Saint-Eugène, le dimanche 25 mars 2012, grand’messe de 11h.
Avec les premières vêpres de ce dimanche, nous entrons dans le temps de la Passion. La première partie du Carême avait jusqu’alors été surtout consacrée à notre ascèse personnelle, à la contrition de nos péchés. Désormais, le rit romain nous fait méditer sur la Passion & sur la Croix de notre Seigneur. Ce deuil où nous pleurons l’Epoux divin est marqué par un symbole très fort : à compter des premières vêpres de ce dimanche, les saintes images et les croix sont désormais voilées de violet, en signe de deuil. Les derniers chants joyeux de la messe cessent de se faire entendre : le Gloria Patri disparaît à l’Introït, au Lavabo et dans les répons de l’Office divin. De même, le psaume 42 des prières au bas de l’autel n’est plus récité jusqu’à Pâques. Dans les leçons des vigiles nocturnes, on quitte la lecture des livres de Moïse pour prendre celle du prophète Jérémie, l’une des plus importantes figures du Messie souffrant.
A Rome, la station se fait en la basilique Saint-Pierre : l’importance de ce dimanche, qui ne cède la place à aucune fête, quelque solennelle qu’elle soit, demandait que la réunion des fidèles eût lieu dans l’un des plus augustes sanctuaires de la ville sainte.
Cette année du reste, la fête de l’Annonciation est reportée d’un jour, au 26 mars, en raison de la prééminence du dimanche de la Passion.
* Tamquam ad latronem (Matthieu, 26, 55 & 50) – premier répons du second nocturne des Ténèbres du Vendredi Saint
* Animam meam dilectam (Matthieu, 26, 55 & 50) – premier répons du second nocturne des Ténèbres du Vendredi Saint
* Velum templi scissum est (Matthieu, 27, 51-52) – second répons du premier nocturne des Ténèbres du Vendredi Saint