Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme des confirmations & de la fête de la Très-Sainte Trinité

Saint-Eugène, le dimanche 16 juin 2019, sacrement de confirmation puis grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

Cette année une cinquantaine de fidèles recevront dans notre paroisse le sacrement de la confirmation (“chrismation”) dans la forme traditionnelle, lequel leur sera conféré par Mgr de Germiny, évêque émérite de Blois.

De même en effet que le Sauveur, après son baptême et la venue de l’Esprit-Saint, s’en alla combattre l’adversaire, de même vous aussi, après le saint baptême et la chrismation mystique, revêtus de la panoplie de l’Esprit-Saint, résistez à l’influence adverse, et combattez-la en disant : “Je puis tout en Celui qui me rend fort, le Christ.”
Saint Cyrille de Jérusalem, Catéchèse Mystagogique III, 4

La chrismation est l’onction d’huile reçue avec le Saint Chrême. On se souviendra que les noms de Christ, Messie et Oint sont synonymes. Ce sacrement de la chrismation fait donc de celui qui le reçoit un “autre Christ”. Le cérémonial latin ayant incorporé depuis le Moyen-Age certains aspects de la cérémonie de l’adoubement des chevaliers, le sacrement de la confirmation fait aussi de nous des soldats du Christ.

Le sacrement de la confirmation

La Tres-Sainte Trinite

Fête de la Très-Sainte Trinité

> Catéchisme sur la Trinité.

A l’origine à Rome, comme avait eut lieu la veille la longue messe du Samedi des Quatre-Temps, laquelle commençait à none pour s’achever très tard dans la nuit en raison de toutes les ordinations à faire, il n’y avait pas de messe en ce dimanche (de mêmes qu’aux autres dimanches suivant les samedi des Quatre-Temps) : Dominica vacat – dimanche vacant. Vers le VIIIème siècle cependant, on commença à y célébrer une octave de la Pentecôte (premier dimanche après la Pentecôte). L’institution relativement récente et non universellement reçue de celle-ci fit que la place laissée vide fut aussi utilisée pour y célébrer la messe votive de la Sainte Trinité composée au VIIIème siècle par Alcuin. En 920, Etienne, évêque de Liège, consacra cette pratique en instituant en ce dimanche pour son diocèse la fête de la Trinité et en faisant composer un office complet en l’honneur de ce mystère. La célébration de cette fête se répandit rapidement dans tout l’Occident, en particulier sous l’action des moines clunisiens.

Rome refusa dans un premier temps cet usage, estimant bien moderne l’idée de célébrer liturgiquement un mystère plutôt qu’un évènement historique de l’histoire du Salut. Alexandre II, pape de 1061 à 1073, tout en constatant que la fête est déjà répandue en beaucoup de lieux, déclare dans une de ses Décrétales que “ce n’est pas l’usage de Rome de consacrer un jour particulier à honorer la très sainte Trinité, puisqu’à proprement parler elle est honorée chaque jour” par la répétition de la petite doxologie : Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, et dans un grand nombre d’autres formules de louange. C’est le pape français Jean XXII qui finalement accepta la fête dans un décret daté de 1334 et l’étendit à toutes les Eglises d’Occident. La fête de la Trinité se substitua dès lors au premier dimanche après la Pentecôte (qui fut commémoré à l’office jusqu’en 1960 et dont la messe devait être célébrée un des trois premiers jours de la semaine non empêché par une fête du rite double. Cette messe peut continuer à se dire dans les féries de la semaine qui suit ce dimanche).

La Très-Sainte Trinité par Artus Wolffort MuehlbauerLa fête de la Trinité fut, comme nous le disions, d’une grande popularité un peu partout en Occident dès le XIème – XIIème siècle. Les Anglais & les Dominicains comptent d’ailleurs les dimanches non “après la Pentecôte” mais “après la Trinité”. Dans beaucoup d’usages diocésains, l’hymne des vêpres “O lux beata Trinitas” acquis une telle popularité qu’il fut chantée aux premières & secondes vêpres de tous les dimanches après l’Epiphanie & après la Pentecôte, faisant disparaître deux des sept hymnes d’un cycle qui initialement chantait les sept jours de la création sur les sept vêpres de la semaine (le rit romain ne le fit que pour les premières vêpres du dimanche). Dans le même ordre d’idée, un décret au XVIIIème siècle de la Sacrée Congrégation des Rites étendit pour le rit romain la préface de la Trinité à tous les dimanches après l’Epiphanie & la Pentecôte (on disait auparavant la préface commune ces dimanches-là).

Le choix de faire la célébration du mystère de la Trinité au jour octave de la Pentecôte était toutefois d’une grande cohérence théologique : c’est en effet l’effusion du Saint-Esprit à la Pentecôte qui nous révèle l’amour du Père et du Fils et nous manifeste glorieusement le mystère de la Trinité. Du reste, le rit byzantin a suivi la même intuition, puisqu’il a fini par ajouter à la fête de la Pentecôte la célébration de la Trinité, combinant les deux fêtes en une seule : dans l’office de ce rit, à une couche hymnographique ancienne chantant la Pentecôte on a ajouté une seconde chantant la Trinité. Dans la mentalité des orientaux byzantins, la Pentecôte est bien la fête de la Trinité, et on a fini par consacrer le lundi de Pentecôte plus particulièrement au Saint-Esprit.

Nous avons célébré la venue de l’Esprit sanctificateur, annoncé comme devant venir perfectionner l’œuvre du Fils de Dieu. Nous l’avons adoré et reconnu distinct du Père et du Fils, qui nous l’envoyaient avec la mission de demeurer avec nous. Il s’est manifesté dans des opérations toutes divines qui lui sont propres ; car elles sont l’objet de sa venue. Il est l’âme de la sainte Église, il la maintient dans la vérité que le Fils lui a enseignée. Il est le principe de la sanctification dans nos âmes, où il veut faire sa demeure. En un mot, le mystère de la sainte Trinité est devenu pour nous, non seulement un dogme intimé à notre pensée par la révélation, mais une vérité pratiquement connue de nous par la munificence inouïe des trois divines personnes, adoptés que nous sommes par le Père, frères et cohéritiers du Fils, mus et habités par l’Esprit-Saint.
Dom Guéranger.

Quel Catholique ignore que le Père est vraiment Père, le Fils vraiment Fils, et l’Esprit-Saint vraiment Esprit-Saint ? Ainsi que le Seigneur lui-même l’a dit à ses Apôtres : « Allez, baptisez toutes les nations au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » C’est là cette Trinité parfaite dans l’unité d’une unique substance, à laquelle nous faisons profession de croire. Car nous n’admettons point en Dieu de division à la manière des substances corporelles ; mais à cause de la puissance de la nature divine qui est immatérielle, nous faisons profession de croire, et à la distinction réelle des personnes que nous nommons, et à l’unité de la nature divine.
Homélie de saint Grégoire de Nazianze, évêque, VIIème leçon des vigiles nocturnes de ce dimanche, au troisième nocturne..

A la confirmation :

Consécration du saint myron par le catholicos arménien de la Grande Maison de Cilicie

01-Consécration du saint myron par Aram Ier - les évêques portent la relique de la dextre de saint Grégoire l'Illuminateur

“Le Seigneur parla encore à Moïse, et lui dit : Prenez des aromates ; savoir : le poids de cinq cents sicles de la myrrhe la première et la plus excellente ; la moitié moins de cinnamome, c’est-à-dire, le poids de deux cent cinquante sicles ; et de même deux cent cinquante sicles de canne aromatique ; cinq cents sicles de canelle au poids du sanctuaire, et une mesure de hin d’huile d’olive. Vous ferez de toutes ces choses une huile sainte pour servir aux onctions, un parfum composé selon l’art du parfumeur. Vous en oindrez le tabernacle du témoignage et l’arche du testament ; la table avec ses vases, le chandelier et tout ce qui sert à son usage, l’autel des parfums, et celui des holocaustes, et tout ce qui est nécessaire pour le service et le culte qui s’y doit rendre, et le bassin avec sa base. Vous sanctifierez toutes ces choses, et elles deviendront saintes et sacrées. Celui qui y touchera, sera sanctifié. Vous en oindrez Aaron et ses fils, et vous les sanctifierez, afin qu’ils exercent les fonctions de mon sacerdoce. Vous direz aussi de ma part aux enfants d’Israël : Cette huile qui doit servir aux onctions me sera consacrée parmi vous, et parmi les enfants qui naîtront de vous.”
Exode 30, 22-31.

Ce samedi 18 juillet, Sa Sainteté Aram Ier, catholicos de la Grande Maison de Cilicie a procédé à la consécration du saint myron, – autrement dit du saint chrême (selon la terminologie occidentale) – pour les besoins de son Eglise.

02-Consécration du saint myron par Aram Ier

Cette cérémonie, faite annuellement par tout évêque de l’Eglise latine le Jeudi saint, est beaucoup plus exceptionnelle en Orient, où la consécration du saint chrême est effectuée d’ordinairement seulement par chaque patriarche pour son Eglise.

Elle l’est encore davantage dans l’Eglise arménienne, car le saint myron n’y est préparé et consacré que tous les 7 ans.

Cette consécration revêt un relief particulier cette année, puisqu’elle coïncide avec le douloureux centenaire du début du génocide arménien par les Turcs. La cérémonie s’est déroulée au Monastère de Sainte-Marie à Bikfaya, dans la banlieue de Beyrouth au Liban, près du monument dédié aux Martyrs du génocide. C’est en effet au Liban que le catholicosat de Cilicie, autocéphale au sein de l’Eglise apostolique arménienne, s’est réfugié, ayant dû quitter son siège historique de Sis en Cilicie après l’abandon de cette province turque par les troupes françaises en 1920.

Dans tous les rits chrétiens et ce dès les premiers temps de l’Eglise, le saint chrême est constitué d’un mélange d’huile d’olives et d’autres substances odoriférantes, comme était déjà le chrême prescrit par Dieu à Moïse dans le livre de l’Exode (cf. supra). Les rites qui accompagnent la consécration du saint myron constituent l’une des cérémonies les plus importantes de l’Eglise arménienne, qui y accorde une très grande place, insistant sur le rôle & la présence de l’Esprit-Saint dans ce signe sacramentel. Chez les Arméniens, ce saint chrême sert à la chrismation des enfants nouvellement baptisés (confirmation) ainsi qu’à l’ordination des prêtres. Le saint myron des Arméniens est constitué d’huile d’olive à laquelle on adjoint un mélange de 40 épices, plantes ou gommes odoriférantes différentes, qui sont bouillies ensemble pendant 40 jours, préparation accompagnée de célébrations liturgiques quotidiennes.

Au terme de ces 40 jours de préparation, le catholicos entouré de ses évêques procède à la consécration solennelle du nouveau myron.

L’office commence par des lectures bibliques et des prières d’intercession où le Saint-Esprit est tout particulièrement invoqué.

03-Consécration du saint myron par Aram Ier

Le catholicos ajoute à la préparation initiale de l’essence de rose, du myron précédemment béni il y a 7 ans en 2009 pour marquer la continuité dans la transmission de la foi, du myron en provenance du catholicos d’Etchmiadzin en signe d’unité entre les deux catholicosats de l’Eglise arménienne. Le catholicos incorpore ensuite d’infimes portions du saint chrême apporté en Arménie par l’Apôtre saint Jude Thaddée ainsi que celui qui avait été consacré par saint Grégoire l’Illuminateur lui-même (nous pouvons établir un parallèle avec la pratique de l’archevêque de Reims qui mêlait un peu du baume de la Sainte Ampoule au saint chrême pour sacrer les rois de France).

Le célébrant souffle également sur le myron pour signifier la descente du Saint-Esprit (comme le célébrant latin souffle sur l’eau baptismale lors de sa consécration aux vigiles de Pâques & de la Pentecôte).

04-Consécration du saint myron par Aram Ier

Enfin, le catholicos mélange cette préparation et la bénit en y plongeant la relique même de la dextre de saint Grégoire l’Illuminateur, Apôtre de l’Arménie.

La cérémonie s’est accomplie devant un grand concours de fidèles venus du monde entier, ainsi que de nombreux représentants des diverses Eglises d’Orient & d’Occident.

12-Consécration du saint myron par Aram Ier

Une fois consacré, le saint myron est envoyé partout dans le monde dans les différentes communautés arméniennes relevant du catholicosat de Cilicie. Le catholicosat d’Etchmiadzin procèdera aussi à la consécration de son myron en septembre prochain.

Voici d’autres photos de cette cérémonie :

Le lendemain, au cours de la sainte messe dominicale à Antelias, siège du catholicosat de Cilicie, Sa Sainteté Aram Ier procéda à la bénédiction de l’eau avec le saint myron nouvellement consacré puis invita les nombreux représentants des différentes Eglises présents à venir prier à la chapelle des Saints Martyrs où sont inhumés un certain nombre de martyrs arméniens victimes du génocide turc de 1915.

21-Bénédiction de l'eau avec le nouveau saint myron

Sources :