Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Grandes complies du jeudi de la première semaine du Grand Carême – Grand Canon de saint André de Crète

Icône du Christ souffrant - Grandes complies du Grand CarêmeParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le jeudi 20 mars 2024 du calendrier grégorien – 8 mars 2024 du calendrier julien, grandes complies avec le Grand Canon de saint André de Crète à 18h.

Dans le rit byzantin, le Carême commence le lundi après le dimanche de l’Expulsion d’Adam. La première semaine du Grand Carême est marquée chaque soir par l’office des grandes complies, qui est célébré le lundi soir, le mardi soir, le mercredi soir et le jeudi soir (le vendredi soir on célèbre les petites complies ordinaires, car cette soirée appartient déjà à l’office du samedi, jour qui – avec le dimanche – n’est pas jeûné dans la discipline orientale du jeûne quadragésimal).

L’office des Grandes Complies se déroule dans la pénombre et comporte trois parties. Chacun des quatre soirs de la première semaine de Carême, on y chante au début de la première partie une portion du Grand Canon pénitentiel de saint André de Crète. Ce texte d’une incroyable densité spirituelle oriente idéalement la prière des fidèles en ce temps de conversion intérieure que constitue le Carême. Il parcours toute l’Ecriture Sainte, rappelant tous les archétypes de la pénitence et de la conversion.

Voici quelques tropaires extraits des 9 odes composées par saint André de Crète qui seront lues au cours de l’office de ce jeudi de la première semaine de Carême :

Agneau de Dieu, qui ôte les péchés de tous, ôte de moi le lourd fardeau du péché, et comme miséricordieux, donne-moi des larmes de componction. (Ière ode)

Tu t’ingénias à bâtir une tour, ô mon âme et à élever une forteresse par tes convoitises, mais le Créateur a confondu tes résolutions et précipité à terre tes plans pervers. (IInde ode)

Tu as su, ô mon âme, que l’échelle de Jacob s’est déployée de la terre jusqu’aux cieux. Pourquoi n’as-tu pas acquis pour solide fondement la piété ? (IIIème ode)

Je me suis fait une idole de moi-même, nuisant à mon âme par les passions, ô Miséricordieux, mais reçois-moi repentant et fais-moi revenir à la raison, afin que je ne devienne point la propriété et la nourriture de l’étranger. Sauveur, fais- moi Toi-même miséricorde. (IVème ode)

Imite, ô mon âme, la femme profondément courbée, accours aux pieds de Jésus, afin qu’Il te redresse, et que tu chemines droitement dans les pas du Seigneur. (Vème ode)

Je suis, Sauveur, la drachme royale que Tu perdis jadis ; mais allumant le chandelier, Ton Précurseur, ô Verbe, viens à ma recherche et trouve Ton image. (VIème ode)

Mes jours se sont évanouis tel le songe de celui qui se réveille ; aussi, comme Ezéchias, je verse des larmes sur ma couche, demandant que des années soit ajoutées à ma vie. Mais quel Isaïe se présentera devant toi, ô mon âme, si ce n’est le Dieu de tous ? (VIIème ode)

Je répands sur Ta tête, ô Sauveur, le vase d’albâtre de mes larmes, comme de la myrrhe ; je Te crie, comme la courtisane, cherchant Ta miséricorde ; je T’offre ma supplication et je Te demande de recevoir la rémission. (VIIIème ode)

Un larron T’accusa, un larron Te confessa. Tous deux étaient pendus sur la Croix. Mais, ô Miséricordieux, comme au larron fidèle qui Te reconnut comme Dieu, ouvre-moi aussi la porte de Ton glorieux Royaume. (IXème ode)

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Liturgie des Présanctifiés du mercredi de la cinquième semaine de Carême

Abraham, père de la multitude des croyantsParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le mercredi 29 mars 2023 du calendrier grégorien – 16 mars 2023 du calendrier julien, divine liturgie de saint Grégoire le Dialogue des Saints Dons Présanctifiés de 18h30.

Les vêpres de ce jour, qui ouvrent de fait le Jeudi du Grand Canon (œuvre pénitentielle majeure de saint André de Crète), ont une suite de stichères d’une longueur tout à fait inhabituelle, comportant un total de 29 stichères. 24 d’entre eux forment un poème alphabétique que le Triode slave attribue à saint André de Crète.

Lucernaire, ton 8 :

℣. Les impies tomberont ensemble dans leurs filets, jusqu’à ce que Je passe.

Premier stichère, du Triode, ton 8 : Tombé sous les voleurs, mes propres pensées * l’esprit dévasté, malheureux * durement blessé, toute mon âme meurtrie * je gis dépouillé des vertus sur la route de l’existence * Le prêtre me voyant souffrir de mes plaies * se détourna de mon mal inguérissable * Ne supportant pas la souffrance qui corrompt l’âme * le lévite se détourna aussi et passa * Mais Toi, Christ Dieu qui par ton amour de l’homme * as voulu T’incarner non dans la Samarie mais dans la Vierge ** donne moi la guérison, versant sur moi ton grand amour.

℣. De ma voix j’appelle le Seigneur. De ma voix j’implore le Seigneur.

Second stichère, du Triode, ton 8 (le même) : Tombé sous les voleurs, mes propres pensées * l’esprit dévasté, malheureux * durement blessé, toute mon âme meurtrie * je gis dépouillé des vertus sur la route de l’existence * Le prêtre me voyant souffrir de mes plaies * se détourna de mon mal inguérissable * Ne supportant pas la souffrance qui corrompt l’âme * le lévite se détourna aussi et passa * Mais Toi, Christ Dieu qui par ton amour de l’homme * as voulu T’incarner non dans la Samarie mais dans la Vierge ** donne moi la guérison, versant sur moi ton grand amour.

℣. Je répands devant Lui ma peine, je découvre devant Lui mon tourment.

Troisième stichère, du Triode, ton 8 : S’il est une vertu, s’il est une louange, elle est due aux saints * Ils ont incliné leurs nuques sous le glaive * pour Toi qui as incliné les cieux et es descendu * Ils ont versé leur sang, pour Toi qui T’es dépouillé Toi même * et qui as pris la forme de l’esclave * Ils se sont abaissés jusqu’à la mort, ils ont imité ta pauvreté ** Par leurs prières en ta grande compassion, Dieu, aie pitié de nous.

℣. Quand mon esprit se consume en moi, * Tu connais ma route.

Quatrième stichère, du Triode, ton 8 (de Joseph) : Seigneur, Tu as fait de tes saints disciples des cieux spirituels * Par leurs médiations, délivre moi du mal de la terre * Elève ma pensée dans la tempérance et la prudence devant les passions ** en ta miséricorde et ton amour de l’homme.

℣. Sur le chemin où je marche, ils m’ont caché un piège.

Cinquième stichère, du Triode, ton 8 (de Joseph) : Le temps du jeûne nous aide tous * à mener à bien les actions divines * Pleurons du fond du cœur et appelons le Sauveur * Par tes disciples, Seigneur d’amour ** sauve ceux qui célèbrent dans la crainte ton grand amour de l’homme.

℣. Regarde à droite et vois on ne me connaît pas.

Sixième stichère, du Triode, ton 8 (de Théodore) : Glorieux apôtres vous intercédez pour le monde * vous guérissez les malades et protégez nos santés * Des deux côtés gardez nous qui traversons le temps du jeûne * vivant ensemble dans la paix divine * et l’esprit délivré des passions ** afin que nous chantions tous au Christ l’hymne de sa glorieuse Résurrection.

℣. Ma fuite est perdue. On n’a pas souci de mon âme.

Poème de Siméon Métaphraste, en 24 stichères selon l’alphabet grec.
Le Triodion slave attribue ce poème à saint André de Crète.

Septième stichère, du Triode, ton 4 : Avec les prostituées et les publicains * j’ai dépensé toute ma vie * Pourrai-je même en ma vieillesse me repentir de mes fautes ? * Créateur de l’univers, Toi qui guéris les malades ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Seigneur je T’appelle. J’ai dit : Tu es mon refuge, mon sort sur la terre des vivants.

Huitième stichère, du Triode, ton 4 : Je suis accablé sous le poids de la négligence * roulé dans la boue, percé par la flèche du malin * et j’ai souillé ma ressemblance à l’image * Toi qui fais revenir les négligents et délivre les déchus ** Seigneur avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Fais sortir mon âme de la prison, pour que je célèbre ton nom.

Neuvième stichère, du Triode, ton 4 : Plus que tous j’ai péché, et je suis abandonné * Le souci de la chair s’oppose à mon âme et me couvre de ténèbres * Lumière de ceux qui sont dans les ténèbres et guide des égarés ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Les juges viendront m’entourer, quand Tu m’auras récompensé.

Dixième stichère, du Triode, ton 4 : Que mon âme vive, disait le prophète * et elle Te louera, Seigneur * Recherche moi, la brebis perdue, compte moi parmi ton troupeau * Donne moi le temps du repentir, pour que je puisse T’implorer ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Des profondeurs je T’appelle. Seigneur, entends ma voix.

Onzième stichère, du Triode, ton 4 : J’ai péché, j’ai péché, transgressant tes ordres, Christ, Dieu * Pardonne moi dans ta bonté * Que je puisse voir par les yeux de l’âme, fuir les ténèbres * et dans la crainte T’appeler ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Que tes oreilles soient attentives à la voix de ma prière.

Douzième stichère, du Triode, ton 4 : Les bêtes sauvages m’ont entouré * Mais d’elles, Maître, délivre moi * Car tu veux nous sauver tous et nous mener à la connaissance de la vérité * Créateur, sauve tous les hommes et avec tous sauve moi ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Si tu gardes le souvenir des fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ? Mais auprès de Toi est le pardon.

Treizième stichère, du Triode, ton 4 : Guéris moi en ta bonté * Rédempteur mon Sauveur, ne m’écarte pas * vois moi couché dans les injustices * Mais relève moi en ta toute puissance * afin que je puisse révéler mes œuvres et T’appeler ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. A cause de ton Nom, j’ai supporté ta rigueur. J’espère dans le Seigneur. Mon âme espère en sa parole.

Quatorzième stichère, du Triode, ton 4 : J’ai caché le talent que Tu m’avais donné. Comme le serviteur ingrat je l’ai enfoui dans la terre * et comme l’inutile je suis condamné et je n’ose rien Te demander * Mais aie pitié de moi dans ta patience quand moi aussi je T’appelle ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Depuis la garde du matin jusqu’à la nuit, depuis la garde du matin, qu’Israël espère dans le Seigneur.

Quinzième stichère, du Triode, ton 4 : Quand elle toucha le bord de ton manteau * Tu as asséché le marais de souffrances de celle qui perdait son sang * D’une foi résolue je vais à Toi recevoir le pardon des fautes * Accueille moi comme elle et guéris ma douleur ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Car près du Seigneur est l’amour, et près de Lui l’abondance de la Rédemption. C’est Lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Seizième stichère, du Triode, ton 4 : Tu viendras siéger sur le Trône * Toi qui par la parole as créé le ciel et la terre * Et nous devons tous aller devant Toi révéler nos péchés * Mais avant ce jour reçois moi dans le repentir ** Seigneur avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Louez le Seigneur, toutes les nations. Célébrez-le, tous les peuples.

Dix-septième stichère, du Triode, ton 4 : Regarde moi dans ta miséricorde, pardonne moi, seul Sauveur * Donne à ma pauvre âme les eaux des remèdes * Essuie les souillures de mes œuvres, pour que je chante ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Car Son amour est fort sur nous. La vérité du Seigneur demeure dans les siècles.

Dix-huitième stichère, du Triode, ton 4 : Le malin a préparé son glaive pour prendre ma pauvre âme * Il m’a fait étranger à la lumière de la connaissance de ta face, Compatissant * Mais en ta force puissante, de ses pièges enlève moi ** Seigneur, avant que Je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Je lève mes yeux vers Toi qui demeures dans les cieux. Comme les yeux des serviteurs vers la main de leurs maîtres, comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, ainsi nos yeux vers le Seigneur notre Dieu, jusqu’à ce qu’Il ait compassion de nous.

Dix-neuvième stichère, du Triode, ton 4 : J’étais tout entier asservi aux passions * J’avais abandonné la loi et les divines Ecritures * Mais guéris moi tout entier en ta bonté * Dieu bon qui pour moi es devenu comme moi * Fais moi revenir, Compatissant qui détruis les passions ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Aie pitié de nous, Seigneur, aie pitié de nous. Nous avons tant été rassasiés de mépris. Mon âme a tant été rassasiée de l’outrage des inertes et du mépris des orgueilleux.

Vingtième stichère, du Triode, ton 4 : La prostituée versa ses larmes sur tes pieds sacrés * nous exhortant à venir recevoir le pardon de nos fautes * Donne moi sa foi, Sauveur, pour moi aussi T’appeler ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Слава Тебе, Боже наш, слава Тебе. (Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi).

Vingt-et-unième stichère, du Triode, ton 4 : Purifie la souillure de mon âme * Toi qui pour nous T’es appauvri * T’es fait enfant dans la chair * Envoie sur ma faiblesse et mon cœur brisé * Christ, les pluies de ton amour * lave moi de la souillure, guéris moi qui suis malade ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Слава Тебе, Боже наш, слава Тебе. (Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi).

Vingt-deuxième stichère, du Triode, ton 4 : Donne à mon âme, Maître * la force de Te suivre et de Te servir toujours * Car Tu es mon refuge, ma garde, ma défense, mon secours * Dieu Verbe, rends moi digne de T’appeler en confiance ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Слава Тебе, Боже наш, слава Тебе. (Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi).

Vingt-troisième stichère, du Triode, ton 4 : Sois notre rempart indestructible, * Jésus sauveur, Dieu Compatissant * Nous étions tombés dans les œuvres du mensonge * Mais ressuscite la créature en ta bonté * pardonne nous dans ta compassion ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Слава Тебе, Боже наш, слава Тебе. (Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi).

Vingt-quatrième stichère, du Triode, ton 4 : J’étais le fils prodigue qui dispersa la richesse Et maintenant je suis épuisé par la faim * Dans ta retraite Père bon, je me réfugie * Comme lui reçois moi à ta table * et rends moi digne de T’appeler ** Seigneur avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Слава Тебе, Боже наш, слава Тебе. (Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi).

Vingt-cinquième stichère, du Triode, ton 4 : Le malin dans sa jalousie * fit sortir du paradis la première créature * Mais en disant sur l’Arbre de la croix : souviens toi * Le larron a recouvré le Paradis * Dans la foi et la crainte je Te dis aussi : souviens Toi ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Слава Тебе, Боже наш, слава Тебе. (Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi).

Vingt-sixième stichère, du Triode, ton 4 : Dieu, tends moi la main comme à Pierre et tire moi de l’abîme * Donne moi la grâce et l’amour par l’intercession * de la Mère toujours innocente qui sans semence T’a enfanté, et de tous les saints ** Seigneur avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Слава Тебе, Боже наш, слава Тебе. (Gloire à Toi, notre Dieu, gloire à Toi).

Vingt-septième stichère, du Triode, ton 4 : Reçois moi qui Te chante chaque jour * Agneau qui enlèves mon péché * je remets entre tes mains toute mon âme et tout mon corps * Il faut jour et nuit que je T’appelle ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. Слава Отцу и Сыну и Святому Духу. (Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit).

Doxastikon, du Triode, ton 4 : Ô ton ineffable miséricorde, Seigneur bon, résigné * Ô infaillible et compatissant, ne m’écarte pas de ta face * que je puisse me réjouir en Toi et Te chanter ** Seigneur avant que je me perde à la fin, sauve moi.

℣. И ныне и присно и во веки веков. Аминь. (Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen).

Theotokion, du Triode, ton 4 : Ô l’ineffable descente parmi nous * Ô l’étrange et merveilleux enfantement * Ô comment la Vierge peut-elle Te porter * dans ses bras comme un enfant, Dieu Créateur qui dans ta bonté as voulu T’incarner en elle ** Seigneur, avant que je me perde à la fin, sauve moi.

Premier prokimen
Du psaume 923 ton 4 :
℟. Dieu de justice, Seigneur, * Dieu de justice, parais (Psaume XCIII, 1).
℣. Lève Toi, Juge de la terre (Psaume XCIII, 2).

Lecture de la Genèse
Genèse XVII, 1-9.
Vous ne vous appellerez plus Abram, mais vous vous appellerez Abraham, parce que je vous ai établi pour être le père d’une multitude de nations.

Second prokimen
Du psaume 93, ton 4 :
℟. Chantez au Seigneur un chant nouveau * chantez au Seigneur, toute la terre (Psaume XCV, 1).
℣. Chantez au Seigneur. Bénissez Son Nom. Annoncez de jour en jour son salut (Psaume XCV, 2).

Lecture des Proverbes
Proverbes XV, 20 – XVI, 9.
L’iniquité se rachète par la miséricorde et la vérité ; et on évite le mal par la crainte du Seigneur.

Télécharger le livret des choristes pour les Présanctifiés de ce cinquième mercredi de Carême.

Programme du XVème dimanche après la Pentecôte – Clôture de la fête de la Nativité de la Mère de Dieu – ton 6

Icône de la Nativité de la Vierge - Russie second quart du XVeme siècleParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 25 septembre 2022 du calendrier grégorien, 12 septembre 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. En ce jour se clôture la fête de la Nativité de notre Très-Sainte Dame la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, laquelle fête tombe le 8 septembre (21 septembre grégorien).

Dans le rit byzantin, la fête de la Nativité de la Mère de Dieu est l’une des douze grandes fêtes de l’année liturgique. Elle est précédée d’un jour d’avant-fête (le 7 septembre) et de quatre jours d’après-fête (clôture de la fête le 12 septembre).

Cette fête, probablement d’origine hiérosolomytaine, semble avoir été introduite dans le synaxaire de Constantinople par l’empereur Maurice (582 † 602). Saint Jean Damascène (c. 676 † 749), qui est l’auteur de l’un des deux canons de matines, avec son frère de lait saint Côme de Maïouma, en fait également mention dans ses homélies, de que même saint André de Crète (660 † 740) :

Aujourd’hui comme pour des noces, l’Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd’hui, dans tout l’éclat de sa noblesse immaculée, l’humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l’état primitif. Aujourd’hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n’a pas de mère, née elle-même de l’infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd’hui est apparu l’éclat de la pourpre divine, aujourd’hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd’hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d’Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd’hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l’ordre de Melchisédech, le sacerdoce d’Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.

Le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier (c. 650 † 701) introduisit cette fête à Rome dans le rit romain, faisant précéder la messe d’une procession ; fait curieux (qui n’est pas isolé), le tropaire de l’office byzantin de la fête a été traduit en latin et sert d’antienne de Magnificat des secondes vêpres romaines. Saint Serge Ier mourut du reste le 8 septembre 701.

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Ce dimanche est aussi celui avant la fête de l’Exaltation de la Croix ; il est caractérisé par un prokimenon, une épître, un alléluia et un évangile propres, qui exaltent par leurs textes la Croix de Notre Seigneur et préparent à la célébration de cette grande fête.

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 5, & 4 tropaires de la 9ème ode des deux canons de la fête, le premier étant de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787), le second de saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Souviens-toi de moi, Dieu Sauveur, * quand tu entreras dans ton royaume, ** seul Ami des hommes, sauve-moi.
2. Adam fut séduit par l’arbre défendu, * mais par celui de la Croix tu as sauvé * le bon Larron s’écriant : ** Dans ton royaume, Seigneur, souviens-toi de moi.
3. Ayant brisé les portes & les verrous de l’Enfer, * tu as ressuscité, Source de vie, * Sauveur, tous ceux qui s’écrient : ** Gloire à ta sainte Résurrection.
4. Souviens-toi de moi, Seigneur * qui par ta sépulture triomphas de la mort * & comblas de joie l’univers, ** Dieu de tendresse, par ta Résurrection.
5. Les Myrrophores venues au tombeau * entendirent l’Ange proclamer : * Il est vraiment ressuscité, ** le Christ qui illumine le monde entier.
6. Le Christ qui fut cloué * sur le bois de la croix * & sauva le monde de l’erreur, ** chantons-le tous d’un même chœur.
7. Celui qui pour le peuple indocile fit jaillir * de la roche la plus dure les sources d’eau * à nous, les nations dociles, t’accorde pour notre joie * comme fruit d’un stérile sein, ** pure Mère de Dieu qu’à juste titre nous magnifions.
8. Toi que fit naître, de justes parents, * la décision du grand Conseil, pour que le Verbe demeurât * parmi nous dans la chair en nous sauvant, * toi, la divine Mère du Christ notre vie, ** en ce jour nous célébrons ta glorieuse Nativité.
9. Selon la promesse, divine Mère, tu obtins * une naissance digne de ta pureté : * à la Stérile tu fus donnée comme un fruit divin ; * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.
10. Voici qu’est accompli l’oracle disant : * Le tabernacle déchu du pieux David, * qui te préfigurait, Vierge pure, je vais le relever ; * grâce à toi la poussière humaine est recréée, ** tout entière, dans le corps de notre Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 6 : Les vertus angéliques sur ton tombeau, * les gardes pétrifiés de crainte, * Marie près de ton sépulcre cherchait ton corps très pur ; * Toi, Tu captives l’enfer sans être séduit. * Tu vas à la rencontre de la Vierge, ** Tu donnes la Vie, ô Ressuscité des morts, gloire à toi !
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, * a annoncé la joie à tout l’univers, * car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, * qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; ** et en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 6 : De sa main, source de vie, * le Donateur de vie a ressuscité tous les morts du fond des ténèbres, * lui, le Christ Dieu, * qui a accordé la résurrection à l’homme qu’il avait façonné, * car il est le Sauveur, la résurrection et la Vie de tous, ** lui, le Dieu de l’univers.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 4 : Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, * et Adam et Ève de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; * c’est elle que fête également ton peuple * libéré de la condamnation pour ses péchés, * en te criant : * « La stérile met au monde la Mère de Dieu, ** & la nourricière de notre vie ».

Prokimen
Du dimanche avant la Croix, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
De la fête, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche avant la Croix: Galates (§ 215) VI, 11-18.
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
[Du dimanche : II Corinthiens (§ 176) IV, 6-15.
Portant toujours en notre corps la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus paraisse aussi dans notre corps.]
De la fête : Philippiens (§ 240) II, 5-11.
Mais il s’est anéanti lui-même en prenant la forme et la nature de serviteur, en se rendant semblable aux hommes, et étant reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui au dehors.

Alleluia
Du dimanche avant la Croix, ton 1 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
De la fête, ton 8 :
℣. Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille. (Psaume 44, 11).

Evangiles
Du dimanche avant la Croix : Jean (§ 9) III, 13-17.
Et comme Moïse éleva dans le désert le serpent, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé en haut.
[Du dimanche : Matthieu (§ 92) XXII, 35-46.
Jésus lui répondit : Vous aimerez le Seigneur, votre Dieu, de tout votre cœur, de toute votre âme et de tout votre esprit.]
De la fête : Luc (§ 54) X, 38-42; XI, 27-28.
Jésus lui dit : Mais plutôt heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent !

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, de la fête
Verset : Magnifie, ô mon âme, la très glorieuse nativité de la Mère de Dieu.
Hirmos de la 9ème ode du second canon de matines, œuvre de saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740) : Étrangères aux mères, la virginité,* et étranger aux vierges, l’enfantement ; * mais en toi, Mère de Dieu, * les deux merveilles sont unies * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
De la fête : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme du XIVème dimanche après la Pentecôte – Clôture de la fête de la Nativité de la Mère de Dieu – ton 5

Nativité de la Mère de DieuParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 25 septembre 2016 du calendrier grégorien, 12 septembre 2016 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. En ce jour se clôture la fête de la Nativité de notre Très-Sainte Dame la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, laquelle fête tombe le 8 septembre (21 septembre grégorien).

Dans le rit byzantin, la fête de la Nativité de la Mère de Dieu est l’une des douze grandes fêtes de l’année liturgique. Elle est précédée d’un jour d’avant-fête (le 7 septembre) et de quatre jours d’après-fête (clôture de la fête le 12 septembre).

Cette fête, probablement d’origine hiérosolomytaine, semble avoir été introduite dans le synaxaire de Constantinople par l’empereur Maurice (582 † 602). Saint Jean Damascène (c. 676 † 749), qui est l’auteur de l’un des deux canons de matines, avec son frère de lait saint Côme de Maïouma, en fait également mention dans ses homélies, de que même saint André de Crète (660 † 740) :

Aujourd’hui comme pour des noces, l’Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd’hui, dans tout l’éclat de sa noblesse immaculée, l’humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l’état primitif. Aujourd’hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n’a pas de mère, née elle-même de l’infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd’hui est apparu l’éclat de la pourpre divine, aujourd’hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd’hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d’Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd’hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l’ordre de Melchisédech, le sacerdoce d’Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.

Le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier (c. 650 † 701) introduisit cette fête à Rome dans le rit romain, faisant précéder la messe d’une procession ; fait curieux (qui n’est pas isolé), le tropaire de l’office byzantin de la fête a été traduit en latin et sert d’antienne de Magnificat des secondes vêpres romaines. Saint Serge Ier mourut du reste le 8 septembre 701.

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Ce dimanche est aussi celui avant la fête de l’Exaltation de la Croix ; il est caractérisé par un prokimenon, une épître, un alléluia et un évangile propres, qui exaltent par leurs textes la Croix de Notre Seigneur et préparent à la célébration de cette grande fête.

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Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de tierce. Kondakion : du dimanche.
A sexte: Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de la fête. Et maintenant. Theotokion de sexte. Kondakion : de la fête.

Tropaires des Béatitudes : 6 tropaires du dimanche, ton 5, & 4 tropaires de la 9ème ode des deux canons de la fête, le premier étant de saint Côme le Mélode, évêque de Maïouma (c. 675 † vers 787), le second de saint Jean Damascène (676 † 749) :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Celui qui pour le peuple indocile fit jaillir * de la roche la plus dure les sources d’eau * à nous, les nations dociles, t’accorde pour notre joie * comme fruit d’un stérile sein, ** pure Mère de Dieu qu’à juste titre nous magnifions.
8. Toi que fit naître, de justes parents, * la décision du grand Conseil, pour que le Verbe demeurât * parmi nous dans la chair en nous sauvant, * toi, la divine Mère du Christ notre vie, ** en ce jour nous célébrons ta glorieuse Nativité.
9. Selon la promesse, divine Mère, tu obtins * une naissance digne de ta pureté : * à la Stérile tu fus donnée comme un fruit divin ; * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.
10. Voici qu’est accompli l’oracle disant : * Le tabernacle déchu du pieux David, * qui te préfigurait, Vierge pure, je vais le relever ; * grâce à toi la poussière humaine est recréée, ** tout entière, dans le corps de notre Dieu.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, * a annoncé la joie à tout l’univers, * car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, * qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; ** et en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
3. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
4. Kondakion du dimanche, ton 5 : Tu es descendu aux enfers, ô mon Sauveur, * tu as brisé leurs portes, comme Tout-Puissant, * avec toi tu as ressuscité les morts, comme Créateur ; * et tu as brisé l’aiguillon de la mort * et Adam a été délivré de la malédiction, ô Ami des hommes. * Aussi te clamons-nous : ** Sauve-nous, Seigneur.
5. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
6. Kondakion de la fête, ton 4 : Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, * et Adam et Ève de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; * c’est elle que fête également ton peuple * libéré de la condamnation pour ses péchés, * en te criant : * « La stérile met au monde la Mère de Dieu, ** & la nourricière de notre vie ».

Prokimen
Du dimanche avant la Croix, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).
De la fête, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).

Epîtres
Du dimanche avant la Croix: Galates (§ 215) VI, 11-18.
Pour moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est mort, crucifié pour moi, comme je suis mort, crucifié pour le monde !
[Du dimanche : II Corinthiens (§ 170) I, 21 – II, 4.]
De la fête : Philippiens (§ 240) II, 5-11.
Mais il s’est anéanti lui-même en prenant la forme et la nature de serviteur, en se rendant semblable aux hommes, et étant reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui au dehors.

Alleluia
Du dimanche avant la Croix, ton 1 :
℣. Il est bon de rendre grâce au Seigneur, de chanter pour ton Nom, ô Très-Haut, (Psaume 91, 1)
℣. de publier au matin ton amour, ta fidélité au long des nuits (Psaume 91, 2).
De la fête, ton 8 :
℣. Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille. (Psaume 44, 11).

Evangiles
Du dimanche avant la Croix : Jean (§ 9) III, 13-17.
Et comme Moïse éleva dans le désert le serpent, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé en haut.
[Du dimanche : Matthieu (§ 89) XXII, 1-14.]
De la fête : Luc (§ 54) X, 38-42; XI, 27-28.
Jésus lui dit : Mais plutôt heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent !

A la commémoraison de la Très-Sainte Mère de Dieu durant l’anaphore eucharistique, de la fête
Verset : Magnifie, ô mon âme, la très glorieuse nativité de la Mère de Dieu.
Hirmos de la 9ème ode du second canon de matines, œuvre de saint André de Crète, évêque de Gortyne (c. 660 † 740) : Étrangères aux mères, la virginité,* et étranger aux vierges, l’enfantement ; * mais en toi, Mère de Dieu, * les deux merveilles sont unies * et toutes les familles des nations, ** d’âge en âge nous te magnifions.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux.
De la fête : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Programme de la fête de la Nativité de la Mère de Dieu

Nativité de Notre Dame la Mère de Dieu & Très-Sainte Vierge Marie - 8 septembreParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le samedi 21 septembre 2013 du calendrier grégorien, 8 septembre 2013 du calendrier julien, tierce & divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 10h.

Nous fêtons en ce jour la fête de la Nativité de notre Très-Sainte Dame la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie.

Cette fête, probablement d’origine hiérosolomytaine, a dû être introduite dans le synaxaire de Constantinople par l’empereur Maurice (582 † 602). Saint Jean Damascène (c. 676 † 749) en fait mention dans ses homélies, de même Saint André de Crète (660 † 740) :

Aujourd’hui comme pour des noces, l’Eglise se pare de la perle inviolée, de la vraie pureté. Aujourd’hui, dans tout l’éclat de sa noblesse immaculée, l’humanité retrouve, grâce aux mains divines, son premier état et son ancienne beauté. Les hontes du péché avaient obscurci la splendeur et les charmes de la nature humaine ; mais, lorsque naît la Mère de celui qui est la Beauté par excellence, cette nature recouvre en elle ses anciens privilèges, elle est façonnée suivant un modèle parfait et entièrement digne de Dieu. Et cette formation est une parfaite restauration et cette restauration est une divinisation et cette divinisation, une assimilation à l’état primitif. Aujourd’hui, contre toute espérance, la femme stérile devient mère et cette mère, donnant naissance à une descendance qui n’a pas de mère, née elle-même de l’infécondité, a consacré tous les enfantements de la nature. Aujourd’hui est apparu l’éclat de la pourpre divine, aujourd’hui la misérable nature humaine a revêtu la dignité royale. Aujourd’hui, selon la prophétie, le sceptre de David a fleuri en même temps que le rameau toujours vert d’Aaron, qui, pour nous, a produit le Christ rameau de la force. Aujourd’hui, une jeune vierge est sortie de Juda et de David, portant la marque du règne et du sacerdoce de celui qui a reçu, suivant l’ordre de Melchisédech, le sacerdoce d’Aaron. Pour tout dire en un mot, aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.

Le Pape d’origine syrienne saint Serge Ier (c. 650 † 701) introduisit cette fête à Rome dans le rit romain, faisant précéder la messe d’une procession ; du reste le tropaire byzantin de la fête sert aussi d’antienne de Magnificat des secondes vêpres romaines. Saint Serge Ier mourut du reste le 8 septembre 701.

Dans le rit byzantin, la fête de la Nativité de la Mère de Dieu est l’une des douze grandes fêtes de l’année liturgique. Elle est précédée d’un jour d’avant-fête (le 7 septembre) et de quatre jours d’après fête (clôture de la fête le 12 septembre).

Aux heures
Tropaire dde la fête. Gloire au Père. Et maintenant. Theotokion de l’heure. Kondakion : de la fête.

Tropaires des Béatitudes : 4 tropaires de la 3ème ode du premier canon de la fête (œuvre de saint Jean Damascène) & 4 tropaires de la 6ème ode du second canon de la fête (œuvre de saint André de Crète) :
1. Ayant vécu sans reproche devant Dieu, * ils ont mis au monde le salut de tous, * les parents de celle qui enfanta ** notre divin Créateur.
2. Le Seigneur qui fait jaillir la vie pour tous * d’une stérile a fait naître * la Vierge dont il fit le lieu de son séjour, ** la gardant sans faille après l’enfantement.
3. En ce jour sainte Anne donne un fruit, et c’est Marie, * celle qui produit le vivifiant Raisin : * chantons-la comme la Mère de Dieu, * le secours, la protection de l’univers.
4. Seule Mère toujours-vierge, inépousée, * devenue l’encensoir d’or * de cette braise qu’est le Christ, ** sur mon cœur impur répands ton parfum.
5. Nous chantons ta sainte nativité, * nous vénérons aussi ta virginale conception, * divine Epouse et Vierge inépousée ; ** avec nous exultent les Anges et les âmes des Saints.
6. Vierge pure, plus sainte que les Saints, * tes chastes parents t’amenèrent au temple du Seigneur * pour y être élevée saintement ** et préparée à ta divine maternité.
7. Stériles et mères, dansez de joie, * courage, exultez, les sans-enfants, * car la Stérile enfante la Mère de Dieu ** qui va délivrer Adam et Eve de la malédiction et des douleurs.
8. J’entends David chanter à ton sujet : * A ta suite des vierges sont amenées * vers le palais du Roi ; et moi aussi, ** avec lui je te chante comme fille du Roi.

A la petite entrée :
1. Tropaire de la fête, ton 4 : Ta nativité, Vierge Mère de Dieu, * a annoncé la joie à tout l’univers, * car de toi s’est levé le Soleil de Justice, le Christ notre Dieu, * qui, en détruisant la malédiction, nous a donné la bénédiction ; ** et en abolissant la mort, Il nous a donné la vie éternelle.
2. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
3. Kondakion de la fête, ton 4 : Joachim et Anne ont été délivrés de l’opprobre de la stérilité, * et Adam et Ève de la corruption de la mort, ô Immaculée, en ta sainte nativité ; * c’est elle que fête également ton peuple * libéré de la condamnation pour ses péchés, * en te criant : * « La stérile met au monde la Mère de Dieu, ** & la nourricière de notre vie ».

Prokimen
De la fête, ton 3 :
℟. Mon âme magnifie le Seigneur, et mon esprit est ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Luc 1, 46).
℣. Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse (Luc 1, 47).

Epîtres
De la fête : Philippiens (§ 240) II, 5-11.
Mais il s’est anéanti lui-même en prenant la forme et la nature de serviteur, en se rendant semblable aux hommes, et étant reconnu pour homme par tout ce qui a paru de lui au dehors.

Alleluia
De la fête, ton 8 :
℣. Ecoute, ma fille, regarde et tends l’oreille. (Psaume 44, 11).
℣. Les peuples les plus riches chercheront ta faveur (Psaume 44, 13.)

Evangile
De la fête : Luc (§ 54) X, 38-42; XI, 27-28.
Jésus lui dit : Mais plutôt heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la pratiquent !

Verset de communion
De la fête : J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur (Psaume 115, 13). Alleluia, alleluia, alleluia.

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Jeudi du Grand Canon

Ce jour aux matines du Jeudi de la cinquième semaine de Carême, les Eglises de rit byzantin chantent le Grand Canon de saint André de Crète.

Au départ, le canon est, dans l’office byzantin, une vaste composition de neuf odes dont les différents tropaires s’inséraient à l’origine dans neuf cantiques de l’Ancien & du Nouveau Testament qui étaient chantés au cours de l’office de matines (le plus souvent, ces cantiques bibliques sont tombés d’usage et les strophes du canon sont seules demeurées). Chaque ode commence par le chant-modèle, l’hirmos, sur lequel le chant des autres tropaires de l’ode s’établissait (cela fonctionne bien en grec, mais en traduisant les textes liturgiques dans d’autres langues, la métrique originelle est perdue ; aussi, le plus souvent, les autres tropaires de l’ode sont juste récités – c’ets l’usage russe le plus commun par exemple).

Saint André de Crète est probablement l’un des tous premiers compositeurs de canons. C’est un araméen chrétien d’expression de langue grecque, né vers 660 à Damas depuis peu occupée par les troupes islamiques. Muet étant enfant, il reçoit la grâce de la parole à l’âge de sept ans un dimanche après avoir communié. Après de solides études, il entra dans la confrérie monastique attachée au Saint-Sépulchre à Jérusalem. En 685, il est délégué du patriarche de Jérusalem pour ratifier à Constantinople les décisions contre le monothélisme du VIème Concile œcuménique (IIIème de Constantinople). Il s’établit alors dans la capitale impériale, au célèbre monastère des Blachernes, et y devient diacre. Vers 700, il est élu archevêque de Gortyne, en Crète, où son activité inlassable témoigna de ses grandes qualités de pasteur : il construit des églises, restaure la vie monastique, développe des œuvres sociales & éducatives, secoure la population éprouvée par des raids musulmans. Il compose 70 canons, dont l’œuvre maîtresse est son Grand Canon pénitentiel. Ce dernier aurait été écrit après une grave défaillance de l’auteur : en 712, sous le règne de l’empereur d’origine arménienne Philippicos Bardanès, il souscrit à la définition hérétique (car monothélite) d’un synode réuni par l’Empereur, avant de se rétracter, lorsque le Pape refusa les décisions de ce pseudo-concile et chassa de Rome les représentants de l’Empereur. Le monothélisme était une tentative maladroite de réconcilier l’Eglise avec les monophysites, en soutenant qu’il n’y avait qu’une seule volonté dans le Christ, la volonté divine.

Saint André de Crète fit ensuite face courageusement au pouvoir impérial, non seulement contre le monothélisme, mais aussi, plus tard contre le début de l’iconoclasme. Comme le monothélisme, mais pour des raisons inverses (non plus de fusion mais d’éloignement entre l’homme & Dieu), l’iconoclasme mettait en cause le mystère de la sanctification. A la limite, c’est le sens même de la pénitence et de la vocation monastique qu’il niait. Saint André mourut à Mytilène en 740, au retour d’un voyage à Constantinople. Ses oeuvres furent traduites en latin et éditées en Occident dès 1644 (textes bilingues grec-latin). L’Église célèbre sa mémoire le 4 juillet.

Le Grand Canon de saint André de Crète constitue un sommet de la poésie liturgique byzantine et constituerait à lui seul un traité de théologie mystique sur le sens chrétien de la metanoia, la conversion et la pénitence intérieure, nourri des figures de l’Ancien Testament. Il comporte à l’origine 250 tropaires, autant que les versets des 9 cantiques de l’Ecriture primitivement chantés à matines. Par la suite, s’y sont ajoutés un double canon pénitentiel du Triode de Carême, dus à saint Théodore Studite († 826) et à Joseph de Sicile († 886), puis un canon de deux tropaires par ode en l’honneur de sainte Marie l’Egyptienne ainsi qu’un tropaire en l’honneur de saint André de Crête lui-même, ce qui fera un total de plus de 300 tropaires.

Voici l’hirmos et les premiers tropaires de la première ode :

Hirmos : Le Seigneur s’est fait mon aide et mon protecteur pour mon salut, c’est mon Dieu et je le glorifierai ; c’est le
Dieu de mon père, et je l’exalterai, car Il s’est couvert de gloire.

Par où commencerai-je à me lamenter sur les actes de ma misérable vie ? Quelles prémices poserai-je à la présente lamentation ? Mais comme miséricordieux, donne-moi la rémission des péchés.

Viens, ô mon âme misérable, avec ta chair, confesse-toi au Créateur de toutes choses et éloigne-toi désormais de ta préalable déraison, puis offre à Dieu des larmes dans le repentir.

J’ai rivalisé dans la transgression avec Adam le premier-créé et, par mes péchés, je me suis vu dépouillé de
Dieu, ainsi que du Royaume éternel et de ses délices.

On trouvera ici le texte complet du Grand canon de saint André de Crète.

Voici une vidéo prise hier soir à Moscou en la cathédrale du Christ-Sauveur des matines du Grand Canon, célébrées par le patriarche Cyrille.

D’autres photos de cet office sur le site du Patriarcat de Moscou.

Voici également un enregistrement complet de ces matines du Grand Canon, enregistrées hier soir au Monastère Sretensky de Moscou. Le Grand Canon lui-même commence vers la 47ème minute.

Matines du Grand Canon au Monastère de Sretensky – enregistrement du Carême 2012