Rit parisien – Antienne de Magnificat Ecce nunc tempus acceptabile – Ières vêpres du Ier dimanche de Carême

Ant. Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant le jour du salut. En ces jours donc, agissons comme des ministres de Dieu, dans les veilles, dans les jeûnes, & par une charité sincère. (2 Corinthiens, vi, 2 ;4-6)

Source : Antiphonaire de Notre-Dame de Paris (c. 1300) – F-Pn lat. 15181 – Cantus ID: 0002532. (Intonation, cf. Martin Sonnet, Directorium chori Parisiensi, 1656).

Cette magnifique antienne de Magnificat est tirée de l’épître chantée à la messe de ce premier dimanche de Carême. Elle inaugure parfaitement l’office quadragésimal. Paris la place aux premières vêpres, alors que le Bréviaire romain la place aux secondes vêpres de ce dimanche. Le chant parisien comporte ici un triton sur la finale de Exhibeamus nos, qui pourrait nous paraître bien surprenant. Peut-être faut-il voir là la permanence de certains archaïsmes musicaux, qui n’étaient pas rares dans les pièces anciennes du VIIème ton s’appuyant sur fa, comme c’est aussi le cas ici dans cette antienne du VIIIème ton pour la relance suivante Sicut Dei ministros. Notez du reste la belle terminaison en fa de cette psalmodie du VIIIème mode. Ce n’est que postérieurement aux travaux de Guy d’Arezzo que la chasse aux tritons a été ouverte visant à leur élimination progressive du répertoire ecclésiastique.

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