Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de l’Annonciation

Saint-Eugène, le mercredi 25 mars 2015, messe de 19h.

> Catéchisme sur l’Annonciation.

“Lors donc, bien-aimés frères, qu’arrivent les temps, marqués d’avance pour la rédemption des hommes, notre Seigneur Jésus-Christ descend du ciel et vient ici-bas, sans quitter la gloire de son Père : c’est un prodige nouveau que sa génération, un prodige nouveau que sa nativité. Prodige nouveau : lui qui est invisible de sa nature, il s’est rendu visible dans la nôtre ; lui qui est immense et insaisissable, il a voulu être saisi et limité ; lui qui subsiste ayant les siècles, il a commencé d’être au cours des siècles ; lui, souverain maître de l’univers, il a voilé l’éclat de sa majesté et revêtu la forme d’un esclave ; lui, Dieu impassible et immortel, il n’a point dédaigné de se faire homme passible, de s’assujettir aux lois de la mortalité !”
Homélie de saint Léon, pape, VIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

Programme du Vème dimanche de Carême – Avant-fête de l’Annonciation – ton 8

Annonciation de la Très-Sainte Mère de Dieu - icône byzantine du XIVème siècleParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 6 avril 2014 du calendrier grégorien – 24 mars 2014 du calendrier julien, divine liturgie de saint Basile le Grand de 9h15.

Dimanche du ton VIII de l’Octoèque. En ce jour, Vème dimanche de Carême, le rit byzantin fait ordinairement mémoire de sainte Marie l’Egyptienne, modèle de la pénitence. Cependant, cette année voit l’occurence en ce dimanche de l’Avant-Fête de l’Annonciation (24 mars). En conséquence, l’office de sainte Marie l’Egyptienne disparait complètement en faveur de celui de l’avant-fête (le canon de sainte Marie l’Egytienne est reporté aux grandes complies de mardi).

Les lectures sont celles du Vème dimanche de Carême. L’admirable texte du chapitre IX de l’épître aux Hébreux qui est lu à la messe de ce dimanche est commun au rits romain & byzantin.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Avant-fête de l’Annonciation. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’Avant-fête de l’Annonciation. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de l’Avant-fête de l’Annonciation.

Tropaires des Béatitudes : six tropaires du ton dominical occurrent & quatre tropaires de la 3ème ode du canon de l’Avant-fête de l’Annonciation :
1. Souviens-toi de nous, Christ Sauveur du monde, * comme sur la croix tu t’es souvenu du bon Larron, * & rends-nous dignes, seul Seigneur compatissant, ** d’avoir tous notre part en ton royaume, dans les cieux.
2. Adam, écoute, avec Eve, réjouis-toi, * car celui qui jadis vous dépouilla tous les deux * & dont la ruse nous rendit captifs ** est anéanti par la Croix du Christ.
3. Sur l’arbre de la croix, Sauveur, tu acceptas d’être cloué * pour sauver Adam de la malédiction méritée sous l’arbre défendu * et lui rendre la ressemblance à ton image, Dieu de bonté, ** ainsi que le bonheur d’habiter le Paradis.
4. En ce jour le Christ est ressuscité du tombeau, * à tout fidèle accordant l’incorruptible vie ; * aux Myrrophores il donne l’annonce de la joie ** après ses Souffrances & sa divine Résurrection.
5. Sages Myrrophores, réjouissez-vous * qui les premières avez vu la Résurrection du Christ * & qui à ses Apôtres avez annoncé ** la restauration du monde entier.
6. Vous les Apôtres, amis du Christ en cette vie * & destinés à partager son trône dans la gloire du ciel, * comme Disciples intercédez auprès de lui ** pour que sans crainte devant son trône nous puissions nous présenter.
7. Terre ayant tristement produit les épines des passions, * exulte et danse de joie : * voici que l’immortel Jardinier ** vient te soustraire à la malédiction.
8. Divine toison, prépare-toi, * car sur toi, ô Vierge immaculée, * le Seigneur va descendre comme pluie ** pour assécher le flot de nos péchés.
9. Prépare-toi, livre divin, * car le doigt du Père en toi * inscrira le Verbe incarné ** pour effacer ma déraisonnable transgression.
10. Chandelier d’or, reçois le feu de la divinité * resplendissant grâce à toi * et donnant au monde la clarté ** qui dissipera les ténèbres de nos maux.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 8 : Tu es descendu des hauteurs, ô Plein de bonté ! * Tu as accepté l’ensevelissement de trois jours, * afin de nous délivrer de nos passions, ** ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à toi !
2. Tropaire de l’Avant-fête de l’Annonciation, ton 4 : En ce jour d’avant-fête nous chantons * le début de l’universelle jubilation ; * voici que s’avance, en effet, Gabriel * pour annoncer à la Vierge la bonne nouvelle en disant : ** Réjouis-toi, Pleine de grâce, le Seigneur est avec toi.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 8 : Ressuscité du tombeau, Tu as relevé les morts * et ressuscité Adam ; * Eve exulte en ta résurrection ** et les confins du monde célèbrent ** ta résurrection d’entre les morts, ô Très-miséricordieux.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de l’Avant-fête de l’Annonciation, ton 8 : Tu es le commencement du salut de nous tous mortels, O Vierge Mère de Dieu ; * Gabriel, le grand chef suprême, le serviteur de Dieu, * est envoyé du ciel pour se tenir devant toi, et t’offrir une joyeuse salutation. ** C’est pourquoi, nous te crions tous : Réjouis-toi, Epouse inépousée !

Prokimen
Du dimanche, ton 8 :
℟. Prononcez des vœux et accomplissez-les pour le Seigneur, notre Dieu (Psaume 75, 12).
℣. Dieu est connu en Judée, en Israël son Nom est grand (Psaume 75, 2).

Epître
Du cinquième dimanche de Carême : Hébreux (§ 321) IX, 11-14.
Il y est entré, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, nous ayant acquis une rédemption éternelle.

Alleluia
Du dimanche, ton 8 :
℣. Venez, crions de joie pour le Seigneur, acclamons le Dieu qui nous sauve (Psaume 94, 1).
℣. Allons devant lui en actions de grâces, au son des musiques, acclamons-le (Psaume 94, 2).

Evangile
Du cinquième dimanche de Carême : Marc (§ 47), X, 32-45.
Nous allons, comme vous voyez, à Jérusalem ; et le Fils de l’homme sera livré aux princes des prêtres, aux scribes et aux sénateurs ; ils le condamneront à la mort, et le livreront aux gentils.

Mégalinaire de la liturgie de saint Basile le Grand :
En toi se réjouissent, * ô Pleine de grâce, * toute la création, * la hiérarchie des anges * et la race des hommes. * Ô Temple sanctifié, * ô Jardin spirituel, * ô Gloire virginale, * c’est en toi que Dieu s’est incarné, * en toi qu’est devenu petit enfant * Celui qui est notre Dieu avant tous les siècles. * De ton sein il a fait un trône, * il l’a rendu plus vaste que les cieux. * Ô Pleine de grâce, * toute la création se réjouit en toi, ** gloire à toi.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche

Enregistrement : sainte messe de l’Annonciation

L’enregistrement complet de cette messe :

Sermon de M. l’Abbé Faure, curé :

L'annonciation par Charles Poërson  (1609 † 1667) - Carton de tapisserie pour la Tenture de la vie de la Vierge - May de Notre-Dame - Musée d’Arras

Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

Les fichiers MP3 sont téléchargeables ici.

Programme de l’Annonciation

Saint-Eugène, le mardi 25 mars 2014, messe de 19h.

> Catéchisme sur l’Annonciation.

“Lors donc, bien-aimés frères, qu’arrivent les temps, marqués d’avance pour la rédemption des hommes, notre Seigneur Jésus-Christ descend du ciel et vient ici-bas, sans quitter la gloire de son Père : c’est un prodige nouveau que sa génération, un prodige nouveau que sa nativité. Prodige nouveau : lui qui est invisible de sa nature, il s’est rendu visible dans la nôtre ; lui qui est immense et insaisissable, il a voulu être saisi et limité ; lui qui subsiste ayant les siècles, il a commencé d’être au cours des siècles ; lui, souverain maître de l’univers, il a voilé l’éclat de sa majesté et revêtu la forme d’un esclave ; lui, Dieu impassible et immortel, il n’a point dédaigné de se faire homme passible, de s’assujettir aux lois de la mortalité !”

Homélie de saint Léon, pape, VIème leçon des vigiles nocturnes de cette fête, au troisième nocturne.

 

  • Procession d’entrée : Ave maris stella – hymne des fêtes de la Sainte-Vierge, à vêpres – ancien plain-chant parisien, en usage jusqu’en 1922
  • Kyriale IV – Cunctipotens Genitor Deus
  • Credo III
  • Et incarnatus est, extrait de la Messe Exultate Deo de François Cosset (c. 1610 † c. 1664), maître de chapelle des cathédrales de Laon, Reims et Paris
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Ave Maria, scène sacrée sur l’Annonciation – Guillaume Bouzignac (c. 1587 † ap. 1643), maître de chapelle des cathédrales d’Angoulême, de Bourges, de Rodez et de Clermont-Ferrand
  • Après la Consécration : O salutaris géorgien – Sur l’air de “Shen Khar Venakhi” – “Tu es la vigne” – chant géorgien de l’école de Kakhétie – adaptation : Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Tu modo vinea – hymne géorgienne à la Mère de Dieu – « Shen Khar Venakhi » – chant géorgien de l’école de Kakhétie (XIIIème siècle) – poésie de saint Damien (1093 † 1157), dans le monde le roi Démètre Ier de Géorgie – traductions latine & française : Nicolas Nakhashidzé – adaptation musicale : Henri de Villiers
  • Ite missa est IV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Salve Regina cœlitum – harmonisation : Henri de Villiers
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Messe pontificale de l’Annonciation par l’Archevêque de Cebu

    Ce lundi 26 mars, le président de la Conférence épiscopale des Philippines, Mgr Palma, archevêque de Cebu, a célébré la messe pontificale de l’Annonciation.

    La célébration de la liturgie traditionnelle par le président des évêques philippins tourne définitivement la page des résistances initialement opposées par les prélats du pays au motu proprio Summorum Pontificum. Mgr Palma (62 ans), est installé depuis janvier 2011 sur le siège en principe cardinalice de Cebu et ne parait pas allergique à la cappa magna. 🙂

    AD MVLTOS ANNOS

    Source : Una Voce philippinensis

    Programme de l’Annonciation

    Saint-Eugène, le lundi 26 mars 2012, messe solennelle de 19h.

  • Procession d’entrée : Ave Maria de Marcel Dupré (1886 † 1971), organiste de Saint-Sulpice
  • Kyriale IV – Cunctipotens Genitor Deus
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : Tota pulchra es, Maurice Duruflé (1902 † 1986), organiste de Saint-Etienne-du-Mont
  • Après la Consécration : O Salutaris sur le ton de Vexilla Regis prodeunt, d’après Antoine de Bertrand
  • Pendant la communion : Ave maris stella de Léo Delibes (1836 † 1891)
  • Ite missa est IV
  • Au dernier Evangile : Ave Regina cœlorum
  • Procession de sortie : Ave Maria d’Anton Bruckner (1824 † 1896), organiste de l’Abbaye de Saint-Florian et de la cathédrale de Linz
  • Télécharger le livret de cette messe au format PDF.

    Angelus

    L

    Prière de dévotion mariale en l’honneur de l’Annonciation et de l’Incarnation du Sauveur, qui se dit trois fois le jour au son de la cloche, à 6h, à 12h et à 18h mais ces heures peuvent varier selon le travail et les régions.
    Comme un grand nombre d’anciennes prière, l’Angelus doit son nom au premier mot qui la commence en latin.

    TEXTE

    ℣. Angelus Domini nuntiavit Mariæ,
    ℟. Et concepit de Spiritu Sancto.
    ℣. L’ange du Seigneur fit l’annonce à Marie.
    ℟. Et elle conçut du Saint-Esprit.

    Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
    Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

    Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
    Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

    ℣. Ecce Ancilla Domini.
    ℟. Fiat mihi secundum Verbum tuum.
    ℣. Voici la Servante du Seigneur.
    ℟. Qu’il me soit fait selon votre parole.

    Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
    Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

    Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
    Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

    (Ici, on s’incline en l’honneur de l’Incarnation)
    ℣. Et Verbum caro factum est.
    ℟. Et habitavit in nobis.
    ℣. Et le Verbe s’est fait chair.
    ℟. Et il a habité parmi nous.

    Ave Maria, gratia plena, Dominus tecum. Benedicta tu in mulieribus, et benedictus fructus ventris tui, Jesus.
    Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen.

    Je vous salue Marie, pleine de grâce. Le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
    Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. Ainsi soit-il.

    ℣. Ora pro nobis, Sancta Dei Genetrix.
    ℟. Ut digni efficiamur promissionibus Christi.
    ℣. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu,
    ℟. Afin que nous devenions dignes des promesses du Christ.
    Oremus.

    Gratiam tuam quæsumus, Domine, mentibus nostris infunde ; ut qui, angelo nuntiante, Christi Filii tui Incarnationem cognovimus, per passionem eius et crucem, ad resurrectionis gloriam perducamur.

    Per eumdem Christum Dominum nostrum.
    Amen.

    Prions.

    Répandez, Seigneur, votre grâce en nos âmes, afin qu’ayant reçu, par le message de l’ange, l’incarnation du Christ votre Fils, nous parvenions, par sa passion et par sa croix, à la gloire de sa résurrection.

    Par ce même Christ, notre Seigneur.
    Amen.

    (On peut y ajouter par dévotion un triple Gloria Patri).

    HISTOIRE – L’histoire de cette prière n’est pas facile à tracer, mais paraît étroitement liée aux sonneries des cloches tant monastiques (le moine sonneur récitant mentalement un Ave entre chaque série de triple coups pour répartir ceux-ci) que civiles (la volée finale de la sonnerie de l’Angelus dérive probablement d’un signal d’horaire civil (et initialement du signal du couvre-feu le soir) sonné au beffroi communal).

    La sonnerie quotidienne de la cloche, matin et soir se pratiquait en Allemagne en l’honneur de la Compassion de Notre-Dame. Un concile de Cologne de 1246 introduisit la sonnerie de midi, pour le seul vendredi, en mémoire de la Passion : midi est l’heure de la crucifixion.

    En 1269, saint Bonaventure décida de faire tinter la cloche le soir après complies pour appeler ses religieux et les fidèles d’alentour à réciter trois Ave. Cette pratique fut ensuite popularisée par les Franciscains un peu partout en Europe.

    En 1346, un concile de Sens fait état d’une indulgence accordée par le Pape Jean XXII à quiconque dira trois fois Ave Maria le matin, le midi et le soir. Certains auteurs attribuent toutefois la paternité de l’institution de l’Angelus au Pape Urbain II.

    Entre 1456, le Pape Calixte III ordonna que prière dite lors de la cloche du midi serait dite pour la protection de la Chrétienté contre l’invasion turque, invitant à voir dans l’Angelus la réplique chrétienne à l’appel du muezzin pour la prière musulmane.

    En 1472, le roi de France Louis XI rendit obligatoire pour tout le Royaume la sonnerie quotidienne des trois Angelus, laquelle continua même, au titre d’indication horaire, au plus fort de la Révolution.

    En somme, l’Angelus actuel se constitua entre 1250 et 1500.

    Sa forme définitive (avec les versets et l’oraison) est donnée en appendice de l’édition typique du Petit Office de la Sainte Vierge, annexée par saint Pie V en 1570 à la seconde édition du bréviaire romain.

    Dans sa Lettre apostolique Dum Maerenti Animo de 1956 sur la persécution de l’Eglise en Europe de l’Est et de la Chine, le Pape Pie XII a rappelé le 500ème anniversaire de la “cloche turque”, une croisade de prière lancée par le Pape Calixte III contre l’invasion ottomane. Le Pape demanda à nouveau aux fidèles à travers le monde, à prier pour les Eglise persécutée en Orient au cours de l’Angelus de midi.

    Depuis le Pape Jean XXIII, le Souverain Pontife donne le midi une allocution suivie de la prière de l’Angelus qui donne lieu à des retransmissions radio et télévisuelles.

    Dans sa Lettre apostolique Marialis cultus de 1974, le Pape Paul VI a encouragé la prière de l’Angelus, et a confirmé son importance.

    USAGE – L’Angelus appartient davantage à la dévotion privée qu’à la liturgie, aussi aucune rubrique n’en prescrit ni n’en règle la récitation en commun. Les Moines, qui le sonnent à des moments où la communauté se trouve réunie au chœur, le disent en silence et chacun pour soi.

    Au Temps pascal, on remplace l’Angelus par l’antienne Regina cœli, avec son verset et son oraison, comme à la conclusion des heures de l’office divin. C’est le Pape Benoît XIV qui homologua cette substitution, en y transférant les indulgences accordées à l’Angelus par ses prédécesseurs. Le Regina cœli se dit durant tout le Temps pascal, y compris l’octave de la Pentecôte qui s’achève après none & la messe du samedi des Quatre-Temps de Pentecôte : le dernier Regina cœli est donc dit le samedi midi qui suit la Pentecôte, le samedi soir on reprend l’Angelus.

    La sonnerie de l’Angelus se compose de trois coups triples tintés, suivis d’une volée prolongée, aussi bien pour l’Angelus que pour le Regina cœli. La crécelle suit le même rythme pour annoncer l’Angelus depuis le Jeudi saint après la messe in Cœna Domini jusqu’à la Vigile pascale.

    On dit l’Angelus à genoux, sauf des premières vêpres aux secondes vêpres du dimanche (du samedi soir au dimanche soir donc), en l’honneur de la Résurrection du Seigneur (ressusciter = se tenir droit debout) et en souvenir d’un canon du saint Concile de Nicée de 325. Pour la même raison, le Regina cœli se dit toujours debout durant tout le temps pascal.

    Une indulgence partielle de 10 ans fut accordée à tout ceux qui récitent Angelus ou le Regina cœli le matin, à midi et le soir, ou le plus tôt qu’ils peuvent, ou au moins cinq fois l’Ave Maria. Une indulgence plénière fut accordée pour la récitation quotidienne pendant un mois (S. Pénit., 20 fév. 1933). La sonnerie de la cloche ne fut plus mentionnée pour le gain de ces indulgences (Preces & pia opera, 1950, n. 334).

    Catéchisme sur l’Annonciation

    L'Annonciation par Philippe de Champaigne - 1644

    Demande.Quelle fête célébrons-nous le 25 mars prochain ?
    Réponse. La Fête de l’Annonciation de la sainte Vierge, ou plutôt l’Incarnation de Notre Seigneur annoncée à sa très sainte Mère.

    D. Pourquoi appelle-t-on cette fête l’Annonciation de la très sainte Vierge ?
    R. Parce que ce fut en ce jour que l’Archange Gabriel annonça à la sainte Vierge qu’elle serait Mère de Dieu.

    D. L’Eglise célèbre donc deux fêtes en ce jour ?
    R. L’Eglise célèbre l’Incarnation de Jésus-Christ & la Maternité divine de la très sainte Vierge.

    D. Comment s’accomplit le mystère de l’Incarnation ?
    R. Le mystère de l’Incarnation s’accomplit par l’opération du Saint Esprit.
    Explication. L’auguste Vierge que Dieu avait choisie pour être la Mère de son Fils demeurait à Nazareth, attendant comme les autres fidèles la Rédemption d’Israël, & ne sachant point la part qu’elle devait y avoir. L’Ange Gabriel, envoyé de Dieu, entre dans le lieu de sa retraite, & lui dit : Je vous salue, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie au-dessus de toutes les femmes. Marie, troublée à ce discours, songeait, sans proférer une parole, d’où pouvaient venir des éloges qu’elle n’attendait pas. Ne craignez rien, continua l’Ange, vous avez trouvé grâce devant Dieu : vous concevrez, vous mettrez au monde un fils, & vous lui donnerez le nom de Jésus : il sera grand, & il sera appelé le Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu le placera sur le trône de son père David : il règnera éternellement dans la maison de Jacob, & son règne n’aura point de fin. Marie, entendant l’Ange lui annoncer qu’elle deviendrait mère, rompt le silence qu’elle avait gardé jusqu’alors. Comment ce que vous dites, répond-elle, pourra-t-il s’exécuter ? Je fais profession de virginité, & je suis décidée à demeurer toujours vierge. Rien n’est impossible à Dieu, répond l’Ange, vous deviendrez mère par un miracle : le Saint Esprit descendra en vous, & la vertu du Très-Haut opèrera tout ce que je vous annonce : c’est pourquoi l’Enfant qui naîtra de vous sera le Saint par excellence : il sera appelé & sera en effet le Fils de Dieu. Marie, assurée qu’elle deviendrait mère sans cesser d’être vierge, animée de la foi la plus vive, & pénétrée des sentiments de la plus profonde humilité, répond à l’Ange : Je suis la Servante du Seigneur : je n’ai point d’autres volontés que les siennes : que tout s’accomplisse en moi de la manière que vous me l’avez annoncé. A ces mots, l’Ange se retire ; par l’opération du Saint Esprit un corps humain est formé dans le chaste sein de Marie de son sang virginal ; Dieu crée pour ce corps une âme très parfaite, & le Fils de Dieu s’unit personnellement à ce corps & à cette âme.

    D. Pourquoi le Fils de Dieu s’est-il incarné, c’est-à-dire fait homme ?
    R. Pour nous délivrer du péché, & de l’enfer, & pour nous sauver.

    D. Que devons-nous admirer davantage dans l’Incarnation du Sauveur ?
    R. Nous devons admirer l’amour infini de Dieu pour nous.
    Explication. Dieu, dit saint Paul, a aimé les hommes jusqu’à leur donner son Fils unique. Ce Fils adorable, égal au Père, a consenti pour nous sauver à s’unir à notre chair ; & l’Esprit Saint, par son opération toute-puissante, a formé le corps dans lequel il a souffert pour expier nos péchés. Dieu seul peut comprendre l’immensité d’un pareil amour. C’est à nous d’admirer, d’adorer, de sentir ce qu’une bonté si inconcevable exige de retour.

    D. Le Sauveur dans son Incarnation s’est-il vraiment fait homme comme nous ?
    R. Oui, il s’est revêtu de toutes nos infirmités, & n’en a excepté que le péché & l’ignorance.

    D. De quelle vertu la sainte Vierge nous donne-t-elle l’exemple dans le mystère de l’Incarnation ?
    R. La sainte Vierge nous donne l’exemple du plus parfait amour pour la pureté, d’une humilité profonde, & de la foi la plus vive.

    D. Comment la sainte Vierge nous donne-t-elle l’exemple du plus parfait amour pour la pureté ?
    R. En renonçant à la dignité de Mère de Dieu, si pour le devenir il eût fallu qu’elle cessât d’être Vierge.

    D. Comment la sainte Vierge nous donne-t-elle l’exemple d’une profonde humilité ?
    R. En disant qu’elle est l’humble servante du Seigneur, au moment même où elle est déclarée Mère de Jésus-Christ.

    D. Comment la sainte Vierge nous donne-t-elle l’exemple d’une foi vive ?
    R. En croyant sur la parole de l’Ange une merveille qu’aucune intelligence créée ne comprendra jamais.

    D. Que devons-nous faire pour entrer dans l’esprit de cette fête ?
    R. Nous devons adorer profondément le Sauveur dans son Incarnation, & le remercier d’un si grand bienfait.

    D. Que devons-nous faire encore en ce jour ?
    R. Nous devons imiter les vertus dont la sainte Vierge nous donne l’exemple, principalement la pureté.

    D. Quel fruit retirerons-nous de ce catéchisme ?
    R. Ce sera de faire le jour de l’Incarnation une visite au saint Sacrement pour remercier le Sauveur de ce qu’il s’est fait homme pour nous.

    Catéchisme sur l’Annonciation, in Abbé Meusy, Catéchisme historique, dogmatique et moral des fêtes principales, Besançon, 1774