanoui dans ce répertoire ; chez Haydn, on retiendra surtout la belle souplesse vocale d’Elke Janssens.

Tant le Requiem de Campra que celui en ut mineur d’Haydn possèdent par ailleurs de nombreuses gravures par des ensembles davantage spécialisés ; on s’en doute, le présent disque ne se distingue pas par des apports novateurs ou bouleversants. La messe de Campra tout particulièrement souffrirait fort d’une comparaison avec une version véritablement baroqueuse, telle celle d’Hervé Niquet : l’orchestre de Janssens paraît terne, sans mordant, en tout cas par trop éloigné de l’esthétique du baroque français, en un mot trop « classique ». On était en droit d’attendre une meilleure différenciation dans la juxtaposition d’univers si différents que celui de l’héroïsme louis-quatorzien d’une part et de l’exubérance viennoise de l’autre.

Bossancourt

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