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La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme du XXIIIème dimanche après la Pentecôte – Saints Akepsimas, Joseph et Aïthala – dédicace de l’église Saint-Georges de Lydda – ton 6

Martyre des saints Akepsimas, évêque, Joseph, prêtre et Aïthala, diacre - Athos - Monastère de Dyonisou - fresque de Tzortzi (Zorzis) Fuca - 1547Paroisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 16 novembre 2014 du calendrier grégorien – 3 novembre 2014 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton VI de l’Octoèque. Nous fêtons aussi en ce jour les saints martyrs Akepsimas, évêque, Joseph, prêtre & Aïthala, diacre.

Ces martyrs sont des chrétiens araméens vivant dans l’empire des Perses, en Adiabène, province d’Assyrie, l’actuel Kurdistan d’Irak. Ils furent quelques uns des innombrables martyrs de la terrible persécution de l’empereur sassanide Shapour II.

Dans les premiers siècles, le christianisme se développa rapidement dans la Mésopotamie qui parlait alors l’araméen, comme en Palestine, l’Evangile y étant apporté principalement par les apôtres saints Thomas, Jude Thaddée et Barthélémy. Le pays était sous la domination perse, et on ne signale pas beaucoup de persécutions durant les 4 premiers siècles (si ce n’est de façon sporadiques et plutôt du fait des communautés juives non converties). Cette Eglise, qui s’intitule Eglise d’Orient (toutes les autres étant pour elle des Eglises d’Occident !) est gouvernée par un catholicos depuis la capitale de l’empire perse sassanide, Séleucie-Ctésiphon (près de l’actuelle Bagdad), mais dépend toujours du patriarche d’Antioche, ville située dans l’empire romain. Les choses se gâtent à partir du moment où l’empereur romain saint Constantin le Grand se convertit : pour les empereurs perses, toujours en guerre avec Rome, les chrétiens deviennent dès lors des suspects, des agents de l’étranger. Shapur II décréta une grande persécution générale des chrétiens de son empire qui dura quarante ans (339-379) : le nombre des martyrs se compta en centaines de milliers. La persécution ciblant tout particulièrement les évêques & les membres du clergé, le siège du catholicosat de Séleucie-Ctésiphon demeura vacant de 346 à 363. L’histoire de cette terrible persécution fut écrite par saint Maruthas de Maïpherkat, qui termine son récit par le martyre des saints Akepsimas, Joseph & Aïthala. Les actes de ces martyrs sont aussi rapportés par Sozomène.

Akepsimas (Acepsimas, Acepsime) était originaire de Naesson et évêque de l’Eglise d’Honite en Assyrie. La 37ème année de la grande persécution de Shapour II, il fut arrêté – quoique âgé de plus de 80 ans – et conduit avec tout son clergé devant le gouverneur de la province, à Arbèles (l’actuelle Erbil, capitale du Kurdistan irakien). Lors de son premier interrogatoire, au gouverneur qui lui demandait pourquoi il n’adorait pas le soleil, il répondit qu’il ne comprenait pas comment des hommes raisonnables préféraient adorer la créature plutôt que le Créateur. Il fut cruellement flagellé pour cette réponse et jeté en prison. Le reste de son clergé fut rendu à la liberté, mais l’un de ses prêtres, Jacques, obtint de rester auprès de son évêque pour le soigner et l’assister dans sa prison.

Au même procès furent amenés Joseph, prêtre de l’Eglise de Beth Cathuba, et Aïthala (Aïthilahas), diacre de celle de Beth Nuhadra (actuel diocèse d’Alqosh). Tous trois furent gardés en prison pendant trois longues années, y subissant quotidiennement des flagellations et de nombreux autres horribles supplices, leurs os en particulier furent rompus à plusieurs reprises (au point qu’Aïthala ne pouvait plus manger seul, ses mains & ses bras étant rompus). Ils subirent de nombreux interrogatoires dont les actes nous livrent une partie des détails. Leur constante dans l’épreuve fut admirable, et malgré des sollicitations répétées à sacrifier au soleil, ils ne faiblirent jamais.

Au bout de trois ans, un 10 octobre, saint Akepsimas finit par rendre sa vie au cours d’un ultime supplice au cours duquel il fut écartelé par des cordes tirées par 30 hommes, tandis que deux autres le flagellaient de courroies. Des Arméniens, qui étaient otages chez les Perses, réussirent à récupérer son corps & à l’ensevelir. Six mois après, les saints Joseph & Aïthala reçurent à leur tour la couronne glorieuse du martyre en étant lapidés.

Depuis le IXème siècle, l’Eglise romaine fête les saints Acepsimas, Joseph et Aïthale, ainsi que le prêtre Jacques et de nombreux autres martyrs de la terrible persécution de Shapour II. Voici leur notice au Martyrologe romain :

Le même jour, de nombreux saints martyrs, qui, dans toutes les provinces de la Perse, sous le roi Sapor, furent massacrés pour le nom du Christ, un an après la mort de saint Siméon, au jour également où l’on célébrait la commémoraison de la Passion du Seigneur. Dans ce combat pour la foi, moururent l’eunuque Azade, l’un des favoris du roi; l’évêque Millès, illustre par sa sainteté et l’éclat de ses miracles ; l’évêque Acepsimas, et son prêtre Jacques ; deux autres prêtres Aïthala et Joseph ; Azadane et Abdièse, diacres, et plusieurs autres clercs ; de même : les évêques Maréas et Bicor, vingt autres évêques, et près de deux cent cinquante membres de leur clergé ; un grand nombre de moines et de vierges consacrées à Dieu. Parmi ces dernières se trouvèrent Tarbule, sœur de l’évêque Siméon et sa suivante, qui furent attachées à des poteaux, sciées en deux, et ainsi mises à mort dans ce raffinement de cruauté.

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L'église Saint-Georges de Lydda vers 1920Nous fêtons également en ce jour la dédicace de l’église Saint-Georges de Lydda (actuelle Lod en Israël). Cette église fait partie des grandes constructions ecclésiastiques ordonnées par l’empereur saint Constantin le Grand († 337), comme la basilique de la Résurrection (Anastasis = Saint-Sépulchre) à Jérusalem ou encore les basiliques romaines du Latran, du Vatican & de Saint-Paul-hors-les-Murs. La basilique fut édifiée sur le tombeau même du fameux mégalomartyr Georges.

En 1872, le patriarcat grec-orthodoxe de Jérusalem reçut la permission des autorités ottomanes de reconstruire une église sur les ruines de l’ancienne basilique. La nouvelle église ne put qu’occuper les extrémités Nord de la nef et de l’ancien transept, dont les absides forment le nouveau sanctuaire, qui de ce fait, n’est pas orienté contrairement à la règle. Les autorités ottomanes obligèrent les chrétiens à partager le site avec une mosquée, toujours présente de nos jours. La partie chrétienne contient toutefois le sarcophage de saint Georges.

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire du mégalomartyr Georges. Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire des martyrs. Kondakion : du dimanche.

Tropaires des Béatitudes : huit tropaires du ton dominical :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. Glorifions le Père & le Fils * & l’Esprit de sainteté, * disant à l’indivise Trinité : ** sauve nos âmes, nous t’en prions.
8. O Vierge qui a conçu de merveilleuse façon * & mis au monde en ces derniers temps * ton propre Créateur, ** sauve les fidèles qui te magnifient.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Devant ton sépulcre les Puissances des cieux, * autant que les soldats, furent frappées d’effroi ; * et Marie (Madeleine) se tenait près du tombeau, * cherchant ton corps immaculé ; * mais tu brisas l’Enfer sans te laisser vaincre par lui, * tu rencontras la Vierge et nous donna la vie. * Ressuscité d’entre les morts, ** Seigneur, gloire à toi.
2. Tropaire des Martyrs, ton 4 : Tes Martyrs, Seigneur, pour le combat qu’ils ont mené * ont reçu de toi, notre Dieu, la couronne d’immortalité ; * animé de ta force, ils ont terrassé les tyrans * et réduit à l’impuissance l’audace des démons ; ** par leurs prières sauve nos âmes.
3. Tropaire du mégalomartyr Georges, ton 4 : Libérateur des captifs, * toi qui assures aux pauvres ta protection, * en qui les malades trouvent aussi leur médecin * et les princes, leur défenseur, * saint Georges, victorieux et grand martyr, * intercède auprès du Christ notre Dieu ** pour le salut de nos âmes.
4. Kondakion des Martyrs, ton 2 : Initié aux mystères divins, * tu fus offert en agréable sacrifice, Martyr bienheureux ; * du Christ tu as bu le calice vaillamment ; * avec tes compagnons de lutte, Akepsimas, ** sans cesse tu intercèdes en faveur de nous tous.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion du mégalomartyr Georges, ton 8 : Ayant trouvé refuge en ton invincible protection, * assurés de ton prompt secours, nous supplions le Christ * de nous délivrer des pièges de l’ennemi, * de tout malheur et des multiples dangers, * nous les fidèles qui te célébrons, * afin que nous puissions chanter à haute voix : ** Réjouis-toi, saint Georges, victorieux martyr.
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main vivifiante le Seigneur source-de-vie, * le Christ notre Dieu, * a fait surgir tous les morts des ténèbres de l’Enfer, * accordant la résurrection à tout le genre humain ; * il est vraiment notre Sauveur, ** notre vie, notre résurrection et le Dieu de l’univers.

Prokimen
Du dimanche, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
[Des Martyrs, ton 4 :
℟. Pour les saints qui sont sur sa terre, le Seigneur a rendu merveilleuse toutes ses volontés (Psaume 15, 3).]

Epître
Du dimanche : Ephésiens (§ 220) II, 4-10.
Et il nous a ressuscités avec lui, et nous a fait asseoir dans le ciel en Jésus-Christ.
[Des Martyrs : Ephésiens (§ 233) VI, 10-17.]

Alleluia
Du dimanche, ton 6 :
℣. Ton amour, Seigneur, à jamais je le chante, d’âge en âge ma parole annonce ta fidélité (Psaume 88, 2).
℣. Car j’ai dit : l’amour est bâti à jamais, aux cieux tu as fondé ta fidélité (Psaume 88, 3).
[Des Martyrs, ton 2 :
℣. Les justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés ; et il les a délivrés de toutes leurs peines (Psaume 33, 18).]

Evangile
Du dimanche : Luc (§ 39) VIII, 41-56.
Et Jésus lui dit : Ma fille, votre foi vous a guérie ; allez en paix.
[Des Martyrs : Luc (§ 106) XXI, 12-19.]

Versets de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux (Psaume 148, 1).
[Des martyrs : Réjouissez-vous, justes, dans le Seigneur ; aux cœurs droits convient la louange (Psaume 32, 1).] Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.