Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Sede vacante à Rome – nouveaux patriarches à Aksoum, Sofia, Antioche & Babylone

Dernier discours du pape Benoît XVI le mercredi 27 février place Saint-Pierre
Hier mercredi 27 février, le Pape Benoît XVI avait donné sa dernière audience générale place Saint-Pierre : “Je suis véritablement ému et je vois l’Église vivante !”, a lancé Benoît XVI en réponse aux acclamations chaleureuses de la foule.

“Quand, le 19 avril il y a presque 8 ans, j’ai accepté d’assumer le ministère pétrinien, j’ai eu la ferme certitude qui m’a toujours accompagné : cette certitude de la vie de l’Église par la Parole de Dieu. En ce moment, comme je l’ai déjà exprimé plusieurs fois, les paroles qui ont résonné dans mon cœur ont été : Seigneur, pourquoi me demandes-tu cela et que me demandes-tu ? C’est un poids grand celui que tu me poses sur les épaules, mais si tu me le demandes, sur ta parole, je jetterai les filets, sûr que tu me guideras, aussi avec toutes mes faiblesses. Et huit années après, je peux dire que le Seigneur m’a vraiment guidé, m’a été proche, j’ai pu percevoir quotidiennement sa présence. Cela a été un bout de chemin de l’Église qui a eu des moments de joie et de lumière, mais aussi des moments pas faciles ; je me suis senti comme saint Pierre avec les Apôtres dans la barque sur le lac de Galilée : le Seigneur nous a donné beaucoup de jours de soleil et de brise légère, jours où la pêche a été abondante ; il y a eu aussi des moments où les eaux étaient agitées et le vent contraire, comme dans toute l’histoire de l’Église, et le Seigneur semblait dormir. Mais j’ai toujours su que dans cette barque, il y a le Seigneur et j’ai toujours su que la barque de l’Église n’est pas la mienne, n’est pas la nôtre, mais est la sienne. Et le Seigneur ne la laisse pas couler ; c’est Lui qui la conduit, certainement aussi à travers les hommes qu’il a choisis, parce qu’il l’a voulu ainsi. Cela a été et est une certitude, que rien ne peut troubler. Et c’est pour cela qu’aujourd’hui mon cœur est plein de reconnaissance envers Dieu parce qu’il n’a jamais fait manquer à toute l’Église et aussi à moi sa consolation, sa lumière, son amour.”

Le Pape, Père des Pères & Serviteurs des serviteurs de Dieu, a remis l’exercice de sa charge ce 28 février à 20h.

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L'Abouna Matthias, 6ème patriarche d'Ethiopie

Ce même 28 février, l’Eglise d’Ethiopie, sans chef depuis la mort en août dernier du Patriarche Paulos, a élu son nouveau patriarche, l’Abouna Matthias (ብፁዕ ኣቡነ ማትያስ), 71 ans, auparavant archevêque éthiopien de Jérusalem. Son intronisation devrait avoir lieu ce dimanche à Addis Abeba.

L’Eglise d’Ethiopie, dont la fondation remonte aux Apôtres et qui fut affermie au IVème siècle par l’apostolat de saint Frumence et saint Edèse, compte environ 50 millions de fidèles. En dépit d’une histoire chrétienne & d’une liturgie propres et originales de 2 millénaires, l’Abouna Matthias ne sera que le VIème patriarche de son Eglise, celle-ci ayant dépendu jusqu’en 1959 de l’Eglise copte d’Alexandrie, date à laquelle l’empereur Haïlé Sélassié obtint son autocéphalie. Abouna (“notre père”) est le nom traditionnel donné tout au long de l’histoire à l’unique évêque d’Ethiopie qui venait d’Egypte. La titulature officielle du chef de l’Eglise éthiopienne depuis 1959 est Patriarche & Catholicos de l’Eglise Orthodoxe Ethiopienne Tewahedo, Etchégué (=Abbé général de tous les moines d’Ethiopie) du Siège de saint Téklé Haimanot au monastère de Debre Libanos & (depuis 2005) archevêque d’Axoum, l’antique capitale du royaume chrétien d’Abyssinie.

Pendant les 50 années de son autocéphalie, l’Eglise d’Ethiopie a vécu des moments éprouvants. Une fois le régime impérial renversé, le dictateur communiste Mengistu mis en prison en 1976 le second patriarche, Théophile puis désigna deux successeurs qui ne furent jamais reconnus par les autres Eglises. Ce n’est qu’en 1991 – lorsque la dictature de Mengistu est tombée, que la hiérarchie de l’Eglise éthiopienne a été restauré avec l’élection du cinquième patriarche, Paulos.

Notons que le nouveau patriarche Matthias avait fuit l’Ethiopie lors de l’instauration de la dictature communiste par le coup d’état de 1974 ; il s’était alors exilé en Europe et aux Etats-Unis avant de devenir archevêque éthiopien de Jérusalem.

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Neofit, nouveau patriarche parmi les évêques de l'Eglise orthodoxe bulgare le 24 février 2013Dimanche dernier, c’était l’Eglise de Bulgarie qui élisait son nouveau patriarche (une élection retransmise en direct par la télévision nationale !). Sa Sainteté Neophyte, devient le 3ème patriarche de l’Église orthodoxe bulgare depuis sa refondation moderne en 1959. Le patriarcat de Bulgarie avait existé de 927 (reconnaissance par Constantinople) jusqu’à la chute de la capitale bulgare Tarnovo, prise par les Turcs en 1393.

Le nouveau patriarche est un musicien, spécialiste du chant liturgique, ancien chef de chœur. Sa douceur devrait apaiser les tensions nées des révélations l’an passé des liens étroits qui unissaient la haute hiérarchie bulgare et l’appareil d’état communiste.

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Le nouveau Patriarche Louis Raphaël Ier des Chaldéens avec le Pape Benoît XVI

Dans la nuit de jeudi 31 janvier à vendredi 1er février 2013, le synode des évêques chaldéens a élu patriarche de Babylone Mgr Louis Raphaël Ier Sako, évêque de Kirkouk et Suleymanieh, suite à la démission de Mar Emmanuel III Delly au mois de décembre dernier en raison de son âge (85 ans) et de sa santé. Placé à la tête d’une Eglise durement éprouvée par les persécutions en Irak, le nouveau patriarche a déclaré que le problème de l’exode continu des chrétiens d’Irak est «critique», mais a promis de travailler à maintenir une présence vivante chrétienne.

Toutefois, le patriarche chaldéen a indiqué que sa priorité serait d’aborder la question de “l’état de chaos” dans lequel se trouve la liturgie chaldéenne. Il a précisé que les célébrations liturgiques diffèrent d’un diocèse et même de paroisse en paroisse, et a déclaré que la réforme et le renouveau de la liturgie serait son principal objectif.

La liturgie de l’Eglise chaldéenne d’Orient est certainement l’une des plus antiques forme de la liturgie chrétienne. Elle passe pour avoir été organisée par les saints Addaï & Mari, disciples de saint Thomas et conserve, en raison de l’isolement précoce de cette Eglise du reste de la Chrétienté, nombre de structures anté-nicéennes. La liturgie est célébrée en araméen, la langue du Christ.

Il semblerait hélas que le désir du nouveau patriarche serait de moderniser ce rit vénérable, probablement dans le sens d’une latinisation dommageable qui se calquerait sur les pratiques liturgiques décadentes de l’Occident.

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Patriarche Jean X d'Antioche

Le 17 décembre dernier, le Saint Synode de l’Église orthodoxe melchite d’Antioche, réuni au Liban au monastère de la Dormition de Balamand a élu Jean X Patriarche d’Antioche la Grande et de tout l’Orient. L’intronisation de Sa Béatitude s’est déroulée le 10 février dernier à Damas.

Dans un discours suivant l’office solennel célébré à l’église de la Sainte-Croix de Damas, le Patriarche Jean X a souligné notamment l’importance du retour de la paix sur l’antique sol d’Antioche. Il a assuré qu’il élèverait à ce sujet d’ardentes prières vers le Seigneur tout-puissant et qu’il œuvrerait en faveur de la pacification de la Syrie, pour que cessent les conflits dans le pays. Les cérémonies entourant l’élévation de Sa Béatitude Jean au siège des Patriarches d’Antioche se sont poursuivies le 17 février à Beyrouth.

Le patriarche Jean X était auparavant métropolite d’Europe occidentale et centrale et membre permanent du Saint Synode du Patriarcat d’Antioche.

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Rencontre du patriarche d'Antioche des Maronites & du patriarche de Moscou

Signalons enfin qu’hier, 27 février 2013, à la résidence patriarcale du monastère Saint-Daniel de Moscou, Sa Sainteté le Patriarche orthodoxe Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu le Patriarche catholique maronite d’Antioche et de tout l’Orient, Bechara Boutros cardinal Raï.

Le Patriarche Cyrille, s’adressant à son invité a souligné :

“Votre Église occupe une place particulière dans l’Église catholique, dans la mesure où elle représente la tradition théologique et la piété antiochiennes. Ceci nous donne la possibilité d’un échange d’opinions fructueux sur la théologie, y compris sur le thème du dialogue orthodoxe-catholique.”

Le patriarche maronite a décidé de visiter tous les patriarches orthodoxes ou pré-chacédoniens d’Orient, afin de tisser des liens forts entre les chefs des différentes Eglises, afin de constituer un front commun pour la sauvegarde des chrétientés persécutées dans la région. Le patriarche maronite a assisté à l’intronisation du nouveau Pape d’Alexandrie des Coptes, Tawadros II, ansi qu’à celle du Patriarche Jean X Yazigi des Grecs orthodoxes à Damas.

Messe d’action de grâces pour le pontificat de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI

Armes du Pape Benoît XVISaint-Eugène, le jeudi 28 février 2012, grand’messe de 19h.

Messe votive de la Chaire de saint Pierre avec les oraisons d’action de grâces du Missel Romain – Mémoire du jeudi de la 2nde semaine de Carême.

  • Tu es Petrus – ancien répons en l’honneur de saint Pierre chanté à Rome lors du pèlerinage aux tombeaux des Saints Apôtres – les fidèles sont invités à chanter le refrain avec la schola
  • Kyrie VIII – De Angelis
  • Gloria VIII
  • Trait Tu es Petrus : Faux-bourdon du 2nd ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Te laudamus, o Regnator – Séquence parisienne de saint Pierre & saint Paul, texte de Simon Gourdan (1646 † 1729), chanoine de Saint-Victor
  • Sanctus de la Missa secunda (1599) de Hans Leo Hassler (1564 † 1612), archimusicien de Nuremberg, maître de la chapelle de l’Electeur de Saxe
  • Après la Consécration : Benedictus de la Missa secunda de Hans Leo Hassler
  • Agnus Dei la Missa secunda de Hans Leo Hassler
  • Pendant la communion : antienne de communion du propre Tu es Petrus, & Magnificat royal – harmonisation traditionnelle de Notre-Dame de Paris depuis le XVIIème siècle
  • Ite missa est VIII
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Chantez, voix bénies – Hymne officiel de l’Etat du Vatican, composé initialement en l’honneur de Sa Sainteté le Bienheureux Pape Pie IX – paroles de Louis Gallet – musique de Charles Gounod (1818 † 1893)

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Programme du second dimanche de Carême

Pietro Perugino : La Transfiguration de Notre Seigneur (1496)Saint-Eugène, le dimanche 24 février 2012, grand’messe de 11h.
(Répétition samedi 23 février à 18h, précédée du chant des 1ères vêpres du dimanche à 17h30)

> Catéchisme sur le Carême

Le second Dimanche de Carême est appelé Reminiscere, du premier mot de l’Introït de la Messe, et quelquefois aussi le Dimanche de la Transfiguration, à cause de l’Évangile qui y est lu.

La messe de ce dimanche est d’introduction relativement récente : il n’y avait pas primitivement de messe dominicale ce dimanche, car c’est la longue messe du samedi des Quatre-Temps de Carême, laquelle commençait le samedi soir et durait une bonne partie de la nuit (on y faisait les ordinations aux sept ordres ecclésiastiques) qui en tenait lieu. De ce fait, les pièces de la messe de ce dimanche sont empruntées à d’autres jours : l’introït Reminiscere provient de la messe du Mercredi des Quatre-Temps de Carême, de même que le graduel Tribulationes cordis mei, l’offertoire Meditabor in mandatis tuis et l’antienne de communion Intellige clamorem. L’évangile de la Transfiguration est repris de la messe du Samedi des Quatre-Temps de la veille. La secrète est la même qu’au IVème dimanche de l’Avent et la Postcommunion est reprise du dimanche de la Sexagésime.

Longtemps, le rit romain n’a pas connu d’autre fête de la Transfiguration que ce dimanche (ou plus précisément ce Samedi des Quatre-Temps). Les homélies de saint Léon Ier le Grand sur la Transfiguration, prononcées en cette nuit à Saint-Pierre pour les Quatre-Temps, sont un vrai chef-d’œuvre et indiquent également les raisons pour lesquelles l’Eglise de Rome a placé la Transfiguration pendant le Carême.

Au cours du Moyen-Age, à l’instar des Orientaux, plusieurs Eglises d’Occident se mirent à célébrer distinctement une fête de la Transfiguration le 6 août. Rome ne s’y décida qu’en 1457, en mémoire d’une éclatante victoire remportée sous Callixte III contre les ennemis de la Foi.

La station de ce jour, à Rome, est dans l’Église de Sainte-Marie in Domnica, sur le mont Cœlius. Cette station est assez récente, il s’agissait à l’origine de l’antique Diaconie où présidait saint Laurent, et dans laquelle il distribuait les aumônes de l’Église.

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Dimanche du Publicain & du Pharisien – ton 5

Le Publicain & le PharisienParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 24 février 2013 du calendrier grégorien – 11 février 2013 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. En ce jour, IVème dimanche avant le Carême, l’Eglise byzantine commence la période d’Avant-Carême et démarre l’usage du livre liturgique du Triode de Carême. Ce IVème dimanche n’est pas d’institution aussi ancienne que les trois prochains dimanches (qui correspondent à la Septuagésime latine) et ne remonte qu’au XIIème siècle (l’évangile de la parabole du Publicain & du Pharisien était auparavant lu dans la tradition palestinienne au IIIème dimanche de Carême).

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du Triode.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : du Triode.

Tropaires des Béatitudes : tropaires de la 6ème ode du canon du Triode :
1. Sur le chemin de la vie * le Pharisien, le Publicain * ont couru pareillement; * mais le premier, gonflé d’orgueil, * est tombé honteusement ** et l’autre fut sauvé par son humilité.
2. Parcourant de cette vie * la voie étroite et resserrée, * imitons du Publicain * les sentiments dignes d’envie * et, pour vivre, fuyons ** le méprisable orgueil du Pharisien.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Kondakion du Triode, ton 4 : Fuyons la prétention du pharisien, * apprenons du publicain la grandeur des paroles d’humilité * et clamons avec repentir : * Sauveur du monde, ** purifie-nous, tes serviteurs.

Prokimen
Du dimanche, ton 5 :
℣. Toi, Seigneur, tu nous prends en garde, tu nous protèges d’une telle engeance, à jamais (Psaume 11, 8).
℣. Sauve-moi, Seigneur, il n’est plus de saints (Psaume 11, 2).

Epître
Du dimanche du Publicain & du Pharisien : 2 Timothée (§ 296) III, 10-15.

Alleluia
Du dimanche, ton 5 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℟. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).

Evangile
Du dimanche du Publicain & du Pharisien : Luc (§ 89) XVIII, 10-14.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Requiem de bout de l’an de M. le professeur Hervé Coutau-Bégarie

Demain vendredi 22 février 2013, à 18h, en la chapelle de l’Ecole Militaire (Paris VII), sera chantée la messe de Requiem de bout de l’an de M. le professeur Hervé Coutau-Bégarie, décédé le 24 février 2012.

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Mercredi des Quatre-Temps de Carême

Le signe de Jonas : le prophète Jonas avalé trois jours par la baleine

Ce soir, nous chantons la messe du Mercredi des Quatre-Temps de Carême à 19h à Saint-Eugène.

“Il leur répondit : “Une génération mauvaise et adultère réclame un signe : il ne lui sera donné d’autre signe que le signe du prophète Jonas. Car de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, ainsi le Fils de l’homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits. Les hommes de Ninive se dresseront, au (jour du) jugement, avec cette génération et la feront condamner, car ils ont fait pénitence à la prédication de Jonas, et il y a ici plus que Jonas.” (Matthieu 12).

Programme du premier dimanche de Carême

Les trois tentations de N.S. - Le Miroir de l'humaine condition, Ecole française du XVe siècleSaint-Eugène, le dimanche 17 février 2013, grand’messe de 11h.
(Répétition samedi 16 février à 18h, précédée du chant – selon l’ancien usage de Paris – des 1ères vêpres du dimanche à 17h30)

> Catéchisme sur le Carême

Quoique les fidèles jeûnent depuis mercredi, la liturgie n’ouvre néanmoins qu’aujourd’hui le commencement du Carême. Autrefois, il s’agissait en effet du véritable début du Carême, le premier jour de jeûne commençant le lendemain lundi. C’est saint Grégoire le Grand qui rajouta les 4 premiers jours au VIème siècle afin d’arriver au compte rond de 40 jours de jeûne. L’office divin conserve la disposition antique antérieure à saint Grégoire : les hymnes propres au Carême ne sont chantées qu’à partir des premières vêpres de ce dimanche ; au second nocturne de l’office de la nuit, une leçon de saint Léon le Grand annonce aux fidèles le début du Carême.

Ce premier dimanche de Carême est un jour solennel et ne le cède à aucune fête, pas même celle du saint patron du lieu. L’Eglise nous donne en ce jour l’évangile des trois tentations du Christ au désert. Il est remarquable que toutes les pièces du propre de la messe sont empruntées au psaume 90, celui-là même qui fut cité au Christ par le Satan tentateur.

Très chers fils, leur dit-elle, ayant à vous annoncer le jeûne sacré et solennel du Carême, puis-je mieux commencer mon discours qu’en empruntant les paroles de l’Apôtre en qui Jésus-Christ parlait, et en répétant ce qu’on vient de vous lire : Voici maintenant le temps favorable ; voici maintenant les jours du salut ? Car encore qu’il n’y ait point de temps dans l’année qui ne soient signalés par les bienfaits de Dieu, et que, par sa grâce, nous ayons toujours accès auprès de sa miséricorde ; néanmoins nous devons en ce saint temps travailler avec plus de zèle à notre avancement spirituel et nous animer d’une nouvelle confiance. En effet, le Carême, nous ramenant le jour sacré dans lequel nous fûmes rachetés, nous invite à pratiquer tous les devoirs de la piété, afin de nous disposer, par la purification de nos corps et de nos âmes, à célébrer les mystères sublimes de la Passion du Seigneur.
Sermon de saint Léon, pape, IVème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au second nocturne.

  • Procession d’entrée : Audi benigne Conditor, hymne du Carême, à vêpres – alternances polyphoniques de Jean de Bournonville (1585 † 1632), maître de chapelle des cathédrales d’Abbeville et d’Amiens, et de la Sainte Chapelle de Paris
  • Kyrie XVII – Kyrie Salve
  • Graduel : Conformément au propre du diocèse, le graduel Angelis suis est aujourd’hui chanté sur une mélodie propre du 3ème ton, constamment en usage à Paris depuis au moins le IXème siècle
  • Trait : Faux-bourdon du 2nd ton à l’usage de l’Eglise de Paris (édition de 1739)
  • Credo I
  • Offertoire : Scapulis suis, offertoire polyphonique (1581) de Roland de Lassus (1532 † 1594), maître de chapelle de Saint-Jean-de-Latran puis de l’Electeur de Bavière – anciens versets d’offertoire en plain-chant
  • Sanctus XV
  • Après la Consécration : O salutaris sur le ton de l’hymne du Carême Audi benigne Conditor, d’après Jean de Bournonville
  • Agnus Dei XV
  • Pendant la communion : Répons Emendemus in melius – polyphonie anonyme française de 1529
  • Prière pour la France, faux-bourdon parisien du IIIème ton (édition de 1739)
  • Ite missa est XV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Attende, Domine – plain-chant musical français, harmonisation de M. le chanoine Gaston Roussel, curé du Port-Marly, maître de chapelle de la cathédrale de Versailles. Versets modernes, repris d’une ancienne litanie du rit mozarabe
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    Programme du XXXVIIème dimanche après la Pentecôte – Après-fête de la Rencontre du Seigneur – ton 4

    Fête de la Rencontre du SeigneurParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 17 février 2013 du calendrier grégorien – 4 février 2013 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

    Dimanche du ton IV de l’Octoèque. Ce dimanche se combine cette année avec l’après-fête de la Rencontre du Seigneur, appelée en Occident Purification de la Sainte Vierge ou “Chandeleur”. Du reste, deux pièces de la liturgie byzantine – le tropaire et le premier des apostiches idiomèles – ont été transcrites en latin au VIIIème siècle pour servir à la procession latine de la Chandeleur.

    Ce dimanche nous faisons aussi mémoire de notre vénérable Père Isidore de Péluse.

    Né à Alexandrie dans la seconde moitié du IVème siècle, saint Isidore mourut au Vème siècle, au plus tard vers 449-50. Laissant famille & biens, Isidore se retira dans une montagne près de la ville de Péluse, et embrassa la vie monastique dans le monastère de Lychnos, où il est rapidement devenu remarquable pour son exactitude dans l’observation de la règle et pour ses austérités.

    On conserve de saint Isidore 2182 lettres, mais Nicéphore parle de 10000 lettres et elles furent sans doute plus nombreuses. Ces lettres ont été classées et éditées en trois catégories, selon les sujets traités : celles traitant de dogme et de l’Ecriture, celles traitant de discipline ecclésiastique et monastique, et celles traitant de la pratique de la vertu à l’intention des laïcs de toutes classes et conditions.

    Un passage dans sa volumineuse correspondance laisse à croire qu’il occupait le poste d’abbé dans son monastère. Cette abondante correspondance nous donne surtout une idée de son intense activité. Elle montre sa lutte contre l’élévation au sacerdoce ou au diaconat de clercs indignes, se plaignant que de nombreux laïcs avaient cessé d’approcher les sacrements de manière à éviter tout contact avec ces hommes sans honneur. Sa vénération pour saint Jean Chrysostome l’a amené à se présenter auprès de saint Cyrille d’Alexandrie, afin de rendre pleine justice à la mémoire du grand docteur. Il s’est opposé aux Nestoriens, et pendant le conflit qui a surgi à la fin du concile d’Ephèse entre Saint Cyrille et Jean d’Antioche, il jugea que saint Cyrille était inutilement obstiné. Il a donc écrit à ce dernier, l’implorant de mettre un terme à cette division et de ne pas faire d’un grief privé le prétexte d’une rupture définitive. Saint Isidore était encore en vie lorsque l’hérésie d’Eutychès a commencé à se répandre en Egypte ; beaucoup de ses lettres le montrent s’opposant à l’affirmation d’une seule nature en Jésus-Christ. Il semble que sa vie ne se soit pas prolongée au-delà de l’année 449, car il n’est pas fait mention dans les lettres du brigandage d’Ephèse (août, 449), ni du concile de Chalcédoine (451).

    Aux heures
    A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du vénérable père. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
    A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

    Tropaires des Béatitudes : Six tropaires du ton dominical occurrent & quatre tropaires de la 4ème ode du canon de la fête :
    1. A cause de l’arbre défendu * Adam fut exilé du Paradis, * mais par l’arbre de la croix le Larron y entra ; * car l’un, goûtant de son fruit, méprisa le commandement du Créateur, * l’autre, partageant ta crucifixion, confessa ta divinité : ** Souviens-toi de moi dans ton royaume.
    2. Seigneur exalté sur la Croix, * tu as brisé la puissance de la mort, * effaçant la cédule écrite contre nous ; * accorde-nous la repentance du Larron * et donne à tes fidèles serviteurs, ô Christ notre Dieu, * de te crier comme lui : Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
    3. D’un coup de lance, sur la croix * tu as déchiré la cédule écrite contre nous ; * et, compté parmi les morts, tu as enchaîné le prince de l’Enfer, * délivrant tous les hommes des liens de la mort * par ta Résurrection, dont la lumière a brillé sur nous ; * Seigneur, ami des hommes, nous te crions : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
    4. Crucifié et ressuscité du tombeau, * Dieu tout-puissant, le troisième jour, * avec toi, seul Immortel, tu ressuscitas le premier homme, Adam ; * donne-moi, Seigneur, de prendre aussi la voie du repentir * afin que, de tout mon cœur * et dans l’ardeur de ma foi, je te crie : ** Souviens-toi de moi, Sauveur, en ton royaume.
    5. Pour nous l’Impassible devient homme de douleur * et sur la croix se laisse clouer, * afin de nous ressusciter avec lui ; * aussi nous glorifions avec la Croix * les Souffrances et la sainte Résurrection * par lesquelles nous fûmes rénovés, * obtenant le salut en criant : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
    6. Ressuscité d’entre les morts * et dépouillant l’empire de la Mort, * il apparut aux Myrophores, leur annonçant la joie ; * et nous fidèles, prions-le * d’épargner à nos âmes la corruption, * lui répétant sans cesse la parole du bon Larron : ** Souviens-toi de nous aussi dans ton royaume.
    7. Ô Christ, tu as couvert les cieux de ton renom, * de ta louange fut rempli l’univers, * car tu sortis de la Mère immaculée * comme de l’arche de ta sainteté, * et comme un enfant que l’on porte sur le bras ** tu as paru dans le Temple de ta gloire.
    8. Initié des ineffables mystères, Siméon, * s’écria la divine Mère, prends dans tes bras * celui que t’a révélé l’Esprit saint, * le Verbe devenu petit enfant sans parole, le Christ, * et dans l’allégresse chante-lui : ** De ta louange s’est rempli l’univers.
    9. Accueille avec joie, Siméon, * en ce tendre nourrisson l’objet de ton espoir, * le Christ, la consolation d’Israël, * l’Auteur et le Maître de la loi * qui vient en accomplir les préceptes, et chante-lui : ** De ta louange s’est rempli l’univers.
    10. Siméon, voyant le Verbe incorporel * revêtu de notre chair et porté * par la Vierge, ce nouveau trône des Chérubins, * comme un enfant, lui qui donne à toute chose d’exister, * au comble de l’étonnement, lui déclara : ** De ta louange s’est rempli l’univers.

    A la petite entrée :
    1. Tropaire du dimanche, ton 4 : Ayant appris de l’Ange la prédication lumineuse de la Résurrection, * et le terme de l’ancestrale condamnation, * les femmes disciples du Seigneur * dirent, pleines de fierté, aux Apôtres : * “Renversée est la mort ! * Le Christ Dieu est ressuscité, ** donnant au monde sa grande miséricorde !”
    2. Tropaire de la fête, ton 1 : Réjouis-toi, pleine de grâce, Vierge Mère de Dieu : * de toi, en effet, s’est levé le soleil de justice, le Christ notre Dieu, * illuminant ceux qui sont dans les ténèbres ; * et toi, juste vieillard, * sois dans la joie, * car tu as reçu dans tes bras le libérateur de nos âmes, ** celui qui nous donne la résurrection.
    3. Tropaire du vénérable Père, ton 8 : En toi, vénérable Père, la divine Image se reflète exactement: * afin de lui ressembler, tu as pris ta croix et tu as suivi le Christ; * et par ta vie tu nous apprends à mépriser la chair, qui passe et disparaît, * pour s’occuper plutôt de l’âme qui vit jusqu’en la mort et par-delà; * c’est ainsi que ton esprit se réjouit, ** saint Isidore, avec les Anges dans le ciel.
    4. Kondakion du dimanche, ton 4 : Mon Sauveur & mon libérateur * a ressuscité tous les mortels, * les arrachant par sa force divine aux chaînes du tombeau ; * il a brisé les portes de l’Enfer ** et en maître souverain il est ressuscité le troisième jour.
    5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
    6. Kondakion du vénérable Père, ton 4 : Tu es comparable à une autre étoile du matin, ô glorieux, * l’Eglise est illuminée par l’éclat de tes paroles. ** Elle te crie : « Réjouis-toi, Isidore, tout béni et divinement sage ».
    5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
    6. Kondakion de la fête, ton 1 : Tu as sanctifié le sein virginal par ta nativité * et Tu as béni les bras de Syméon, comme il convenait ; * Tu es venu et Tu nous as sauvés en ce jour, Christ-Dieu, * dans ses guerres, donne la paix à Ta cité * et affermis les chrétiens orthodoxes ** que Tu as aimés, Toi seul Ami des hommes.

    Prokimen
    Du dimanche, ton 4 :
    ℟. Que tes œuvres sont grandes, Seigneur ! Toutes, avec sagesse tu les fis (Psaume 103, 24).
    ℣. Bénis le Seigneur, mon âme ! Seigneur, mon Dieu, tu es si grand ! (Psaume 103, 1).
    De la fête, ton 3 :
    ℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

    Epîtres
    Du dimanche : 1 Timothée (§ 285) IV, 9-15.
    [De la fête : Hébreux (§ 316), VII, 7-17.]

    Alleluia
    Du dimanche, ton 4 :
    ℣. Va, chevauche pour la cause de la vérité, de la piété & de la justice (Psaume 44, 5).
    ℣. Tu aimes la justice, tu hais l’impiété (Psaume 44, 8).
    De la fête :
    ℣. Maintenant laisses ton serviteur, Maître, selon ta parole, s’en aller en paix (Luc 2, 29).

    Evangiles
    Du dimanche : Luc (§ 94) XIX, 1-10 (Zachée).
    [De la fête : Luc (§7) II, 22-40.]

    Mégalinaire à la Mère de Dieu pendant l’anaphore eucharistique
    Verset : Mère de Dieu Vierge, * espérance de tous les chrétiens, * garde sous ta constante protection ** ceux qui placent en toi leur espérance.
    Hirmos : Dans l’ombre et l’écriture de la Loi, * fidèles, nous voyons le mystère préfiguré : * Tout enfant mâle qui ouvre le sein * doit être consacré au Seigneur ! * Fils premier-né, Verbe du Père éternel * et premier-né d’une Mère vierge, ** nous te magnifions.

    Verset de communion
    Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1).
    De la fête : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

    Programme du Mercredi des Cendres

    Saint-Eugène, le mercredi 13 février 2013, messe de 19h (répétition pour les choristes à 18h30).

    > Catéchisme sur le Mercredi des Cendres

    Avant l’époque de saint Grégoire le Grand (fin du VIème siècle), le jeûne du Carême ne commençait qu’au lendemain du Ier dimanche de Carême, comme cela est toujours le cas dans la liturgie ambrosienne, ou similaire encore dans la liturgie byzantine (mais celle-ci commence le Carême plus tôt et ne jeûne pas les samedis). Afin d’obtenir un compte plein de 40 jours de jeûne, saint Grégoire ajouta quatre jours de jeûne avant le Ier dimanche. Le Mercredi des Cendres est devenu depuis le premier jour de Carême dans le rit romain (les livres liturgiques antiques le désignent souvent sous le titre d’“in capite jejunii”), mais l’ancienne disposition a laissé quelques traces : ainsi, à l’office, on reste toujours dans l’ordonnance de la Septuagésime, et les hymnes du Carême ne commencent-elles qu’au premières vêpres du Ier dimanche.

    Dans les premiers temps du christianisme, l’évêque en ce jour expulsait de l’église les pénitents qui devaient expier pour des fautes graves (principalement meurtre, adultère et apostasie). Les pénitents publics assistaient aux offices de l’extérieur de l’église, depuis le narthex (comme cela se voit toujours fréquemment dans les églises d’Ethiopie) et ne pouvaient rentrer dans l’église qu’une fois leur pénitence accomplie. La réconciliation des pénitents publics était effectuée par l’évêque le Jeudi Saint. Lorsque la discipline de la pénitence publique disparut avant le XIème siècle, on en retint cependant certains éléments, dont l’imposition des cendres qui leur était faite au début du Carême. Ce geste liturgique marque parfaitement le désir de tout chrétien de revêtir les armes de la pénitence & du jeûne au début du Carême, tout en se souvenant de sa condition :

    Meménto, homo, quia pulvis es, et in púlverem revertéris.
    Souviens-toi, homme, que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière.

    La cérémonie de l’imposition des cendres, qui avait lieu autrefois de façon autonome entre sexte et none, finit par être jointe à la messe de ce jour qui se célèbre après none (la messe est suivie des vêpres, après lesquelles dans le rit romain, le jeûne est rompu). Traditionnellement, la cendre dont on se sert est réalisée par la combustion des rameaux bénis l’année précédente. Le prêtre impose les cendres en forme de croix sur le front des fidèles – sur la tonsure ou sur le sommet de la tête pour les clercs – tandis que le chœur chante deux antiennes Immutemur in habitu et Inter vestibulum, ainsi qu’un répons, Emendemus in melius.

    La messe de ce jour comporte deux particularités que l’on retrouve tout au long du Carême : avant l’évangile se chante le trait du IInd ton, comme tous les lundis, mercredis et vendredis de Carême ; après la post-communion, comme à toutes les féries de Carême, le prêtre récite une oraison supplémentaire sur les fidèles inclinés : cette oraison est en réalité une prière de bénédiction très ancienne, elle se faisait également à l’office divin et le restant de l’année, à chaque fois que l’on renvoyait le peuple. Encore présente dans la plupart des rits orientaux ou occidentaux, l’oraison super populum ne s’est maintenue dans le rit romain que pour les féries de Carême.

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    Renonciation du Pape à sa charge, les précédents historiques

    Face à face troublant il y a quelques mois : Benoît XVI déposait son pallium sur le corps de son prédécesseur saint Célestin V qui avait renoncé à la charge papale

    Peu de papes ont renoncé à leur charge. Voici les précédents historiques :

    Saint Clément Ier 3ème successeur de saint Pierre Papa Clemens I.jpg Début du pontificat : vers 88
    Renonciation : 99
    Saint Clément Ier, quand il a été arrêté, aurait décidé de renoncer au pontificat et indiqué comme son successeur saint Évariste, de façon que l’Église ne reste pas sans chef.
    Saint Pontien 17ème successeur de saint Pierre Pope Pontian.jpg Début du pontificat : 21 juillet 230
    Renonciation : 28 septembre 235
    Première date qu’il est possible de déterminer avec certitude dans l’histoire de la papauté, le pape saint Pontien renonce officiellement à sa charge.
    Saint Silvère 57ème successeur de saint Pierre Silverius2.jpg Début du pontificat : 8 juin 536
    Renonciation : mars 537
    Saint Silvère est déposé probablement par Bélisaire, sur accusation de correspondance félonne avec les Goths, et ramené au statut de simple moine. Il est ainsi le premier pape contraint d’abdique. Selon la définition canonique, cet événement n’est pas une renonciation au sens strict, puisqu’il y eut contrainte.
    Benoît IX 146ème successeur de saint Pierre BenedictusIX.jpg Début du pontificat : 10 mars 1045
    Renonciation : 1er mai 1045
    Benoît IX convient, contre un avantage financier, de renoncer à la papauté. C’est son oncle, le pape Grégoire VI, qui lui succède après l’avoir convaincu de démissionner pour des raisons qui demeurent obscures.
    Grégoire VI 147ème successeur de saint Pierre B Gregor VI.jpg Début du pontificat : 5 mai 1045
    Renonciation : 20 décembre 1046
    Grégoire VI démissionne à son tour car l’arrangement qu’il avait conclu avec Benoît est considéré comme simoniaque, pour l’avoir payé.
    Saint Célestin V 191ème successeur de saint Pierre Le Pape saint Célestin V, qui avait renoncé à sa charge Début du pontificat : 5 juillet 1294
    Renonciation : 13 décembre 1294
    Après seulement cinq mois de pontificat, saint Célestin V publie un décret déclarant qu’il permet à un pape de démissionner, puis il renonce lui-même à sa charge. Il vit deux ans de plus en ermite. Il sera canonisé peu après sa mort. Le décret qu’il a émis lève tout doute parmi les canonistes sur la possibilité d’une démission valide du pape.
    Grégoire XII 204ème successeur de saint Pierre Gregory XII.jpg Début du pontificat : 30 novembre 1406
    Renonciation : 4 juillet 1415
    Grégoire XII démissionne pour mettre fin au Grand Schisme d’Occident, arrivé au point où il y a trois prétendants au trône pontifical : Grégoire XII lui-même, pape romain, l’antipape Benoît XIII de la Papauté d’Avignon et l’antipape Jean XXIII du concile de Pise. Avant de démissionner, il convoque formellement le concile de Constance et l’autorise à élire son successeur.
    Benoît XVI 264ème successeur de saint Pierre Benedykt XVI (2010-10-17) 4.jpg Début du pontificat : 24 avril 2005
    Renonciation : 28 février 2013
    Le 11 février 2013, Benoît XVI annonce sa renonciation, qui devra prendre effet le 28 février 2013 à 20 heures (heure de Rome).