Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Léon XIII sur l’origine du pouvoir civil

Sa Sainteté le Pape Léon XIII“Il n’existe qu’une seule raison valable de refuser l’obéissance ; c’est le cas d’un précepte manifestement contraire au droit naturel ou divin, car là où il s’agirait d’enfreindre soit la loi naturelle, soit la volonté de Dieu, le commandement et l’exécution seraient également criminels. Si donc on se trouvait réduit à cette alternative de violer ou les ordres de Dieu ou ceux des gouvernants, il faudrait suivre le précepte de Jésus-Christ qui veut “qu’on rende à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu”, et, à l’exemple des Apôtres, on devrait répondre : “Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes.” Et il ne serait pas juste d’accuser ceux qui agissent ainsi, de méconnaître le devoir de la soumission ; car les princes dont la volonté est en opposition avec la volonté et les lois de Dieu, dépassent en cela les limites de leur pouvoir et renversent l’ordre de la justice ; dès lors, leur autorité perd sa force, car où il n’y a plus de justice, il n’y a plus d’autorité.”

Léon XIII, encyclique Diuturnum sur l’origine du pouvoir civil, du 29 juin 1881.

Le patriarche de Constantinople se rendra à la messe d’inauguration du pape François

Sa Sainteté le patriarche œcuménique de Constantinople Barthololmée Ier

 

On apprend aujourd’hui que Sa Sainteté Bartholomée, patriarche œcuménique de Constantinople,  assistera à l’inauguration du pontificat du pape François ce 19 mars à Saint-Pierre de Rome. Le patriarche de Constantinople sera accompagné du Métropolite Ioannis (Zizioulas) de Pergame (qui est co-president de la Commission internationale mixte pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique romaine et l’Eglise orthodoxe), ainsi que du Métropolite Tarassios d’Argentine, et du Métropolite Gennadios d’Italie.

C’est sans doute la première fois qu’un pareil événement va se produire, depuis le Grand Schisme d’Orient de 1054, et vraisemblablement même dans toute l’histoire de l’Eglise.

Immédiatement après l’élection du pape François au soir du 13 mars, Sa Sainteté le patriarche Bartholomée a transmis le message suivant de félicitations au Vatican :

Dans la joie et la jubilation de votre élection en tant que leader pastoral des chrétiens catholiques romains à travers le monde, nous faisons part à Votre Sainteté, en ce jour spécial, de l’expression de nos félicitations du fond du cœur et de nos plus sincères salutations,  à vous et aux dévots fidèles de votre Église bénie.

Permettez-nous également, en cette occasion historique, de transmettre nos vœux sincère et nos prières ferventes pour que votre mandat pontifical puisse se révéler une source de paix dans notre monde agité et divisé, un refuge et une consolation pour les pauvres du Seigneur et pour nos frères & sœurs qui souffrent, ainsi que la continuation de notre route vers la réconciliation et la consolidation du dialogue vers l’unité comme Églises sœurs.

Que Dieu accorde à Sa Sainteté de nombreuses années de ministère sain et fructueux pour servir son peuple avec votre humilité, simplicité et charité caractéristiques.

Au Patriarcat œcuménique, le 13 mars 2013

Le frère bien-aimé de Votre Sainteté dans le Christ

+ BARTHOLOMEE
Archevêque de Constantinople, Nouvelle Rome
et Patriarche œcuménique

Source : site du patriarcat œcuménique de Constantinople – AsiaNews.it –

Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies

Par ailleurs, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies a adressé ses félicitations au nouveau pape. Voici la teneur de son message :

SA SAINTETÉ FRANÇOIS
PAPE DE ROME

Sainteté!

Je vous félicite cordialement de votre élection à l’éminent et important ministère de Primat de l’Église catholique romaine.

Sous votre prédécesseur le pape Benoît XVI, les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine ont reçu une nouvelle impulsion et ont été marquées par une dynamique positive. J’espère sincèrement qu’avec le concours de Votre Sainteté la coopération entre nos Églises se développera dans un esprit d’amour fraternel et de compréhension mutuelle.

Lors de votre accession à la chaire pontificale vous avez choisi le nom de François qui rappelle plusieurs saints connus de l’Église catholique, ayant donné l’exemple du sacrifice de soi en faveur des hommes souffrant et du celui du zèle dans l’annonce de l’Évangile. Nous y voyons votre désir de continuer à prendre soin des pauvres et des malheureux, auxquels vous avez témoigné miséricorde et amour durant les longues années de votre ministère en Argentine, poursuivant l’annonce du Christ crucifié et ressuscité au monde contemporain.

Ces mêmes ministères sont aujourd’hui une priorité de l’Église orthodoxe russe, ce qui ouvre des perspectives de collaboration et de coopération avec l’Église catholique romaine.

Les orthodoxes et les catholiques sont aujourd’hui aussi appelés à unir leurs efforts pour la défense des chrétiens ayant besoin de soutien et de sympathie, soumis à des vexations et à des persécutions dans différents coins de la planète. Des efforts communs sont également nécessaires pour le renforcement des valeurs morales traditionnelles dans les sociétés sécularisées contemporaines.

Veuillez agréer, Sainteté, mes meilleurs vœux de paix, de fermeté des forces spirituelles et physiques, d’aide abondante de Dieu dans le ministère responsable qui vous incombe.

Fraternellement dans le Seigneur,

+ CYRILLE,
Patriarche de Moscou et de toute la Russie

Source : Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou

Métropolite Hilarion de Volokolamsk

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a adressé de même ses félicitations au nouveau Primat de l’Église catholique romaine à l’occasion de son élection à la chaire de saint Pierre. En voici le texte :

Sa Sainteté François
Pape de Rome

Sainteté!

Veuillez agréer mes plus sincères félicitations et mes meilleurs vœux à l’occasion de votre élection à la chaire des évêques de Rome.

Durant les années de votre ministère en Argentine, vous avez su établir de bonnes relations de confiance avec la communauté orthodoxe locale. J’espère que votre action dans une nouvelle sphère à responsabilité favorisera le développement du dialogue orthodoxe-catholique et la collaboration ultérieure entre nos Églises, appelés à défendre ensemble les valeurs évangéliques dans la société sécularisée moderne.

Souhaitant respectueusement à Votre Sainteté paix, meilleure santé et aide de Dieu dans la conduite de votre ministère primatial, je vous assure de ma considération dans le Seigneur,

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk
Président du Département des relations ecclésiastiques extérieures
du Patriarcat de Moscou

Source : Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou

La Chapelle Sixtine prête pour le Conclave

Chapelle-Sixtine

La Chapelle Sixtine est prête à accueillir les cardinaux qui entreront en conclave cet après-midi.

La Chambre des larmes est située à quelques mètres de la chapelle Sixtine, c’est l’endroit où un pape nouvellement élu revêt son vêtement blanc pour la première fois. Puisque personne ne sait exactement qui sera élu, trois ornements pontificaux de différentes tailles sont déjà préparés dans la Chambre des larmes. Il y a aussi trois paires de chaussures rouges différentes et des chapeaux pontificaux.

La Chambre des larmes est ainsi nommée parce qu’il arrive fréquemment que le pape nouvellement élu, submergé par la joie et le fardeau de son nouvel office, y verse ici des larmes ici, quelques instants après avoir été élu pape et avant de se découvrir au monde au balcon de Saint-Pierre.

Un conclave “grégorien”

Saint Grégoire le Grand par Matthias Stom Öffentliche Kunstsammlung Bâle - XVIIème

Le conclave s’ouvrira en la fête de saint Grégoire le Grand (12 mars).

“La huitième congrégation générale des cardinaux a décidé que le conclave pour l’élection du pape débutera le mardi 12 mars 2013. La messe Pro eligendo Pontifice sera célébrée dans la matinée dans la basilique Saint-Pierre et dans l’après-midi les cardinaux entreront en conclave”.

Deus, qui ánimæ fámuli tui Gregórii ætérnæ beatitúdinis prǽmia contulísti : concéde propítius ; ut, qui peccatórum nostrórum póndere prémimur, eius apud te précibus sublevémur. Per Dóminum nostrum Jesum Christum, Fílium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitáte Spíritus Sancti Deus, per ómnia sæcula sæculórum. Amen.

Dieu, qui avez récompensé votre serviteur Grégoire, en donnant à son âme le bonheur éternel, faites, dans votre bonté, que nous soyons soulagés grâce à ses prières auprès de vous, nous qui sommes accablés sous le poids de nos péchés. Par Notre Seigneur Jésus-Christ, ton Fils, qui avec toi vit & règne en l’unité du Saint Esprit, Dieu pour tous les siècles des siècles. Amen.

Lettres du Patriarche de Moscou & du Patriarche œcuménique de Constantinople au Pape émérite

Sa Sainteté Cyrille Ier, patriarche de Moscou & de toutes les RussieLe 1er mars 2013, Sa Sainteté le patriarche Cyrille de Moscou a envoyé le message suivant à Sa Sainteté Benoît XVI, pape émérite.

Votre Sainteté !

En ces journées exceptionnelles pour vous, je voudrais exprimer mes sentiments d’amour fraternel en Christ et de respect.

Votre décision de quitter le ministère d’évêque de Rome, que vous avez annoncée avec humilité et simplicité le 11 février dernier, a trouvé un écho dans le cœur de millions de catholiques.

Nous nous sommes toujours sentis proche de votre ministère consistant, marqué par une non-compromission en matière de foi et une adhésion sans faille à la Tradition vivante de l’Eglise. À une époque où l’idéologie de la permissivité et du relativisme moral essaie de déloger de la vie les valeurs morales, vous avez hardiment élevé votre voix pour défendre les idéaux de l’Evangile, la haute dignité de l’homme et sa vocation à être délivré du péché.

Je garde un souvenir chaleureux de notre rencontre lorsque vous aviez été élu au Siège de Rome. Au cours de votre ministère, nous avons reçu un élan positif dans les relations entre nos Eglises, répondant ainsi au monde moderne comme témoins du Christ crucifié et ressuscité. J’espère sincèrement que ce qui s’est développé au cours de votre ministère actif, une bonne relation de confiance entre les orthodoxes et les catholiques, va continuer à croître avec votre successeur.

Je vous prie d’accepter mes vœux les plus sincères de bonne santé, de longue vie et d’aide d’en-haut dans votre prière & dans vos écrits théologiques.

“Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et paix” (Romains 15:13).

Avec amour dans le Seigneur,

+ Cyrille, Patriarche de Moscou et de Toutes les Russies

Novembre 2006 - le Pape Benoît XVI et le Patriarche œcuménique Barthélémy Ier au balcon du patriarcat (Phanar, Constantinople)

Voici de même la réaction du patriarche œcuménique Barthélémy Ier à l’annonce de la renonciation de Benoît XVI :

C’est avec tristesse que nous avons été informés de la décision de sa Sainteté le pape Benoît de démissionner de son trône, car il aurait pu, avec sa sagesse et son expérience, apporter encore beaucoup à l’Église et au monde. Le pape Benoît a apposé son sceau indélébile à la vie et à l’histoire de l’Église catholique-romaine, non seulement par son court pontificat, mais aussi par son long apport en tant que théologien et hiérarque de son Église, ainsi que par son prestige universellement reconnu. Ses écrits parleront longtemps de sa profonde érudition théologique, de sa connaissance des Pères de l’Église indivise, de son contact avec la réalité contemporaine et de son vif intérêt pour les problèmes de l’homme. Nous, orthodoxes, le considérerons toujours comme un ami de notre Église et un fidèle serviteur de la cause de l’unité de tous, et nous nous réjouirons de le savoir en bonne santé et d’être informé de son travail théologique. Personnellement, nous nous rappellerons avec émotion de sa visite au siège du Patriarcat œcuménique, il y a plus de six ans, comme des nombreuses rencontres avec lui et de la bonne collaboration que nous avons eue au cours de son ministère primatial. Depuis le Phanar, nous souhaitons que le Seigneur lui désigne un digne successeur à la tête de l’Église sœur de Rome et que continue avec celui-ci notre cheminement commun vers l’union de tous, à la gloire de Dieu.

Sa Sainteté le Pape Benoît XVI

Sede vacante à Rome – nouveaux patriarches à Aksoum, Sofia, Antioche & Babylone

Dernier discours du pape Benoît XVI le mercredi 27 février place Saint-Pierre
Hier mercredi 27 février, le Pape Benoît XVI avait donné sa dernière audience générale place Saint-Pierre : “Je suis véritablement ému et je vois l’Église vivante !”, a lancé Benoît XVI en réponse aux acclamations chaleureuses de la foule.

“Quand, le 19 avril il y a presque 8 ans, j’ai accepté d’assumer le ministère pétrinien, j’ai eu la ferme certitude qui m’a toujours accompagné : cette certitude de la vie de l’Église par la Parole de Dieu. En ce moment, comme je l’ai déjà exprimé plusieurs fois, les paroles qui ont résonné dans mon cœur ont été : Seigneur, pourquoi me demandes-tu cela et que me demandes-tu ? C’est un poids grand celui que tu me poses sur les épaules, mais si tu me le demandes, sur ta parole, je jetterai les filets, sûr que tu me guideras, aussi avec toutes mes faiblesses. Et huit années après, je peux dire que le Seigneur m’a vraiment guidé, m’a été proche, j’ai pu percevoir quotidiennement sa présence. Cela a été un bout de chemin de l’Église qui a eu des moments de joie et de lumière, mais aussi des moments pas faciles ; je me suis senti comme saint Pierre avec les Apôtres dans la barque sur le lac de Galilée : le Seigneur nous a donné beaucoup de jours de soleil et de brise légère, jours où la pêche a été abondante ; il y a eu aussi des moments où les eaux étaient agitées et le vent contraire, comme dans toute l’histoire de l’Église, et le Seigneur semblait dormir. Mais j’ai toujours su que dans cette barque, il y a le Seigneur et j’ai toujours su que la barque de l’Église n’est pas la mienne, n’est pas la nôtre, mais est la sienne. Et le Seigneur ne la laisse pas couler ; c’est Lui qui la conduit, certainement aussi à travers les hommes qu’il a choisis, parce qu’il l’a voulu ainsi. Cela a été et est une certitude, que rien ne peut troubler. Et c’est pour cela qu’aujourd’hui mon cœur est plein de reconnaissance envers Dieu parce qu’il n’a jamais fait manquer à toute l’Église et aussi à moi sa consolation, sa lumière, son amour.”

Le Pape, Père des Pères & Serviteurs des serviteurs de Dieu, a remis l’exercice de sa charge ce 28 février à 20h.

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L'Abouna Matthias, 6ème patriarche d'Ethiopie

Ce même 28 février, l’Eglise d’Ethiopie, sans chef depuis la mort en août dernier du Patriarche Paulos, a élu son nouveau patriarche, l’Abouna Matthias (ብፁዕ ኣቡነ ማትያስ), 71 ans, auparavant archevêque éthiopien de Jérusalem. Son intronisation devrait avoir lieu ce dimanche à Addis Abeba.

L’Eglise d’Ethiopie, dont la fondation remonte aux Apôtres et qui fut affermie au IVème siècle par l’apostolat de saint Frumence et saint Edèse, compte environ 50 millions de fidèles. En dépit d’une histoire chrétienne & d’une liturgie propres et originales de 2 millénaires, l’Abouna Matthias ne sera que le VIème patriarche de son Eglise, celle-ci ayant dépendu jusqu’en 1959 de l’Eglise copte d’Alexandrie, date à laquelle l’empereur Haïlé Sélassié obtint son autocéphalie. Abouna (“notre père”) est le nom traditionnel donné tout au long de l’histoire à l’unique évêque d’Ethiopie qui venait d’Egypte. La titulature officielle du chef de l’Eglise éthiopienne depuis 1959 est Patriarche & Catholicos de l’Eglise Orthodoxe Ethiopienne Tewahedo, Etchégué (=Abbé général de tous les moines d’Ethiopie) du Siège de saint Téklé Haimanot au monastère de Debre Libanos & (depuis 2005) archevêque d’Axoum, l’antique capitale du royaume chrétien d’Abyssinie.

Pendant les 50 années de son autocéphalie, l’Eglise d’Ethiopie a vécu des moments éprouvants. Une fois le régime impérial renversé, le dictateur communiste Mengistu mis en prison en 1976 le second patriarche, Théophile puis désigna deux successeurs qui ne furent jamais reconnus par les autres Eglises. Ce n’est qu’en 1991 – lorsque la dictature de Mengistu est tombée, que la hiérarchie de l’Eglise éthiopienne a été restauré avec l’élection du cinquième patriarche, Paulos.

Notons que le nouveau patriarche Matthias avait fuit l’Ethiopie lors de l’instauration de la dictature communiste par le coup d’état de 1974 ; il s’était alors exilé en Europe et aux Etats-Unis avant de devenir archevêque éthiopien de Jérusalem.

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Neofit, nouveau patriarche parmi les évêques de l'Eglise orthodoxe bulgare le 24 février 2013Dimanche dernier, c’était l’Eglise de Bulgarie qui élisait son nouveau patriarche (une élection retransmise en direct par la télévision nationale !). Sa Sainteté Neophyte, devient le 3ème patriarche de l’Église orthodoxe bulgare depuis sa refondation moderne en 1959. Le patriarcat de Bulgarie avait existé de 927 (reconnaissance par Constantinople) jusqu’à la chute de la capitale bulgare Tarnovo, prise par les Turcs en 1393.

Le nouveau patriarche est un musicien, spécialiste du chant liturgique, ancien chef de chœur. Sa douceur devrait apaiser les tensions nées des révélations l’an passé des liens étroits qui unissaient la haute hiérarchie bulgare et l’appareil d’état communiste.

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Le nouveau Patriarche Louis Raphaël Ier des Chaldéens avec le Pape Benoît XVI

Dans la nuit de jeudi 31 janvier à vendredi 1er février 2013, le synode des évêques chaldéens a élu patriarche de Babylone Mgr Louis Raphaël Ier Sako, évêque de Kirkouk et Suleymanieh, suite à la démission de Mar Emmanuel III Delly au mois de décembre dernier en raison de son âge (85 ans) et de sa santé. Placé à la tête d’une Eglise durement éprouvée par les persécutions en Irak, le nouveau patriarche a déclaré que le problème de l’exode continu des chrétiens d’Irak est «critique», mais a promis de travailler à maintenir une présence vivante chrétienne.

Toutefois, le patriarche chaldéen a indiqué que sa priorité serait d’aborder la question de “l’état de chaos” dans lequel se trouve la liturgie chaldéenne. Il a précisé que les célébrations liturgiques diffèrent d’un diocèse et même de paroisse en paroisse, et a déclaré que la réforme et le renouveau de la liturgie serait son principal objectif.

La liturgie de l’Eglise chaldéenne d’Orient est certainement l’une des plus antiques forme de la liturgie chrétienne. Elle passe pour avoir été organisée par les saints Addaï & Mari, disciples de saint Thomas et conserve, en raison de l’isolement précoce de cette Eglise du reste de la Chrétienté, nombre de structures anté-nicéennes. La liturgie est célébrée en araméen, la langue du Christ.

Il semblerait hélas que le désir du nouveau patriarche serait de moderniser ce rit vénérable, probablement dans le sens d’une latinisation dommageable qui se calquerait sur les pratiques liturgiques décadentes de l’Occident.

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Patriarche Jean X d'Antioche

Le 17 décembre dernier, le Saint Synode de l’Église orthodoxe melchite d’Antioche, réuni au Liban au monastère de la Dormition de Balamand a élu Jean X Patriarche d’Antioche la Grande et de tout l’Orient. L’intronisation de Sa Béatitude s’est déroulée le 10 février dernier à Damas.

Dans un discours suivant l’office solennel célébré à l’église de la Sainte-Croix de Damas, le Patriarche Jean X a souligné notamment l’importance du retour de la paix sur l’antique sol d’Antioche. Il a assuré qu’il élèverait à ce sujet d’ardentes prières vers le Seigneur tout-puissant et qu’il œuvrerait en faveur de la pacification de la Syrie, pour que cessent les conflits dans le pays. Les cérémonies entourant l’élévation de Sa Béatitude Jean au siège des Patriarches d’Antioche se sont poursuivies le 17 février à Beyrouth.

Le patriarche Jean X était auparavant métropolite d’Europe occidentale et centrale et membre permanent du Saint Synode du Patriarcat d’Antioche.

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Rencontre du patriarche d'Antioche des Maronites & du patriarche de Moscou

Signalons enfin qu’hier, 27 février 2013, à la résidence patriarcale du monastère Saint-Daniel de Moscou, Sa Sainteté le Patriarche orthodoxe Cyrille de Moscou et de toute la Russie a reçu le Patriarche catholique maronite d’Antioche et de tout l’Orient, Bechara Boutros cardinal Raï.

Le Patriarche Cyrille, s’adressant à son invité a souligné :

“Votre Église occupe une place particulière dans l’Église catholique, dans la mesure où elle représente la tradition théologique et la piété antiochiennes. Ceci nous donne la possibilité d’un échange d’opinions fructueux sur la théologie, y compris sur le thème du dialogue orthodoxe-catholique.”

Le patriarche maronite a décidé de visiter tous les patriarches orthodoxes ou pré-chacédoniens d’Orient, afin de tisser des liens forts entre les chefs des différentes Eglises, afin de constituer un front commun pour la sauvegarde des chrétientés persécutées dans la région. Le patriarche maronite a assisté à l’intronisation du nouveau Pape d’Alexandrie des Coptes, Tawadros II, ansi qu’à celle du Patriarche Jean X Yazigi des Grecs orthodoxes à Damas.

Renonciation du Pape à sa charge, les précédents historiques

Face à face troublant il y a quelques mois : Benoît XVI déposait son pallium sur le corps de son prédécesseur saint Célestin V qui avait renoncé à la charge papale

Peu de papes ont renoncé à leur charge. Voici les précédents historiques :

Saint Clément Ier 3ème successeur de saint Pierre Papa Clemens I.jpg Début du pontificat : vers 88
Renonciation : 99
Saint Clément Ier, quand il a été arrêté, aurait décidé de renoncer au pontificat et indiqué comme son successeur saint Évariste, de façon que l’Église ne reste pas sans chef.
Saint Pontien 17ème successeur de saint Pierre Pope Pontian.jpg Début du pontificat : 21 juillet 230
Renonciation : 28 septembre 235
Première date qu’il est possible de déterminer avec certitude dans l’histoire de la papauté, le pape saint Pontien renonce officiellement à sa charge.
Saint Silvère 57ème successeur de saint Pierre Silverius2.jpg Début du pontificat : 8 juin 536
Renonciation : mars 537
Saint Silvère est déposé probablement par Bélisaire, sur accusation de correspondance félonne avec les Goths, et ramené au statut de simple moine. Il est ainsi le premier pape contraint d’abdique. Selon la définition canonique, cet événement n’est pas une renonciation au sens strict, puisqu’il y eut contrainte.
Benoît IX 146ème successeur de saint Pierre BenedictusIX.jpg Début du pontificat : 10 mars 1045
Renonciation : 1er mai 1045
Benoît IX convient, contre un avantage financier, de renoncer à la papauté. C’est son oncle, le pape Grégoire VI, qui lui succède après l’avoir convaincu de démissionner pour des raisons qui demeurent obscures.
Grégoire VI 147ème successeur de saint Pierre B Gregor VI.jpg Début du pontificat : 5 mai 1045
Renonciation : 20 décembre 1046
Grégoire VI démissionne à son tour car l’arrangement qu’il avait conclu avec Benoît est considéré comme simoniaque, pour l’avoir payé.
Saint Célestin V 191ème successeur de saint Pierre Le Pape saint Célestin V, qui avait renoncé à sa charge Début du pontificat : 5 juillet 1294
Renonciation : 13 décembre 1294
Après seulement cinq mois de pontificat, saint Célestin V publie un décret déclarant qu’il permet à un pape de démissionner, puis il renonce lui-même à sa charge. Il vit deux ans de plus en ermite. Il sera canonisé peu après sa mort. Le décret qu’il a émis lève tout doute parmi les canonistes sur la possibilité d’une démission valide du pape.
Grégoire XII 204ème successeur de saint Pierre Gregory XII.jpg Début du pontificat : 30 novembre 1406
Renonciation : 4 juillet 1415
Grégoire XII démissionne pour mettre fin au Grand Schisme d’Occident, arrivé au point où il y a trois prétendants au trône pontifical : Grégoire XII lui-même, pape romain, l’antipape Benoît XIII de la Papauté d’Avignon et l’antipape Jean XXIII du concile de Pise. Avant de démissionner, il convoque formellement le concile de Constance et l’autorise à élire son successeur.
Benoît XVI 264ème successeur de saint Pierre Benedykt XVI (2010-10-17) 4.jpg Début du pontificat : 24 avril 2005
Renonciation : 28 février 2013
Le 11 février 2013, Benoît XVI annonce sa renonciation, qui devra prendre effet le 28 février 2013 à 20 heures (heure de Rome).

Réaction du métropolite Hilarion de Volokolamsk à l’annonce de la retraite du pape Benoît XVI

Benoît-XVILe 11 février 2013, le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou a commenté pour l’agence ITAR-TASS la nouvelle de la démission du pape Benoît XVI :

La nouvelle sur la renonciation du pape Benoît XVI à ses fonctions était inattendue, même pour son entourage le plus proche. Le cardinal Sodano a parlé d’un “coup de tonnerre dans un ciel clair”. Et, de fait, il n’y a aucun précédent dans l’histoire récente de l’Église catholique romaine. Le pape Jean-Paul II était resté à son poste jusqu’à la fin, malgré de sérieux problèmes de santé.

Pourtant, la charge de pontife romain, comme les fonctions de n’importe quel primat d’Église, exige d’énormes efforts. Ce n’est pas un poste de cérémonie. Si l’âge ou la santé font obstacle à un exercice efficace de sa charge, le primat d’une Église peut prendre la décision de se retirer. Ces dernières années, l’Église catholique a été confrontée à de sérieux défis qui exigent de nouvelles impulsions initiées par le siège romain. Peut-être c’est ce qui a poussé le pape à laisser la place à un évêque plus jeune et plus dynamique qui sera élu par le conclave des cardinaux. La décision du pape Benoît XVI de quitter son ministère dans les circonstances actuelles peut être évaluée comme un acte de courage personnel et d’humilité.

Nous sommes reconnaissants au pape Benoît XVI d’avoir compris les problèmes qui empêchent la normalisation définitive des relations entre orthodoxes et catholiques, en particulier dans une région comme l’Ukraine occidentale. Pas plus tard qu’hier à l’antenne de la chaîne « Rossia-24 », je parlais du pape Benoît XVI au nouvel ambassadeur de la Russie auprès du Saint-Siège, A. Avdeev, soulignant la dynamique positive qui caractérisait les relations entre l’Église orthodoxe russe et l’Église catholique romaine depuis son accession au siège romain. Le monde chrétien a beaucoup de respect pour lui. Il est un grand théologien, il connaît bien la tradition de l’Église orthodoxe et possède cette sensibilité qui lui permet d’établir des relations avec les Églises orthodoxes.

Je garde en mémoire mes rencontres personnelles et mes entretiens avec le pape Benoît XVI. Je l’ai rencontré trois fois depuis ma nomination au poste de président du Département des relations extérieures. Dans ces entretiens avec le Pontife, j’ai toujours été frappé par ses réactions tranquilles et réfléchies, par son tact sur les questions que nous posions, par sa volonté de résoudre ensemble les problèmes soulevés. J’avais ainsi exposé en détail au pape ma vision des problèmes auxquels nous étions confrontés dans le dialogue orthodoxe-catholique (j’ai parlé de ces problèmes au Concile épiscopal et le Concile a adopté les résolutions qui s’imposaient). Je suis très critique sur le déroulement de ce dialogue, ce que j’ai dit franchement au pape, et je n’ai rencontré que compréhension de sa part.

Avant son élection au siège de Rome, le cardinal Ratzinger avait déclaré la guerre à la « dictature du relativisme », caractéristique de la société occidentale contemporaine. Cela l’a immédiatement rendu impopulaire aux yeux des politiques et des journalistes séculiers. Le pape Benoît XVI n’est pas une star des médias. Il est un homme d’Église. Dans les médias, il est sans arrêt critiqué pour son traditionnalisme et son conservatisme, mais ce sont justement ces qualités qu’apprécient en lui des millions de chrétiens, tant catholiques que non-catholiques, ceux qui aspirent à la préservation des valeurs spirituelles et morales chrétiennes traditionnelles.

Il reste à espérer que son successeur poursuivra sur la même voie et que les relations entre orthodoxes et catholiques continueront à se développer graduellement pour le bien commun du monde chrétien dans son ensemble.

Source: site officiel du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou

Gratias tibi, Papa Benedicte !

Gratias-tibi-Papa-Benedicte

Benedictus PP – 10 mensis februarii MMXIII
Fratres carissimi

Non solum propter tres canonizationes ad hoc Consistorium vos convocavi, sed etiam ut vobis decisionem magni momenti pro Ecclesiae vitae communicem. Conscientia mea iterum atque iterum coram Deo explorata ad cognitionem certam perveni vires meas ingravescente aetate non iam aptas esse ad munus Petrinum aeque administrandum.

Bene conscius sum hoc munus secundum suam essentiam spiritualem non solum agendo et loquendo exsequi debere, sed non minus patiendo et orando. Attamen in mundo nostri temporis rapidis mutationibus subiecto et quaestionibus magni ponderis pro vita fidei perturbato ad navem Sancti Petri gubernandam et ad annuntiandum Evangelium etiam vigor quidam corporis et animae necessarius est, qui ultimis mensibus in me modo tali minuitur, ut incapacitatem meam ad ministerium mihi commissum bene administrandum agnoscere debeam. Quapropter bene conscius ponderis huius actus plena libertate declaro me ministerio Episcopi Romae, Successoris Sancti Petri, mihi per manus Cardinalium die 19 aprilis MMV commissum renuntiare ita ut a die 28 februarii MMXIII, hora 20, sedes Romae, sedes Sancti Petri vacet et Conclave ad eligendum novum Summum Pontificem ab his quibus competit convocandum esse.

Fratres carissimi, ex toto corde gratias ago vobis pro omni amore et labore, quo mecum pondus ministerii mei portastis et veniam peto pro omnibus defectibus meis. Nunc autem Sanctam Dei Ecclesiam curae Summi eius Pastoris, Domini nostri Iesu Christi confidimus sanctamque eius Matrem Mariam imploramus, ut patribus Cardinalibus in eligendo novo Summo Pontifice materna sua bonitate assistat. Quod ad me attinet etiam in futuro vita orationi dedicata Sanctae Ecclesiae Dei toto ex corde servire velim.

Ex Aedibus Vaticanis, die 10 mensis februarii MMXIII
Je vous ai convoqués à ce Consistoire non seulement pour les trois canonisations, mais également pour vous communiquer une décision de grande importance pour la vie de l’Eglise. Après avoir examiné ma conscience devant Dieu, à diverses reprises, je suis parvenu à la certitude que mes forces, en raison de l’avancement de mon âge, ne sont plus aptes à exercer adéquatement le ministère pétrinien. Je suis bien conscient que ce ministère, de par son essence spirituelle, doit être accompli non seulement par les œuvres et par la parole, mais aussi, et pas moins, par la souffrance et par la prière. Cependant, dans le monde d’aujourd’hui, sujet à de rapides changements et agité par des questions de grande importance pour la vie de la foi, pour gouverner la barque de saint Pierre et annoncer l’Evangile, la vigueur du corps et de l’esprit est aussi nécessaire, vigueur qui, ces derniers mois, s’est amoindrie en moi d’une telle manière que je dois reconnaître mon incapacité à bien administrer le ministère qui m’a été confié. C’est pourquoi, bien conscient de la gravité de cet acte, en pleine liberté, je déclare renoncer au ministère d’Evêque de Rome, Successeur de saint Pierre, qui m’a été confié par les mains des cardinaux le 19 avril 2005, de telle sorte que, à partir du 28 février 2013 à vingt heures, le Siège de Rome, le Siège de saint Pierre, sera vacant et le conclave pour l’élection du nouveau Souverain Pontife devra être convoqué par ceux à qui il appartient de le faire.

Frères très chers, du fond du cœur je vous remercie pour tout l’amour et le travail avec lequel vous avez porté avec moi le poids de mon ministère et je demande pardon pour tous mes défauts. Maintenant, confions la Sainte Eglise de Dieu au soin de son Souverain Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, et implorons sa sainte Mère, Marie, afin qu’elle assiste de sa bonté maternelle les Pères Cardinaux dans l’élection du Souverain Pontife. Quant à moi, puissé-je servir de tout cœur, aussi dans l’avenir, la Sainte Eglise de Dieu par une vie consacrée à la prière.

Du Vatican, 10 février 2013

Benoît XVI