Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la fête de la Purification de la Sainte Vierge au Temple

Saint-Eugène, le samedi 2 février 2013, messe de 9h30 (répétition pour les choristes à 9h).

> Catéchisme sur la fête de la Purification

Mais celui qui veut partir ainsi doit venir au temple, venir à Jérusalem, attendre l’Oint du Seigneur, recevoir dans ses mains le Verbe de Dieu, l’embrasser par ses bonnes œuvres qui sont comme les bras de la foi. Alors il s’en ira paisiblement, et ne verra point la mort éternelle, puisqu’il aura vu la Vie. Tu vois que la naissance du Seigneur répand la grâce avec abondance sur toute sorte de personnes, et que le don de prophétie est refusé aux incrédules, mais non aux justes. Voici donc Siméon prophétisant que le Seigneur Jésus-Christ est venu pour la ruine et pour la résurrection d’un grand nombre, pour discerner ce que méritent les bons et les méchants, et pour décerner, juge infaillible, juge équitable, des supplices ou des récompenses, selon la qualité de nos actes.

Homélie de saint Ambroise, évêque, IXème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne.

  • Procession d’entrée : Fumant Sabæis – hymne pour la Fête de la Purification – texte de Jean-Baptiste de Santeul, chanoine de Saint-Victor de Paris (Hymni sacri et novi, 1689) – plain-chant composé par l’abbé Pierre Robert (1618 † 1699), maître de chapelle des cathédrales de Senlis, Reims et Paris, et de la Chapelle royale
  • Bénédiction des cierges
  • Distribution des cierges bénis :
    Cantique de Siméon: Nunc dimittis (Luc 2, 29-31) – Faux-bourdon du 8ème ton par Maxime Kovalevski (1903 † 1988)
    Ave gratia plena, antienne de l’ancien rit parisien, tropaire de cette même fête au rit byzantin, anciennement traduit en latin
    Antienne Exsurge, Domine
  • Procession de la Chandeleur : antiennes Adorna thalamum & Responsum accepit – répons Obtulerunt pro eo. L’antienne Adorna thalamum est un des apostiches idiomèles des grandes vêpres de cette fête au rit byzantin, composition de saint Cosmas de Maïouma († vers 787), introduite par la suite comme antienne processionnelle dans le rit romain.
  • Kyrie IV – Cunctipotens Genitor Deus
  • Gloria IV
  • Trait : Cantique de Siméon: Nunc dimittis (Luc 2, 29-31) – Faux-bourdon du 8ème ton par Maxime Kovalevski (1903 † 1988)
  • Credo III
  • Et incarnatus est de la Messe de Minuit pour Noël de Marc-Antoine Charpentier (1643 † 1704), maître de la musique de Marie de Lorraine, duchesse de Guise, du Dauphin, fils de Louis XIV et de la Sainte Chapelle
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Stupete gentes – hymne pour la Fête de la Purification – texte de Jean-Baptiste de Santeul – plain-chant de Nicolas-Antoine Lebègue (1631 † 1701), organiste de Saint-Merry et du roi à Versailles – traduction extraite du Missel de Paris latin-français de 1764.
  • Sanctus de la Messe de Minuit de Marc-Antoine Charpentier, sur le vieux noël “O Dieu que n’estois-je ne vie”
  • Après la Consécration : O salutaris Hostia d’après Alexis V. Kastorsky (1869 † 1944), chantre de la chapelle impériale de Saint-Pétersbourg – adaptation Henri de Villiers
  • Agnus Dei de la Messe de Minuit de Marc-Antoine Charpentier, sur le vieux noël “A Minuit fut fait un réveil”
  • Pendant la communion : In festo Purificationis – motet pour la Chandeleur (H. 318) – Marc-Antoine Charpentier
  • Ite missa est IV
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Sion orne ta chambre nuptiale – Antienne Adorna thalamum de saint Cosmas de Maïouma – adaptation de Maxime Kovalevsky (1903 † 1988), maître de chapelle à Paris

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Programme du XXXIVème dimanche après la Pentecôte – clôture de la Théophanie – ton 1

Théophanie de Notre SeigneurParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 27 janvier 2013 du calendrier grégorien – 14 janvier 2013 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton I de l’Octoèque. Ce dimanche est aussi le jour de la clôture de l’Epiphanie. Dans le rit byzantin, la grande fête de la Théophanie est précédée de 4 jours d’avant-fête, du 2 au 5 janvier et suivie de 8 jours d’après-fête, du 7 au 14 janvier, pendant lesquels l’office du jour se combine avec celui de la fête. Le dernier jour est celui de la clôture de la fête, le 14 janvier donc.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

Tropaires des Béatitudes : Six tropaires du ton occurrent auxquels on ajoute 4 tropaires de la 9ème ode des deux canons :
1. David, viens en esprit auprès des baptisés, * et dis-leur ce chant: * De Dieu en votre foi * approchez-vous, et vous serez illuminés ; * un pauvre a crié – en sa chute c’est Adam -, * le Seigneur l’écoute, il est venu * dans les flots du Jourdain vers l’homme corrompu ** lui apporter le renouveau.
2. Isaïe proclame : Lavez-vous, purifiez-vous, * ôtez votre perversité * de devant la face du Seigneur ;* venez à l’eau vive, ceux qui avez soif ; * car pour les fidèles s’approchant de lui * le Christ fait sourdre l’eau du renouveau * et pour la vie éternelle ** les baptise dans l’Esprit.
3. C’est la faute des mortels * que le Seigneur en ce jour * engloutit dans les ondes. Il est mon Fils bien-aimé : * tel est le témoignage * que le Maître en ce jour reçoit d’en haut. Voici que le Seigneur * est venu lui-même en ce jour * sanctifier la nature des eaux. Aujourd’hui le Seigneur * des mains du Précurseur ** reçoit le Baptême.
4. Ce qu’à Moïse le buisson a révélé, * nous le savons accompli selon le merveilleux dessein; * comme demeura sauve la Vierge portant le Feu, * lorsqu’elle enfanta le lumineux Bienfaiteur, ** ainsi les flots du Jourdain l’accueillant.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 1 : La pierre scellée par les Juifs, * et ton corps très pur gardé par les soldats, * Tu ressuscites le troisième jour, ô Sauveur, * donnant la vie au monde. * C’est pourquoi les vertus célestes te crient, ô Donateur de vie : * “Gloire à ta résurrection, Christ, * Gloire à ton royaume ! ** Gloire à ton économie, seul Ami de l’Homme !”
2. Tropaire de la fête, ton 1 : Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * à l’univers fut révélé l’adoration de la sainte Trinité ; * en ta faveur se fit entendre la voix du Père * te désignant comme son Fils bien-aimé; * et l’Esprit sous forme de colombe * confirma la vérité du témoignage. * Christ notre Dieu qui t’es manifesté, ** illuminateur du monde, gloire à toi.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 1 : Ressuscité du tombeau dans la gloire divine, * tu as ressuscité le monde avec toi ; * la nature humaine te chante comme Dieu, * la mort s’évanouit, * Adam jubile, Seigneur, * & Eve, désormais libérée de ses liens, * proclame dans l’allégresse : ** O Christ, c’est toi qui accordes à tous la résurrection.
6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
7. Kondakion de la fête, ton 4 : En ce jour de l’Epiphanie * l’univers a vu ta gloire * car, Seigneur, tu t’es manifesté * et sur nous resplendit ta lumière ; * c’est pourquoi en pleine connaissance nous te chantons : * Tu es venu et t’es manifesté, * Lumière inaccessible.

Prokimen
Du dimanche, ton 1 :
℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
De la fête, ton 4 :
℟. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Le Seigneur est Dieu & il nous est apparu. (Psaume 117, 26-27).

Epître
Du dimanche : Colossiens (§ 258) III, 12-16.

Alleluia
De la fête, ton 4 :
℣. Apportez au Seigneur, enfants de Dieu ; apportez au Seigneur les petits des béliers : rendez au Seigneur la gloire et l’honneur qui lui sont dus (Psaume 28, 1).
V/ La voix du Seigneur a retenti sur les eaux ; le Dieu de majesté a tonné ; le Seigneur sur une grande abondance d’eaux (Psaume 28, 3).
Du dimanche, ton 1 :
℣. C’est Dieu qui me donne les vengeances & prosterne les peuples sous moi (Psaume 17, 48).

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 91) XVIII, 18-27.

Mégalinaire à la Mère de Dieu pendant l’anaphore
Magnifie, mon âme, * la Toute-vénérable reine de l’armée des cieux, * la très sainte Vierge Mère de Dieu.
O merveille qui dépasse tout esprit, * ton enfantement, Epouse immaculée ; * par toi, Mère bénie, ayant trouvé le salut, * nous t’offrons un chant d’action de grâces mérité ** & comme bienfaitrice t’acclamons.

Versets de communion
De la fête : La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, s’est manifestée (Tite, 2, 11).
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. Alleluia, alleluia, alleluia.

Photos de la messe solennelle de Requiem pour Louis XVI – 21 janvier 2013

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 : pendant l'absoute
Ce 21 janvier voyait le 220ème anniversaire de la décapitation du roi Louis XVI et le 20ème anniversaire de la célébration du requiem pour le Roi à Saint-Eugène – Sainte-Cécile (Paris IX). La Schola Sainte Cécile a interprété à cette occasion la messe de Requiem de Cherubini commandée en 1816 par Louis XVIII en la mémoire du Roi-Martyr.

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 :  les prières au bas de l'autel

Les prières au bas de l’autel.
Júdica me, Deus, et discérne causam meam de gente non sancta.
Juge-moi, ô Dieu et séparez ma cause de celle d’une race impie : tirez-moi des mains de l’homme méchant et trompeur.

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 : le clergé pendant le chant du Kyrie de la messe de Cherubini

Pendant le chant du Kyrie de la messe de Cherubini.
Le très bel ornement noir des messes solennelles des défunts a été offert à notre paroisse par la famille de Bourbon-Parme.

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 : chant de l'évangile

Chant de l’évangile de saint Jean par le diacre.
Hæc est autem volúntas Patris mei, qui misit me : ut omnis, qui videt Fílium et credit in eum, hábeat vitam ætérnam, et ego resuscitábo eum in novíssimo die.
Car c’est la volonté de mon Père, qui m’a envoyé, que tout homme qui voit le Fils et croit en lui possède la vie éternelle ; et moi je le ressusciterai au dernier jour.

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 : aux encensements de l'offertoire

Les encensements de l’offertoire.
Dómine Jesu Christe, Rex glóriæ, líbera ánimas ómnium fidélium defunctórum de pœnis inférni, & de profúndo lacu.
Seigneur Jésus-Christ, Roi de gloire, délivre les âmes de tous les fidèles défunts des peines de l’enfer et du gouffre sans fond.

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 : à l'élévation du Corps du Seigneur

L’élévation du Corps du Seigneur.
Qui manducat meam carnem, et bibit meum sanguinem, habet vitam aeternam, et ego resuscitabo eum in novissimo die.
Qui mange ma chair & boit mon sang aura la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour.

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 : l'adoration du Corps du Seigneur, après la consécration

L’adoration du Corps & du Sang du Seigneur, après la consécration des saintes espèces.
Pie Iesu Dómine, dona eis requiem sempitérnam. Amen.
Bon Jésus, donnez-leur le repos éternel. Amen.

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 : le cordon de l'Ordre du Saint-Esprit, sur le catafalque

Le cordon de l’Ordre du Saint-Esprit, sur le catafalque représentant le Roi.
Emitte lucem tuam et veritatem tuam: ipsa me deduxerunt, et adduxerunt in montem sanctum tuum et in tabernacula tua.
Envoie ta lumière & ta vérité : ce sont elles qui me conduiront, et me mèneront vers ta sainte montagne, dans ton tabernacle.

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 : le catafalque représentant le Roi

Le catafalque représentant le Roi.
Lux ætérna lúceat eis, Dómine : * Cum sanctis tuis in ætérnum : quia pius es.
Que la lumière éternelle brille sur eux, Seigneur, avec tes Saints, dans l’éternité, car tu es bon.

Requiem solennel pour Louis XVI du 21 janvier 2013 : pendant l'absoute

L’absoute finale.
Líbera me, Dómine, de morte ætérna, in die illa treménda : * Quando cæli movéndi sunt & terra : † Dum véneris judicáre sæculum per ignem.
Délivre-moi, Seigneur, de la mort éternelle, en ce jour terrible quand les cieux et la terre seront ébranlés, lorsque tu viendras juger l’univers par le feu.

Crédits photographiques : Gonzague B., que nous remercions chaleureusement pour ce magnifique reportage photo.
Plus de photos en ligne sur Picasa.
Voyez aussi l’homélie prononcée par M. l’Abbé Iborra.

R.P. Marcel Jousse, s.j. – Cours inaugural à l’Ecole d’anthropologie de Paris

Le R.P. Marcel Jousse, s.j. (1886 † 1961), a développé une vision anthropologique profondément originale. Son étude anthropologie du geste humain débouche sur une anthropologie du langage comme rejeu mimé du réel. Marcel Jousse, par ses études sur le langage, s’est plus particulièrement intéressé aux systèmes de transmission par l’oral, et tout particulièrement à l’enseignement évangélique du Christ.

L’étude de l’œuvre immense de Marcel Jousse intéressera quiconque veut comprendre ce qu’est véritablement une tradition : Jousse en effet nous permets de découvrir les enjeux profonds et les moyens d’une transmission traditionnelle d’un savoir. Partant, j’encourage toute personne qui désire étudier en profondeur les traditions liturgiques anciennes dans l’Eglise à découvrir les visions véritablement bouleversantes du R.P Jousse, visions qui renouvellent nos perceptions sur le langage et l’écriture, sur la tradition orale, finalement sur la constitution même de l’homme et de son langage, mais aussi sur la Trinité du Père, du Verbe & du Saint-Esprit, dont l’homme est créé à l’image et à la ressemblance : le Parlant, la Parole & le Souffle.

Dans cette vidéo, l’acteur Gérard Rouzier rejoue l’un des cours les plus fameux de Marcel Jousse, son premier cours à l’Ecole d’anthropologie de Paris. Jousse a peu écrit, mais son assistante Gabrielle Baron transcrivait fidèlement ses cours. Elle a mis en forme cet enseignement en trois ouvrages publiés après la mort de Marcel Jousse : L’Anthropologie du Geste, La Manducation de la Parole, et Le Parlant, la Parole & le Souffle.

Page Wikipedia sur Marcel Jousse.

Sermon pour le requiem à l’occasion du 220ème anniversaire de la mort du roi Louis XVI

Catafalque pour le Requiem solennel pour le roi Louis-XVI

REQUIEM POUR LOUIS XVI, 21 JANVIER 2013

J’imagine que vous étiez nombreux, il y a huit jours, à piétiner les pelouses du Champ-de-Mars. Nombreux aussi peut-être, il y a vingt ans, en un autre lieu emblématique de l’ancienne France, sur la place de la Concorde. Pour commémorer, avec émotion et recueillement, le bicentenaire de la mort du Roi, cette montée à l’échafaud que Jean Raspail nous avait rappelée, pas à pas, avec tout son talent de conteur, dans un article du Figaro-Magazine qui m’avait arraché des larmes. Et je me souviens, tandis que je déposai une fleur blanche – les lis étant devenus introuvables ce jour-là – du regard narquois de certains passants. Ce qui m’avait marqué à l’époque, c’était la division des Français. Les uns vivaient un deuil, un deuil qu’ils ressentaient comme national. Les autres s’en moquaient, et parfois avec la dernière des vulgarités.

Ce sentiment de division que j’ai alors éprouvé, n’est pas, je crois, quelque chose d’accessoire, lié à un fait divers de l’histoire. C’est l’expression d’un événement fondateur. La mort du Roi fut le principe durable de la division des Français. D’une France qui ne s’en est, à vrai dire, jamais complètement remise comme en témoigne l’instabilité institutionnelle, sociale et politique qui depuis la caractérise. Une division, donc, qui marque non seulement ceux qui en déplorent la cause, mais aussi, volens nolens, tous ceux qui s’en réjouissent ou qui lui sont devenus indifférents. Une division qui nous touche tous parce que la mort du Roi fut un parricide, un parricide qui alimente la mauvaise conscience comme on le voit par l’acharnement des oligarchies au pouvoir à nier les valeurs de l’ancienne France en cherchant à leur substituer, par mode d’incantation, les prétendues « valeurs républicaines » et leur douteuse esthétique.

Cette division opère à deux niveaux. D’abord au niveau politique, où elle a été pérennisée par les institutions. Vous le savez, depuis deux cents ans, les révolutionnaires n’ont eu de cesse d’abattre toute résurgence du principe monarchique sous quelque forme qu’il pût se présenter. Pour imposer un régime incapable, structurellement, de réconcilier les Français puisque fondé sur le principe majoritaire qui ostracise nécessairement la minorité. Comment un chef de parti peut-il soudain se déclarer président de tous les Français ? Par quelle magie peut-il incarner, lui, sorti du nombre, c’est-à-dire du même, quelque chose qui est au-dessus du nombre, qui relève de l’autre, de la transcendance ? Si d’aventure il s’essaie à vouloir tout embrasser, il mécontente les uns sans satisfaire les autres. Ce fut le sort pitoyable du précédent hôte de l’Elysée. Non, la division des Français ne peut se résorber en rendant un culte au Nombre, divinité capricieuse et funeste car, en évinçant la vérité, elle réduit tout l’ordre politique à ce qui est instantané, sans épaisseur, bref à ce qui est périssable et matériel, donc indigne de l’humanité de l’homme.

Cette division opère ensuite au niveau anthropologique, où elle est sans cesse élargie par les coups répétés portés contre le socle de la loi naturelle que la civilisation chrétienne avait heureusement remise à l’honneur. Les auteurs de ce bouleversement ? Le cardinal Ratzinger les identifiait en 1985 dans son Entretien sur la foi : « une classe moyenne supérieure, la nouvelle bourgeoisie du tertiaire, avec son idéologie libéralo-radicale, de type individualiste, rationaliste, hédoniste ». Les causes de ce mouvement, où la France s’est malheureusement illustrée, sont à chercher, là aussi, sur la place de la Concorde. Car en frappant le Roi, on frappait avec lui la famille. La famille et le roi sont en effet indissolublement liés : le roi – à la différence de la république, pure abstraction – est un être de chair, sexué, situé dans une filiation, fruit d’un passé, ouvert sur une descendance. Il n’y a pas de roi s’il n’y a pas de famille royale. Et parce que le roi est à chercher au sein d’une famille, il est aussi le garant de ce dont toutes les familles témoignent : la continuité dans l’histoire et la relation tant horizontale au niveau conjugal que verticale au niveau filial, relation qui porte le beau nom d’amour. Mise un jour à la tête d’un peuple par les circonstances, la famille royale représente à chaque moment du temps la nation, avec cette hauteur de vue propre à l’institution qui par essence transcende l’instant. Elle représente le peuple, qui se comprend alors comme famille de familles, partageant le même enracinement – souvent par le sang versé – et tourné vers le même destin. La transcendance symbolique de la famille royale fait ressortir la transcendance de la nation, sa profonde unité, dans la diversité des individus et des communautés qui la constituent, dont la plus importante, la plus fondamentale, est la société familiale, matrice de tout l’ordre social par les valeurs propres qu’elles véhiculent et dont la première est la charité, société antérieure même à l’Etat qui se doit d’être au service de la communauté que forment toutes les familles d’une nation.

En frappant le Roi, on a frappé la famille à sa tête, et depuis on s’acharne sur ses membres. L’indifférenciation sexuelle véhiculée par la théorie du genre en est le dernier avatar, avec ses conséquences monstrueuses que sont déjà la PMA et bientôt la GPA. Ce nouveau projet s’inscrit en effet dans un ensemble qui dure depuis des décennies, voire depuis le début pour certains de ses éléments : fragilisation de la famille par le divorce, par la diffusion de la contraception, par un féminisme idéologique ; agression contre ses membres par le culte de la drogue, par l’avortement, par l’eugénisme et par l’euthanasie. Chaque jour davantage – et nous constatons l’accélération du processus au cours de ce quinquennat – la dignité et l’indisponibilité de la personne se voient bafouées. La destruction de la famille et le renvoi de l’individu à ses instincts constituent-t-ils un progrès ? On peut en douter en voyant monter le mal-être de tant de nos concitoyens, profondément perturbés dans leur identité d’homme ou de femme, renvoyés à leur solitude et bientôt à leur précarité, tandis que les liens du corps social ne cessent de se distendre et de perdre en gratuité. Car en frappant la famille, on a frappé le principe de l’inconditionnalité de l’amour, du pardon, de la réconciliation, de la solidarité, du sacrifice. De tout ce qui, rayonnant du foyer qu’est la famille, fortifie la société et la rend prospère.

Cette destruction programmée et progressive des institutions du droit naturel suscite des résistances. Bien vite chloroformées par l’intelligentsia au pouvoir qui pratique la manipulation des esprits et ce bientôt dès le berceau. Mainmise de l’Etat sur l’école par un ministère de l’Education nationale qui ressemble de plus en plus à celui de la Propagande et de la Formation du Peuple dirigé naguère chez nos voisins par le Dr Goebbels. Mais à la différence des régimes totalitaires d’autrefois, le nôtre ajoute sa note sournoise et hypocrite. En promouvant les instincts les plus élémentaires, en niant qu’ils puissent être normés pour être humanisés, il les rend vulgaires et destructeurs. Il en fait surtout le meilleur camp d’internement possible : celui où l’on ne s’aperçoit plus qu’on est surveillé d’un mirador et entouré de barbelés. « Flatter l’égocentrisme et laisser libre cours aux passions donne cette illusion de liberté sans responsabilité que l’Etat accorde d’autant plus volontiers qu’il acquiert un pouvoir illimité, tout en gratifiant chacun du sentiment de mener sa vie comme il l’entend et d’être le seul maître de lui-même » ai-je lu récemment (La Nef, janv. 2013, p. 14). Parfaite image du bobo dénoncée tout à l’heure par Benoît XVI, artisan en même temps que victime de ce qu’il faut bien appeler, avec Jean-Paul II, un nouveau totalitarisme. Dans son encyclique Veritatis splendor, le Pape qui avait béatifié l’Empereur Charles d’Autriche disait en effet : « Quand il n’existe aucune vérité ultime qui guide et oriente l’action politique, alors les idées et les convictions peuvent être facilement exploitées au profit du pouvoir. Une démocratie sans valeurs, sans vérité, se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l’histoire ». Je parlais de division toujours accrue. C’est bien ce que nous constatons aujourd’hui : les vérités anthropologiques hier encore incontestées deviennent le lieu d’affrontements toujours plus violents, où la haine provient le plus souvent de ceux qui font profession de tolérance. Comme l’écrivait il y a peu le clergé anglais dans le Daily Telegraph, les catholiques, en s’opposant à ces multiples dénaturations, connaissent déjà aujourd’hui l’ostracisme et connaîtront demain peut-être la persécution. Et ils ne font ici que défendre des vérités universelles, accessibles de soi à la conscience de tout homme !

Mais ne nous y trompons pas : le combat que nous avons à mener est spirituel avant tout. Car la cause de cette dénaturation est profonde. Fondamentalement, elle est diabolique. Derrière Sanson, derrière Robespierre, se tenait Satan, comme il se tient aujourd’hui derrière les associations qui ont pris en otage des politiciens décervelés, avides de pouvoir, indifférents à la vérité et au bien. Satan l’Accusateur, qui à travers les Fouquier-Tinville, les Vychinski, les Freisner de l’histoire, s’acharne sur les justes. Satan le Diviseur, qui promeut l’amour de soi jusqu’au mépris des autres. Satan le Mensonger, qui fait de la liberté, de l’égalité et de la fraternité des sophismes dissimulant une entreprise d’asservissement, de discrimination et de haine. Satan l’Homicide, qui non content de tuer les corps cherche aussi à tuer les âmes en les recourbant sur elles-mêmes. Le 21 janvier 1793 ses séides ont décapité le Roi : ils ont séparé la tête du corps. Acte doublement symbolique : la tête de la nation du corps de son peuple, mais plus profondément : la tête (le Christ) de son corps mystique (l’Église). En découronnant le Roi, ils cherchaient à découronner le Christ. En tuant Louis, celui qui les manipulait visait Jésus. Jésus qui vivait en Louis, comme nous l’a rappelé si admirablement son Testament. Ces nains – et ceux qui prétendent nous gouverner après eux – n’étaient pas à la hauteur de ce géant. Avec Jésus, Louis pouvait leur dire : « Mon royaume n’est pas de ce monde ». Comme Jésus face à Pilate, Louis ne faisait pas nombre avec eux, il était au-dessus. C’est pourquoi nous sommes ici, ce soir, à honorer sa mémoire.

Programme de la messe de Requiem pour Louis XVI

LouisXVI

Saint-Eugène, le lundi 21 janvier 2013, Requiem solennel de 19h.

“Je meurs innocent de tous les crimes qu’on m’impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France” (Louis XVI).

  • Messe de Requiem en ut mineur de Luigi Cherubini (1760 † 1842), surintendant de la Chapelle royale du roi Louis XVIII – Requiem composé en 1816 à la mémoire du roi Louis XVI, à la demande du roi Louis XVIII.
  • Dies iræ de la Missa pro defunctis de l’Abbé Homet, maître de chapelle de Notre-Dame de Paris et de Saint-Germain L’Auxerrois (XVIIIème siècle)
  • De profundis de la Messe de Requiem des évêques de Langres, de Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres
  • Libera me de l’abbé Auguste Chérion (1854 † 1904), maître de chapelle de La Madeleine
  • Procession de sortie : Prière pour le roi, de la Messe “Gaudete in Domino semper” du Sacre de Louis XVI (célébré en la Cathédrale de Reims, le dimanche de la Trinité, 11 juin 1775), par François Giroust (1737 † 1799), son maître de chapelle

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Messe de Requiem pour Louis XVI en 2011 à Saint-Eugène

Programme du IInd dimanche après l’Epiphanie

Saint-Eugène, le dimanche 20 janvier 2013, grand’messe de 11h.

Le troisième mystère de l’Epiphanie : les noces de Cana.

“Le troisième Mystère de l’Épiphanie nous montre la consommation des plans de la divine miséricorde sur le monde, en même temps qu’il nous manifeste une troisième fois la gloire de l’Emmanuel. L’Etoile a conduit l’âme à la foi, l’Eau sanctifiée du Jourdain lui a conféré la pureté, le Festin Nuptial l’unit à son Dieu. Nous avons chanté l’Époux sortant radieux au-devant de l’Épouse ; nous l’avons entendu l’appeler des sommets du Liban ; maintenant qu’il l’a éclairée et purifiée, il veut l’enivrer du vin de son amour.”
Dom Guéranger.

  • Procession d’entrée : Orgue
  • Kyriale XI – Orbis factor
  • Credo III
  • Et incarnatus est de la Messe de Minuit pour Noël (H . 9) de Marc-Antoine Charpentier
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Hostis Herodes impie – Hymne de l’Epiphanie, à vêpres, texte du poëte Sedulius (Vème siècle) – musique de Charles de Courbes (1622).
  • Après la Consécration : O salutaris sur le vieux noël « A la venue de Noël » – Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Panis angelicus, motet sur le noël “Or nous dites Marie” – Henri de Villiers
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est XI
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Adressons nos hommages – cantique pour le temps de l’Epiphanie, sur le vieux noël “Or nous dites Marie“ – Chanoine Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres
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    Programme du XXXIIIème dimanche après la Pentecôte – dimanche après la Théophanie – Saint Jean Baptiste – ton 8

    Le vénérable & illustre Prophète, Précurseur & Baptiste Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 20 janvier 2013 du calendrier grégorien – 7 janvier 2013 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. Ce dimanche est aussi celui après l’Epiphanie, aussi plusieurs pièces de l’office du jour sont-elles propres à ce dimanche, qui est aussi dans les jours d’après-fête. Le rit byzantin a l’habitude de célébrer après chaque grande fête les protagonistes de celle-ci. Aussi saint Jean-Baptiste est-il fêté au lendemain de la Théophanie.

    Aux heures
    A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du Précurseur. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du Précurseur.
    A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

    Tropaires des Béatitudes : Quatre tropaires du ton occurrent auxquels on ajoute 4 tropaires de la 3ème ode du canon de la fête & 4 tropaires de la 6ème ode du canon de du Précurseur :
    1. Toi qui jadis étais stérile et sans enfants, * Eglise du Christ, en ce jour réjouis-toi, * car des fils te sont nés par l’eau et par l’Esprit, * qui désormais proclament dans la foi: * Nul n’est saint comme toi, ô notre Dieu, ** nul n’est juste comme toi, Seigneur.
    2. A haute voix le Précurseur crie dans le désert: * Préparez les voies du Christ, * redressez les chemins de notre Dieu * en proclamant dans votre foi: * Nul n’est saint comme toi, ô notre Dieu, ** nul n’est juste comme toi, Seigneur.
    3. Celui qui dans la création planta la mort * sous l’apparence d’une bête malfaisante * est assombri par la parousie charnelle * et s’attaque au Maître comme aurore paraissant ** pour écraser la tête maudite du Serpent.
    4. Il attire à lui la nature créée par Dieu * mais enfouie dans les entrailles du Tyran; * il la fait renaître en reformant le genre humain, * le Seigneur accomplissant son œuvre puissamment, ** car il est venu pour la sauver.
    5. Précurseur, voix du Verbe, tu es venu, * tu t’es levé comme l’étoile du matin ** pour annoncer clairement le Soleil de justice.
    6. Les soucis de la terre, tu les ignoras, * c’est l’espérance des cieux qui fut ton seul trésor, ** tu passas ta vie sur la terre comme un Ange, Bienheureux.
    7. Le sceau des Prophètes, c’est toi nous le savons, * toi qui fais le joint entre l’Ancien et le Nouveau; ** et nous te disons Baptiste et Précurseur du Christ notre Sauveur.
    8. Inexplicable est vraiment ta conception, * nul croyant ne peut saisir ton ineffable enfantement: ** c’est l’objet de notre foi, seule Epouse de Dieu.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu des hauteurs, ô Plein de bonté ! * Tu as accepté l’ensevelissement de trois jours, * afin de nous délivrer de nos passions, ** ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi !
    2. Tropaire de la fête, ton 1 : Dans le Jourdain, lorsque tu fus baptisé, Seigneur, * fut manifestée l’adoration due à la Trinité : * car la voix du Père te rendit témoignage * en te désignant comme son Fils bien-aimé ; * et l’Esprit, sous forme de colombe * confirma l’irréfragable vérité de cette parole. * Tu t’es manifesté, Christ-Dieu, ** et tu as illuminé le monde, gloire à toi !
    3. Tropaire du Précurseur, ton 2 : La mémoire du Juste s’accompagne d’éloges, * mais à toi, Précurseur, suffit le témoignage du Seigneur; * vraiment tu t’es montré en effet * de tous les Prophètes le plus grand ; * aussi tu fus digne de baptiser dans les eaux * celui qu’ils avaient annoncé ; * ayant lutté sur terre pour le vrai, * tu annonças jusqu’aux Enfers, plein de joie, * le Dieu manifesté dans la chair, * qui enlève le péché du monde ** et nous accorde la grâce du salut.
    4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    5. Kondakion du Précurseur, ton 6 : Le Jourdain effrayé par ta venue corporelle * remonta son cours en tremblant; * accomplissant son office spirituel, * Jean, dans sa crainte, se fit tout petit; * l’armée des Anges était saisie de stupeur, * te voyant dans le fleuve baptisé selon la chair; * quant à ceux des ténèbres, ils furent éclairés, * te chantant, Seigneur qui te manifestes et illumines l’univers.
    6. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    7. Kondakion de la fête, ton 4 : En ce jour de l’Epiphanie * l’univers a vu ta gloire * car, Seigneur, tu t’es manifesté * et sur nous resplendit ta lumière ; * c’est pourquoi en pleine connaissance nous te chantons : * Tu es venu et t’es manifesté, * Lumière inaccessible.

    Prokimen
    Du dimanche après la Théophanie, ton 1 :
    ℟. Que ta miséricorde soit sur nous, Seigneur, * selon l’espérance que nous avons mise en toi. (Psaume 32, 22).
    ℣. Justes, exultez dans le Seigneur, aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).
    Du Précurseur, ton 7 :
    ℟. Le juste a sa joie dans le Seigneur, et en lui il se réfugie (Psaume 63, 11).

    Epîtres
    Du dimanche après la Théophanie : Ephésiens (§ 224) IV, 7-13.
    Or la grâce a été donnée à chacun de nous, selon la mesure du don du Christ.
    Du Précurseur : Actes (§ 42) XIX, 1-8.

    Alleluia
    Du dimanche après la Théophanie, ton 5 :
    ℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
    ℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
    Du Précurseur :
    ℣. Le juste fleurira comme un palmier, il grandira comme un cèdre du Liban (Psaume 91, 13).

    Evangiles
    Du dimanche après la Théophanie : Matthieu (§ 8) IV, 12-17.
    Du Précurseur : Jean (§ 3) I, 29-34.

    Versets de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
    Du Précurseur : La mémoire du juste sera éternelle (Psaume 111, 6). Alleluia, alleluia, alleluia.

    Programme de la fête de la sainte Famille

    La sainte Famille - gravure de Schelte Adams Bolswert, d'après RubensSaint-Eugène, le dimanche 13 janvier 2013, grand’messe de 11h.

    D’abord fête de dévotion locale, la fête de la sainte Famille fut fixée par le Pape Benoît XV au dimanche dimanche de l’Octave de l’Epiphanie, dimanche où on lisait déjà depuis des temps immémoriaux l’évangile du recouvrement au Temple (Luc. 2, 42-52). Depuis 1955 seulement, la fête a préséance sur l’octave de l’Epiphanie lorsqu’elle tombe un 13 janvier, et elle supprime de ce fait la lecture de l’évangile du Baptême du Christ.

    Quand vint le temps fixé par ses décrets pour l’accomplissement de la grande œuvre du relèvement de l’humanité, que les siècles depuis longtemps attendaient, le Dieu de miséricorde en disposa l’ordre et l’économie de telle sorte que les débuts de cette œuvre offrissent au monde l’auguste spectacle d’une famille divinement constituée, en laquelle tous les hommes pussent contempler l’exemplaire le plus parfait de la société domestique, ainsi que de toute vertu et sainteté. Telle fut en effet cette famille de Nazareth, où, (avant de répandre sur toutes les nations la splendeur de sa pleine lumière), le Soleil de justice, c’est-à-dire le Christ, Dieu, notre Sauveur, demeura caché avec la Vierge sa Mère et Joseph, l’homme très saint qui remplissait à l’égard de Jésus la charge paternelle. Quant aux mutuelles preuves d’amour, à la sainteté des mœurs, à l’exercice de la piété dans la société familiale et dans les rapports habituels de ceux qui vivent sous un même toit, on ne peut sans nul doute trouver à célébrer aucune vertu qui n’ait brillé en cette sainte famille destinée à en devenir le modèle pour les autres. Et la providence l’a ainsi établi selon son dessein plein de bonté, pour que tous les chrétiens quelle que soit leur condition ou leur patrie puissent facilement, s’ils tournent vers elle leur attention, avoir et l’exemple de a vertu, et une invitation à la pratiquer.
    Des lettres de Léon XIII, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

  • Procession d’entrée : Adeste fideles – cantique du XVIIIème siècle, harmonisation de Théodore Dubois
  • Kyriale VIII – De Angelis
  • Credo III
  • Et incarnatus est de la Messe de Minuit pour Noël de Marc-Antoine Charpentier
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Hostis Herodes impie – Hymne de l’Epiphanie, à vêpres, texte du poëte Sedulius ( Vème siècle) – polyphonie (musique de Charles de Courbes – 1622)
  • Après la Consécration : O salutaris sur le vieux noël « A la venue de Noël » – Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Stichères de l’ancien office grec de l’Epiphanie, traduits en latin avec leur mélodie grecque d’origine à la cour de Charlemagne pour servir à l’octave de l’Epiphanie
  • Prière pour la France, sur le ton royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Adressons nos hommages – cantique pour le temps de l’Epiphanie, sur le vieux noël “Or nous dites Marie“ – Chanoine Nicolas-Mammès Couturier (1840 † 1911), maître de chapelle de la cathédrale de Langres
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    Programme du XXXIIème dimanche après la Pentecôte – dimanche après Noël – saints Joseph, David & Jacques – ton 7

    Saint Joseph époux de la Vierge, saint roi David et saint Jacques frère du SeigneurParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 13 janvier 2013 du calendrier grégorien – 31 décembre 2012 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton VII de l’Octoèque. Ce dimanche est aussi celui après Noël où l’on commémore saint Joseph, l’époux de la Vierge, le saint roi David et saint Jacques, frère du Seigneur, premier évêque de Jérusalem. En ce jour – 31 décembre – se clôt aussi l’après-fête de Noël.

    Aux heures
    A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des saints. Et maintenant. Theotokion de tierce.
    Kondakion : des saints.
    A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte.
    Kondakion : de la fête.

    Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires du ton dominical occurrent, auxquels on ajoute 4 tropaires de la 9ème ode du 1er canon de Noël & 4 tropaires de la 6ème ode du canon des saints :
    1. Voyant le cours inhabituel * d’un astre nouveau, sans précédent, * illuminant le ciel de son éclat récent, * les Mages à ce signe ont reconnu * le Christ notre Roi * né sur terre à Bethléem ** pour notre salut.
    2. Comme les Mages demandaient : * Où est l’enfant Roi nouveau-né * dont l’étoile nous est apparue, * car nous sommes venus nous prosterner devant lui ? * Hérode, cet ennemi de Dieu, * fut saisi de trouble & de folie, ** s’imaginant pouvoir faire disparaître le Christ.
    3. Hérode s’informa exactement * du temps où l’astre avait paru, * sous la conduite duquel * les Mages vinrent à Bethléem * se prosterner devant le Christ avec leurs dons ; * mais, reconduis par lui dans leur pays, ** ils laissèrent berné le cruel tueur d’enfant.
    4. La Vierge en ce jour * enfante le Seigneur à l’intérieur de la grotte. * Le Maître en ce jour * naît comme un enfant ** d’une Mère Vierge.
    5. Par son étrange enfantement * de la jeune Servante de Dieu * parmi nous, les étrangers, * le Verbe du Père, le Dieu éternel * est descendu loger ; * et toi, bienheureux Joseph, tu le prends * et dans la joie tu fais avec lui * cette étrange descente en Egypte pour obéir ** aux ordres de Dieu.
    6. Auprès du Dieu qui se fit enfant dans la chair, * Joseph, tu te tenais * comme un Ange, et le servais; * directement auprès de lui, * c’est clair, tu fus illuminé * de ses rayons immatériels * et te montras, Bienheureux, * tout à fait resplendissant ** dans ton âme et ton cœur.
    7. Par le contact avec ton Dieu * entièrement sanctifié * en ton âme et ton corps, * tu partis vers les demeures immatérielles * et maintenant tu sanctifies * ceux qui célèbrent ta mémoire, Joseph, * toi le Juste plein de renommée * et le bienheureux époux ** de la sainte Mère de Dieu.
    8. Sur terre tu as vu, * illustre Joseph, * comme enfant nouvelet * né de la Vierge immaculée * celui qui dépasse toute perfection * et qui naît du Père avant les siècles; * et tu entendis les Anges le chanter * à l’intérieur de la grotte, * lorsqu’il reposait ** dans la crèche.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 7 : Tu as détruit la mort par ta croix, * ouvert au Larron le Paradis ; * changé en joie les pleurs des myrrophores * et ordonné aux apôtres de prêcher. * Tu es ressuscité, ô Christ Dieu, ** donnant au monde ta grande miséricorde !
    2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta naissance, ô Christ, notre Dieu, * a fait resplendir dans le monde la lumière de la connaissance. * En elle, les serviteurs des astres * enseignés par l’astre apprennent à t’adorer, * toi, Soleil de Justice, * et à te connaître, Orient d’en-haut ; ** Seigneur, gloire à toi !
    3. Tropaire des saints, ton 2 : Annonce, Joseph, la bonne nouvelle à David, * à l’ancêtre de Dieu les merveilles dont tu fus le témoin : * sous tes yeux une Vierge a enfanté, * avec les Mages tu t’es prosterné, * avec les Pâtres tu as rendu gloire au Seigneur * et par l’Ange tu fus averti. ** Prie le Christ notre Dieu de sauver nos âmes.
    4. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    5. Kondakion des saints, ton 3 : Le saint roi David est comblé d’allégresse en ce jour * et Jacques offre sa louange avec Joseph ; * ayant reçu couronne dans la parenté avec le Christ, * ils se réjouissent et chantent * celui qui sur terre est né de merveilleuse façon ** et s’écrient : Sauve dans ton amour ceux qui célèbrent ton Nom.
    5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    6. Kondakion de la fête, ton 3 : La Vierge en ce jour met au monde l’Eternel, * et la terre offre une grotte à l’Inaccessible. * Les Anges et les Pasteurs chantent sa gloire. * Les Mages avec l’étoile s’avancent. * Car tu es né pour nous * enfant nouveau-né ** le Dieu d’avant les siècles.

    Prokimen
    De la fête, ton 8 :
    ℟. Que toute la terre t’adore, et chante tes louanges ; qu’elle chante des cantiques à ton nom (Psaume 64, 4).
    ℣. Criez de joie pour Dieu, vous tous, habitants de la terre ; chantez des cantiques en son honneur ; rendez-lui par vos louanges la gloire qui lui est due. (Psaume 18, 1-2).
    Des saints, ton 4 :
    ℟. Dieu est admirable dans ses saints, lui le Dieu d’Israël (Psaume 67, 36).

    Epître
    Du dimanche après Noël : Galates (§ 209) IV, 4-7.

    Alleluia
    De la fête, ton 1 :
    ℣. Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament publie les ouvrages de ses mains (Psaume 18, 2).
    ℣. Le jour annonce cette vérité au jour ; et la nuit en donne la connaissance à la nuit (Psaume 18, 3).
    Des saints, ton 4 :
    ℣. Souviens-toi, Seigneur, de David, et de toute sa douceur (Psaume 131, 1)

    Evangile
    Du dimanche après Noël : Matthieu (§ 3) II, 1-12.

    Mégalinaire à la Mère de Dieu, durant l’anaphore :
    De la fête, ton 1 : Magnifie, mon âme, celle qui est plus vénérable et plus glorieuse que les armées d’en-haut, la Vierge, la Très-pure Mère de Dieu.
    Je vois un mystère étonnant, qui dépasse l’entendement * une grotte est devenue le ciel ; * la Vierge est devenue le trône des Chérubins ; * la crèche, un lieu où repose * Celui que rien ne peut contenir, le Christ-Dieu. ** Chantons-le et magnifions-le.

    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
    De la fête : Le Seigneur a envoyé la délivrance à Son peuple (Psaume 110, 9). Alléluia, alléluia, alléluia.