Vous êtes chanteurs ou instrumentistes et vous souhaitez vous engager au service de la liturgie traditionnelle, n’hésitez pas à nous rejoindre !

La Schola Sainte Cécile chante dans la basilique Saint-Pierre de Rome au Vatican

Nous offrons des cours de chant gratuits chaque samedi de 16h30 à 17h30 : travail du souffle, pose de voix, vocalises, découverte du chant grégorien et du chant polyphonique.

Les Petits Chantres de Sainte Cécile - maîtrise d'enfants

Votre enfant a entre 8 et 15 ans et souhaite chanter ? Inscrivez-le aux Petits Chantres de Sainte Cécile (filles et garçons). Répétitions le mercredi à 18h30 et le dimanche à 10h30.

Retrouvez les partitions que nous éditons, classées par temps liturgique ou par compositeur. Elles sont téléchargeables gracieusement.

Programme de la fête de sainte Geneviève, vierge, patronne de Paris

Sainte Geneviève - livre d'heure du XVIème siècleSaint-Eugène, le mercredi 3 janvier 2024, grand’messe de 19h.

“Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l’âge de sept ans, elle rencontre Germain, évêque d’Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui faisaient halte dans cette bourgade avant de s’embarquer pour l’Angleterre pour y combattre, sur l’ordre du pape, l’hérésie de Pélage. La fillette est en prière dans l’église de Nanterre et Germain prophétise devant les parents de Geneviève le destin exceptionnel de l’enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l’eau qu’elle a bénite.

Geneviève promet à Germain de se consacrer au Christ, et, à quinze ans, elle reçoit le voile des vierges. À l’époque, en effet, il n’existait pas de monastères de femmes et celles qui souhaitaient se consacrer au Seigneur continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par le voile de leur consécration. À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, en lisant dans les consciences et en guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d’huile.

Saint Germain la défend contre les calomnies. Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Elle visite de nuit le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait le chemin du petit groupe. Geneviève prend le cierge, qui se rallume aussitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.

En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes de Paris dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. C’est ce qui se produit. Abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans qu’ils assiègent. Contraints par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne. Sa réputation s’étend jusqu’en Orient. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération. Elle sera enterrée auprès du roi dans l’église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire et qui prendra dès le VIIème siècle le nom de Sainte-Geneviève.

Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. À partir du XIIème siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté dans l’église Saint-Étienne-du-Mont continue d’être vénéré.

Sainte Geneviève est la patronne de Paris, et des gendarmes.”
Source : Introibo.

Voir aussi sur notre site la présentation des célèbres processions des reliques de sainte Geneviève.

A la sainte messe :

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Programme de la fête de sainte Geneviève, vierge, patronne de Paris

Sainte Geneviève - livre d'heure du XVIème siècleSaint-Eugène, le mardi 3 janvier 2023, grand’messe de 19h.

“Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l’âge de sept ans, elle rencontre Germain, évêque d’Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui faisaient halte dans cette bourgade avant de s’embarquer pour l’Angleterre pour y combattre, sur l’ordre du pape, l’hérésie de Pélage. La fillette est en prière dans l’église de Nanterre et Germain prophétise devant les parents de Geneviève le destin exceptionnel de l’enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l’eau qu’elle a bénite.

Geneviève promet à Germain de se consacrer au Christ, et, à quinze ans, elle reçoit le voile des vierges. À l’époque, en effet, il n’existait pas de monastères de femmes et celles qui souhaitaient se consacrer au Seigneur continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par le voile de leur consécration. À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, en lisant dans les consciences et en guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d’huile.

Saint Germain la défend contre les calomnies. Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Elle visite de nuit le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait le chemin du petit groupe. Geneviève prend le cierge, qui se rallume aussitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.

En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes de Paris dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. C’est ce qui se produit. Abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans qu’ils assiègent. Contraints par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne. Sa réputation s’étend jusqu’en Orient. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération. Elle sera enterrée auprès du roi dans l’église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire et qui prendra dès le VIIème siècle le nom de Sainte-Geneviève.

Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. À partir du XIIème siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté dans l’église Saint-Étienne-du-Mont continue d’être vénéré.

Sainte Geneviève est la patronne de Paris, et des gendarmes.”
Source : Introibo.

Voir aussi sur notre site la présentation des processions des reliques de sainte Geneviève.

A la sainte messe :

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Programme du XXXème dimanche après la Pentecôte – Avant-Fête de la Théophanie – saints Malachie & Geneviève – ton 5

Saint prophète MalachieParoisse catholique russe de la Très-Sainte Trinité, le dimanche 16 janvier 2022 du calendrier grégorien – 3 janvier 2022 du calendrier julien, tierce & sexte à 8h55, divine liturgie de saint Jean Chrysostome à 9h15.

Dimanche du ton V de l’Octoèque. Nous sommes entrés la veille dans les jours d’avant-fête de la Théophanie. Ce dimanche est de plus celui qui précède la Théophanie (la liturgie de ce jour comporte des textes propres pour marquer l’attente de la fête, indépendamment de la succession des dimanches après la Pentecôte).

En ce jour se célèbre aussi la mémoire du saint Prophète Malachie, le douzième et dernier des petits prophètes, qui prophétisa au Vème siècle avant Jésus-Christ.

Malachie (מַלְאָכִי), dont le nom signifie en hébreu “Mon messager” (ce qui pourrait être un pseudonyme mettant en avant sa fonction de prophète) ne nous est connu qu’à travers son court livre de quatre chapitres. Il prophétisa alors que l’édit de Cyrus de 538 avant Jésus-Christ avait permis le retour des Juifs en Palestine, et après la reconstruction du Second Temple de Jérusalem par Zorobabel sous l’impulsion spirituel d’Esdras (les fondations en furent posées sur ordre de Cyrus le Grand en 535 avant Jésus-Christ).

C’est la dernière fois que Dieu parle à son peuple par un prophète avant la naissance de Notre Sauveur Jésus-Christ. Aussi le message du prophète Malachie est-il parfaitement messianique, annonçant à la fois saint Jean Baptiste le Précurseur et notre Seigneur Jésus-Christ, venant dans son temple prêcher, mais surtout consacrer un nouveau Temple par son sacrifice sur la Croix :

Je vais vous envoyer mon messager, qui préparera ma voie devant ma face ; et aussitôt le Dominateur que vous cherchez, l’Ange de l’alliance si désiré de vous, viendra dans son temple. Le voici qui vient, dit le Seigneur des armées (Malachie III, 1).

*

Sainte Geneviève, patronne de ParisNous faisons aussi mémoire de sainte Geneviève, vierge, patronne de notre ville, morte au début du VIème siècle.

“Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l’âge de sept ans, elle rencontre Germain, évêque d’Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui faisaient halte dans cette bourgade avant de s’embarquer pour l’Angleterre pour y combattre, sur l’ordre du pape, l’hérésie de Pélage. La fillette est en prière dans l’église de Nanterre et Germain prophétise devant les parents de Geneviève le destin exceptionnel de l’enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l’eau qu’elle a bénite.

Geneviève promet à Germain de se consacrer au Christ, et, à quinze ans, elle reçoit le voile des vierges. À l’époque, en effet, il n’existait pas de monastères de femmes et celles qui souhaitaient se consacrer au Seigneur continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par le voile de leur consécration. À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, en lisant dans les consciences et en guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d’huile.

Saint Germain la défend contre les calomnies. Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Elle visite de nuit le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait le chemin du petit groupe. Geneviève prend le cierge, qui se rallume aussitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.

En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes de Paris dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. C’est ce qui se produit. Abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans qu’ils assiègent. Contraints par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne. Sa réputation s’étend jusqu’en Orient. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération. Elle sera enterrée auprès du roi dans l’église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire et qui prendra dès le VIIème siècle le nom de Sainte-Geneviève.

Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. À partir du XIIème siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté dans l’église Saint-Étienne-du-Mont continue d’être vénéré.

Sainte Geneviève est la patronne de Paris, et des gendarmes.”
Source : Introibo.

Voir aussi sur notre site la présentation des processions des reliques de sainte Geneviève.

Aux heures
A tierce : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’avant-fête. Et maintenant. Theotokion de tierce.
Kondakion : du dimanche.
A sexte : Tropaire du dimanche. Gloire au Père. Tropaire de l’avant-fête. Et maintenant. Theotokion de sexte.
Kondakion : de l’avant-fête.

A la divine liturgie de saint Jean Chrysostome

Tropaires des Béatitudes : Six tropaires du ton dominical occurrent auxquels on ajoute quatre tropaires de la 3ème ode du canon de l’avant-fête :
1. Le bon Larron sur la croix * eut foi en ta divinité, ô Christ ; * il te confessa d’un cœur sincère en s’écriant : ** De moi, Seigneur, en ton royaume souviens-toi.
2. Sur le bois de la croix * pour nous les hommes tu fis fleurir la vie * et se flétrir la malédiction de l’arbre défendu : ** Sauveur & Créateur, nous te chantons d’un même chœur.
3. Par ta mort, ô Christ, * tu as brisé la force de la mort, * ressuscitant tous les morts depuis Adam, ** qui te chantent comme vrai Dieu & Sauveur du genre humain.
4. Venues à ton sépulchre, Sauveur, * les saintes Femmes te cherchaient * pour embaumer la Source de vie, ** mais un Ange leur apparut pour leur dire : Il est ressuscité, le Seigneur !
5. O Christ, lorsque tu fus crucifié * au milieu de deux larrons, * l’un fut justement condamné pour t’avoir insulté, ** l’autre par sa confession devint l’hôte du Paradis.
6. Devant le chœur des Apôtres, * les saintes Femmes s’écriaient : * Le Christ est vraiment ressuscité, ** adorons en lui notre Maître & Créateur.
7. Que nul mortel se glorifie * en sa richesse ou son savoir, * mais en sa foi dans le Seigneur, * disant au Christ notre Dieu * conformément à la vraie foi * et sans cesse lui chantant: * Maître, veuille m’affermir ** sur le roc de tes commandements.
8. Celui qui dès avant les siècles * siège avec le Père et l’Esprit, * ayant pris chair, comme il le sait, * de la Vierge ces temps derniers, * le Christ, vient se faire baptiser * pour donner à tous ** l’immortalité par la divine immersion.
9. Désireux d’ensevelir * dans les ondes nos péchés, * le Christ notre Dieu * en la tendresse de son cœur * s’avance vers les flots * du Jourdain pour nous tirer * de notre corruption ** et nous recréer par le Baptême divin.
10. Du premier père voulant couvrir * l’infamante nudité, * tu te dépouilles librement * et toi-même t’enveloppes, ô Christ, * des flots du Jourdain, * toi qui bâtis sur les eaux * tes chambres hautes, Seigneur ** qui seul nous prends en pitié.

A la petite entrée :
1. Tropaire du dimanche, ton 5 : Le Verbe coéternel au Père et à l’Esprit, * né de la Vierge pour notre salut, * chantons-le, fidèles, et adorons-le, * car il a daigné dans sa chair monter sur la Croix * et supporter la mort, * afin de ressusciter les morts ** par sa glorieuse Résurrection.
2. Tropaire de l’avant-fête, ton 4 : Prépare-toi, Zabulon ; * dispose-toi, Nephtali. * Jourdain, arrête-toi, * pour accueillir avec des transports de joie le Seigneur qui vient se faire baptiser. * Réjouis-toi Adam avec notre première mère ; * ne vous cachez plus comme jadis au paradis ; * Celui qui vous voyait nus, apparaît pour vous revêtir de votre robe première. ** Le Christ est apparu, voulant renouveler toute la création.
3. Tropaire de sainte Geneviève, ton 1 : Flambeau de la foi & protectrice de ta cité, ô sainte Geneviève, * protège-nous aussi des assauts du péché, * sage intendante des biens de ce monde & nourricière des affamés, ** intercède auprès du Seigneur pour qu’il sauve nos âmes.
4. Kondakion du Prophète, ton 4 : Prophète riche en don de prophétie, * tu prédis la venue du Christ et le salut du monde ** dont l’éclat illumine celui-ci.
5. Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit.
6. Kondakion de sainte Geneviève, ton 8 : Chantons l’illustre bergère qui délivra * du Fléau de Dieu les brebis de son troupeau, * renouvelant l’exploit de la courageuse Déborah et chastement la sainte audace de Judith, * puis nourrissant comme Joseph un peuple affamé * et jusqu’à nos jours tenant sa lampe allumée * sur l’illustre cité qui t’acclame ainsi : ** réjouis-toi, sainte patronne de Paris !
7. Et maintenant, & toujours, & dans les siècles des siècles. Amen.
8. Kondakion de l’avant-fête, ton 4 : Étant descendu en ce jour dans les flots du Jourdain, * le Seigneur crie à Jean : * « Ne crains point de me baptiser, * car Je suis venu sauver ** Adam, le premier père ».

Prokimen
Du dimanche avant la Théophanie, ton 6 :
℟. Sauve, Seigneur ton peuple, et béni ton héritage (Psaume 27, 9).
℣. Vers Toi, Seigneur, j’appelle : mon Dieu, ne reste pas silencieux en face de moi (Psaume 27, 1).

Epître
Du dimanche avant la Théophanie : II Timothée (§ 298) IV, 5-8.
J’ai bien combattu ; j’ai achevé ma course ; j’ai gardé la foi.

Alleluia
Du dimanche avant la Théophanie, ton 8 :
℣. Que Dieu nous prenne en grâce, et nous comble de ses bénédictions : qu’il répande sur nous la lumière de son visage, et qu’il fasse éclater sur nous sa miséricorde (Psaume 66, 2).

Evangile
Du dimanche avant la Théophanie : Marc (§ 1) I, 1-8.
Pour moi, je vous ai baptisés dans l’eau : mais pour lui, il vous baptisera dans le Saint-Esprit.

Verset de communion
Du dimanche : Louez le Seigneur du haut des cieux, louez-le au plus haut des cieux. (Psaume 148, 1). Alleluia, alleluia, alleluia.

Télécharger le livret des choristes pour ce dimanche.

Programme de la fête de sainte Geneviève, vierge, patronne de Paris

Sainte Geneviève - livre d'heure du XVIème siècleSaint-Eugène, le lundi 3 janvier 2022, grand’messe de 19h.

“Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l’âge de sept ans, elle rencontre Germain, évêque d’Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui faisaient halte dans cette bourgade avant de s’embarquer pour l’Angleterre pour y combattre, sur l’ordre du pape, l’hérésie de Pélage. La fillette est en prière dans l’église de Nanterre et Germain prophétise devant les parents de Geneviève le destin exceptionnel de l’enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l’eau qu’elle a bénite.

Geneviève promet à Germain de se consacrer au Christ, et, à quinze ans, elle reçoit le voile des vierges. À l’époque, en effet, il n’existait pas de monastères de femmes et celles qui souhaitaient se consacrer au Seigneur continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par le voile de leur consécration. À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, en lisant dans les consciences et en guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d’huile.

Saint Germain la défend contre les calomnies. Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Elle visite de nuit le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait le chemin du petit groupe. Geneviève prend le cierge, qui se rallume aussitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.

En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes de Paris dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. C’est ce qui se produit. Abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans qu’ils assiègent. Contraints par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne. Sa réputation s’étend jusqu’en Orient. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération. Elle sera enterrée auprès du roi dans l’église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire et qui prendra dès le VIIème siècle le nom de Sainte-Geneviève.

Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. À partir du XIIème siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté dans l’église Saint-Étienne-du-Mont continue d’être vénéré.

Sainte Geneviève est la patronne de Paris, et des gendarmes.”
Source : Introibo.

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A la sainte messe :

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Programme de la fête du saint Nom de Jésus

Église Notre-Dame de Vétheuil - L'Adoration du saint Nom de Jésus - huile sur toile attribuée à Jean Senelle (1605 † vers 1670), peinte vers 1640Saint-Eugène, le dimanche 2 janvier 2022, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

D’abord fixée au deuxième Dimanche après l’Épiphanie, la fête du Saint Nom de Jésus fut déplacée par la réforme du Bréviaire de saint Pie X au dimanche entre la Circoncision et l’Épiphanie, faisant désormais doublon avec la fête de la Circoncision du Seigneur (1er janvier), puisque le nom était donné au cours de cette cérémonie pour l’enfant hébreu.

Avant les réformes du XXème, traditionnellement, ce dimanche qui peut tomber le 2, 3 ou 4 janvier n’avait pas d’office propre car il voyait se célébrer les octaves des fêtes de saint Etienne, saint Jean et des saints Innocents. Le dimanche 5 janvier, c’était la vigile de l’Epiphanie qui était toujours célébrée.

A la sainte messe :

  • Procession d’entrée : Adeste fideles – cantique du XVIIIème siècle
  • Kyriale XI – Orbis factor
  • Credo III
  • Pendant les encensements de l’offertoire : O quam amabilis – motet anonyme jésuite du XVIIème siècle
  • Après la Consécration : O salutaris sur le vieux noël “A la venue de Noël” – Henri de Villiers
  • Pendant la communion : Jesu dulcis memoria – hymne du Ier ton du saint Nom de Jésus – texte attribué à saint Bernard de Clairvaux (1099 † 1153)
  • Ite missa est XI
  • Au dernier Evangile : Alma Redemptoris Mater
  • Procession de sortie : Silence, ciel ! silence, terre ! – Noël de Normandie du XVIIIème siècle – harmonisation : Henri de Villiers
  • IIndes vêpres de la fête du saint Nom de Jésus avec mémoire des Ières vêpres de sainte Geneviève, patronne de Paris. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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    Templa panduntur – hymne de sainte Geneviève en usage à Saint-Etienne-du-Mont

    Templa panduntur - hymne de l'office nocturne de sainte Geneviève propre à Saint-Etienne-du-Mont

    Templa panduntur - hymne de l'office nocturne de sainte Geneviève propre à Saint-Etienne-du-Mont

    Templa panduntur – Cette hymne du Ier ton de l’office nocturne de la fête de sainte Geneviève le 3 janvier est tirée de l’office propre de l’église paroissiale parisienne de Saint-Etienne-du-Mont, laquelle jouxtait l’ancienne abbatiale de Sainte-Geneviève, ruinée à la révolution. Ce propre fut publié au XVIIème siècle : un volume noté (sans date) et un texte latin imprimé avec une traduction française “chez Prault Père, Quai de Gêvres, au Paradis, et à la Maîtrise des Enfants de Chœur de S. Etienne” en 1777. La même hymne se retrouve au propre de la toute nouvelle basilique Sainte-Geneviève en 1765, alors qu’elle est toujours en construction (la première pierre fut posée par le roi Louis XV le 6 septembre 1764). Il est probable que cette hymne fut aussi antérieurement en usage à l’Abbaye de Sainte-Geneviève des Chanoines réguliers de la Congrégation de France (Génovéfains).

    L’auteur de l’hymne Templa panduntur ne nous est pas connu. Il n’est pas impossible qu’il puisse être le P. Pinchon, chanoine régulier de l’Abbaye de Sainte-Geneviève au XVIIIème siècle, qui composa les textes des hymnes Gallicæ custos et Cœlo receptam plaudite Cœlites passées dans le Bréviaire de Mgr de Vintimille en 1736.

    En voici le texte et une traduction du XVIIIème siècle (avec quelques corrections de détails apportées à cette traduction au XIXème siècle) :

    Templa pandúntur ; facilis clientum
    Audiat festos Genovefa cantus,
    Quæ vigil templo solidas amabat
    Ducere noctes.
    Le temple s’ouvre ; que nos vœux soient reçus favorablement par Geneviève qui aimait passer les nuits entières à y prier.
    Hostis extincta stygiu lucerna,
    Nocte pergentem cohibere tentet ;
    Luditur : sacro rediviva flatu
    Flamma resurgit.
    En vain l’esprit infernal veut-il l’arrêter, en éteignant la lumière qui éclaire ses pas durant la nuit ; elle se rit de sa malice : un souffle miraculeux ranime la lampe qu’il avait éteinte.
    Molle dum mactat, sibi dura, corpus,
    Curat ægrotos ope, veste nudos ;
    Seque defaudat, seges unde major
    Crescat egenis.
    Dure à elle-même, tandis qu’elle immole son corps à la pénitence, elle fournit des secours aux malades, des habits à ceux qui sont nus ; elle retranche de son nécessaire pour donner plus abondamment aux indigents.
    Integram vitæ scelerata mordent
    Ora ; Germani siluere jussu :
    Mox et insontem potiore signo
    Sentiet orbis.
    Des bouches envenimées s’ouvrent pour la décrier ; Germain leur impose silence, et bientôt le plus éclatant miracle atteste à l’univers son innocence.
    Numinis vindex patiens vocari
    Hunnus, algentem fugit acer arcton,
    Et Parisinis truculentus instat
    Attila muris.
    Attila, le roi des Huns, regardé de tous et se regardant lui-même comme le fléau de Dieu, accourt avec rapidité des régions glacées du nord ; il s’avance plein de fureur, et menace Paris d’une ruine prochaine.
    Palluit civis, prece Virgo pugnat :
    Barbarus ponit fera corda prædo :
    It tremor castis ; fugat impotentes
    Agna leones.
    Le citoyen tremble ; Geneviève combat par la prière et déjà le barbare conquérant s’adoucit, la terreur se répand dans son camp, et une innocente brebis met en fuite ces lions furieux.
    Efficax Hunni prohibere turmas,
    Diva, ne blando superemur hoste ;
    Cordis insanos, quibus æstuamus,
    Pelle furores.
    Vous avez le pouvoir d’arrêter les bataillons des Huns : ô sainte Patronne, que l’ennemi du salut ne triomphe pas de nous par ses artifices ; éloignez les passions furieuses qui bouillonnent dans notre cœur.
    Summa laus Patri, genitoque Verbo,
    Et tibi compar utriusque nexus,
    Qui tuo, victor, sata nocte monstra
    Lumine terres. Amen.
    Gloire soit au Père ; gloire soit au Fils ; gloire à l’Esprit saint qui, par sa lumière, met en fuite les monstres qu’enfante l’esprit des ténèbres. Amen.

    Fichier PDF imprimable pour le chœur.

    L’hymne Templa panduntur
    Edition du XVIIIème siècle des offices propres de Saint-Etienne-du-Mont
    (Bibliothèque Sainte-Geneviève Delta 65154 Res) :

    Templa panduntur - hymne de l'office nocturne de sainte Geneviève propre à Saint-Etienne-du-Mont

    Programme de la fête de sainte Geneviève, vierge, patronne de Paris

    Sainte Geneviève - livre d'heure du XVIème siècleSaint-Eugène, le dimanche 3 janvier 2021, grand’messe de 11h. Secondes vêpres & salut du Très-Saint Sacrement à 17h45.

    “Contemporaine de Clovis et de saint Remi, Geneviève naît en 422 à Nanterre. À l’âge de sept ans, elle rencontre Germain, évêque d’Auxerre, et Loup, évêque de Troyes, qui faisaient halte dans cette bourgade avant de s’embarquer pour l’Angleterre pour y combattre, sur l’ordre du pape, l’hérésie de Pélage. La fillette est en prière dans l’église de Nanterre et Germain prophétise devant les parents de Geneviève le destin exceptionnel de l’enfant. Lorsque sa mère est frappée de cécité pour avoir donné un soufflet à Geneviève, celle-ci la guérit avec de l’eau qu’elle a bénite.

    Geneviève promet à Germain de se consacrer au Christ, et, à quinze ans, elle reçoit le voile des vierges. À l’époque, en effet, il n’existait pas de monastères de femmes et celles qui souhaitaient se consacrer au Seigneur continuaient à vivre dans le monde, simplement distinguées par le voile de leur consécration. À la mort de ses parents, Geneviève vient habiter à Paris chez sa marraine. Elle vit dans le silence, la prière et la mortification, ne se nourrissant que deux fois par semaine. Elle est aussi favorisée de grâces extraordinaires, en lisant dans les consciences et en guérissant les corps au nom du Christ par des onctions d’huile.

    Saint Germain la défend contre les calomnies. Geneviève fait construire la première basilique de Saint-Denis. Elle visite de nuit le chantier avec ses compagnes, quand le vent éteint le cierge qui éclairait le chemin du petit groupe. Geneviève prend le cierge, qui se rallume aussitôt, et sa flamme résiste à toutes les bourrasques.

    En 451, Attila franchit le Rhin et envahit la Gaule. Les Parisiens prennent peur et veulent fuir. Geneviève les convainc de demeurer dans la ville. Elle rassemble les femmes de Paris dans l’église-baptistère près de Notre-Dame et leur demande de supplier le Ciel d’épargner leur ville. C’est ce qui se produit. Abandonnant la route de Paris, les Huns se dirigent vers Orléans qu’ils assiègent. Contraints par les armées du général romain Aetius, ils se replient vers le nord et sont définitivement vaincus aux Champs Catalauniques. Plus tard, lorsque les Francs assiègent Paris, Geneviève sauve cette fois la ville de la famine. Elle organise une expédition ingénieuse au moyen de bateaux qui, par la Seine, vont chercher le ravitaillement jusqu’en Champagne. Sa réputation s’étend jusqu’en Orient. Clovis et Clotilde lui voueront une grande vénération. Elle sera enterrée auprès du roi dans l’église des Saints-Apôtres que sainte Clotilde avait fait construire et qui prendra dès le VIIème siècle le nom de Sainte-Geneviève.

    Geneviève meurt en 512 à près de 90 ans. Son corps est transporté en 845 à Marizy par crainte des Normands et rapporté à Paris en 890. À partir du XIIème siècle, la châsse contenant ses reliques est portée en procession à travers Paris. Des miracles ont lieu sur son passage en particulier lors du mal des ardents. Ses reliques sont brûlées par les révolutionnaires en 1793, mais son tombeau vide, transporté dans l’église Saint-Étienne-du-Mont continue d’être vénéré.

    Sainte Geneviève est la patronne de Paris, et des gendarmes.”
    Source : Introibo.

    Voir aussi sur notre site la présentation des processions des reliques de sainte Geneviève.

    A la sainte messe :

    IIndes vêpres de la fête de sainte Geneviève, avec mémoire de la fête du Très-Saint Nom de Jésus. Au salut du Très-Saint Sacrement :

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    Vigile de prière en l’honneur de sainte Geneviève, vierge, patronne de Paris à l’occasion du 1600ème anniversaire de sa naissance

    Sainte Geneviève - image de la confrérie de NanterreSaint-Eugène, le samedi 25 janvier 2020, messe votive en l’honneur de sainte Geneviève à 19h, suivie de la distribution des pains bénis de sainte Geneviève et des matines votives de la sainte.

    En l’honneur du 1600ème anniversaire de sa naissance, l’Archevêché de Paris invite toutes les paroisses de la ville a célébrer dans la nuit de ce samedi 25 janvier une veillée de prière en l’honneur de sainte Geneviève, patronne de notre cité.

    Geneviève naquit à Nanterre près de Paris. Son père s’appelait Sévère, & sa mère Géronce. Elle fit paraître une vertu extraordinaire dès sa plus tendre jeunesse. Saint Germain, évêque d’Auxerre, allant dans la Grande-Bretagne avec saint Loup, évêques de Troyes, pour détruire les restes de l’hérésie pélagienne, vit Geneviève, & prédit qu’elle serait chère à Dieu, & célèbre par la sainteté de sa vie. Lui ayant demandé si elle voulait consacrer à Dieu sa virginité, Geneviève lui répondit avec beaucoup de modestie, que c’était ce qu’elle souhaitait davantage. Saint Germain étant entré dans l’église, avec un grand concours de peuple, il lui imposa les mains, & la consacra, par de longues prières, au milieu des psaumes qu’on chantait le soir. Le lendemain, lui ayant demandé si elle se souvenait du vœu qu’elle avait fait, elle assura qu’elle s’en souvenait fort bien ; & qu’avec le secours de Dieu, elle persévèrerait constamment dans sa résolution. Alors saint Germain ayant vu à terre, sans doute par un effet de la divine providence, une pièce de cuivre marquée du signe de la croix, la ramassa, la donna à Geneviève, et lui ordonna de la mettre à son col, & de ne plus souffrir qu’on lui mit des colliers de prix, qui conviennent si peu à une épouse de Jésus-Christ. Quelques années après, Félix, évêque de Paris, la mit, par la bénédiction solennelle, au rang des Vierges consacrées à Dieu.

    Geneviève fortifiée par les conseils de saint Germain, fit des progrès admirables dans la vertu. Depuis l’âge de quinze ans jusqu’à cinquante, elle ne rompit le jeûne que les dimanches et les jeudis ; & elle ne mangeait alors que du pain d’orge & un peu de soupe cuite quinze jours auparavant, qu’elle mêlait avec de l’eau froide pour y trouver moins de goût. Depuis ce temps-là, par le conseil des évêques, auxquels elle se faisait une loi d’obéir, elle usa de petits poissons & de lait. Affectionnée au culte des saints, elle bâtit dans le village de Cateuil, une église en l’honneur de saint Denys. Se rendant la mère des pauvres, elle leur procurait tous les secours qu’elle pouvait obtenir par ses sollicitations. La famine faisant de grands ravages, & le blé étant devenu extrêmement cher, elle en fit venir une grande quantité dans la ville, & fit subsister les pauvres par le pain qu’elle leur distribuait, ne craignant pas même d’exposer sa vie pour procurer ces transports nécessaires, ayant gagné les bonnes grâces des rois, elle obtint plusieurs fois de Childéric, quoique païen, le pardon des criminels condamnés à la mort ; on ne doute pas même qu’elle n’ait été unie à sainte Clotilde & à saint Remi, pour persuader au grand Clovis d’embrasser la religion chrétienne. Malgré l’éclat de tant de vertus, elle ne put être à couvert de la haine & des calomnies des méchants. Saint Germain allant une seconde fois dans la Grande-Bretagne, la visita, & par ses entretiens tous divins, il la consola des calomnies dont on la chargeait : il fit même un discours très touchant au peuple pour lui faire connaître quel était le mérite de Geneviève auprès de Dieu ; & il leur montra l’endroit où elle faisait sa prière, tout mouillé de larmes.

    Dieu accorda à Geneviève le don des miracles. Sa mère ayant perdu la vue, pour lui avoir donné un soufflet qu’elle ne méritait pas, elle la lui rendit. Comme elle allait la nuit à l’église selon la coutume, sa lumière s’éteignit pas le vent, & se ralluma d’elle-même. Elle délivrait les possédés par des onctions qu’elle leur faisait avec de l’huile bénite. Tous les malades qui recouraient à elle, y trouvaient leur soulagement & leur guérison. Un enfant étant tombé dans un puits où il fut étouffé, elle le rendit vivant à sa mère. Elle prédit beaucoup de choses par un esprit prophétique, & surtout lorsqu’Attila roi des Huns approchait ; elle exhorta les Parisiens de ne point quitter leurs demeures, ni transporter ailleurs leurs biens, leur promettant que la ville de Paris subsisterait quoique d’autres plus fortes dussent être détruites. Ceux qui voulaient rien croire, demandaient qu’elle fut mise à mort comme fausse prophétesse. Mais l’événement montra la vérité de ses prédictions, & on le regarda comme un effet des prières de la sainte. Une vertu si éclatante ne put être renfermée dans les Gaules. Saint Siméon Stylite ayant ouï parler de ses miracles, voulut être recommandé à ses prières. Elle vécut plus de 84 ans & mourut pleine de mérites l’an de Jésus-Christ 512 le 3 janvier. On l’ensevelit dans cette basilique qu’elle avait engagé Clovis à bâtir sous l’invocation des SS. Apôtres saint Pierre & saint Paul, & qui fut achevé après sa mort par sainte Clotilde. Les habitants de Paris, & même de la France entière, qui avaient souvent éprouvé sa puissance, dans les maladies les plus désespérées, dans les calamités publiques & particulières, la choisirent pour leur patronne.

    Leçons de l’office nocturne de sainte Geneviève

    A la sainte messe :

    Matines votives de sainte Geneviève. Au salut du Très-Saint Sacrement (office tiré des anciens livres liturgiques des chanoines réguliers de l’Abbaye royale de Sainte-Geneviève de Paris, de la Congrégation de France (Génovéfains), et des offices propres de l’église paroissiale de Saint-Etienne-du-Mont).

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    Voir aussi sur notre site la présentation des processions des reliques de sainte Geneviève.

    Virgo decus Patriæ – prose de sainte Geneviève en usage à Saint-Etienne-du-Mont

    Virgo decus Patriæ - séquence de sainte Geneviève propre à Saint-Etienne-du-Mont

    Virgo decus Patriæ - séquence de sainte Geneviève propre à Saint-Etienne-du-Mont

    Virgo decus Patriæ – Cette prose ou séquence de la messe de la fête de sainte Geneviève du 3 janvier est tirée du propre de l’église paroissiale parisienne de Saint-Etienne-du-Mont, laquelle jouxtait l’ancienne abbatiale de Sainte-Geneviève, ruinée à la révolution. Ce propre fut publié au XVIIème siècle : un volume noté (sans date) et un texte latin imprimé avec une traduction française “chez Prault Père, Quai de Gêvres, au Paradis, et à la Maîtrise des Enfants de Chœur de S. Etienne” en 1777. Il est probable que cette séquence fut aussi en usage à pareille époque à l’Abbaye voisine des Génovéfains. Le reste du diocèse ne possédait plus de séquence pour la messe de sainte Geneviève depuis la suppression de l’antique prose Genovefæ solemnitas d’Adam de Saint-Victor (encore présente de le Missel parisien de Mgr de Gondy de 1602) dans le Missel parisien de Mgr de Vintimille de 1755 (la vieille séquence d’Adam de Saint-Victor fut réintégrée au propre du diocèse de Paris lorsque celui-ci pris les livres romains à la fin du XIXème siècle).

    L’auteur de la prose Virgo decus Patriæ ne nous est pas connu. Il n’est pas impossible qu’il puisse être le P. Pinchon, chanoine régulier de l’Abbaye de Sainte-Geneviève au XVIIIème siècle, qui composa les textes des hymnes Gallicæ custos et Cœlo receptam plaudite Cœlites passées dans le Bréviaire de Mgr de Vintimille en 1736.

    En voici le texte et une traduction du XVIIIème siècle (avec quelques corrections de détails apportées à cette traduction au XIXème siècle) :

    Virgo decus pátriæ,
    Spes salúsque Gálliæ,
    Cara sponso Vírgini.
    O Geneviève, vous êtes la gloire de notre patrie, l’espérance & le salut de la France, l’objet de la tendresse de Jésus-Christ votre époux.
    Dei ductus lúmine,
    Gérmanus ex ómine
    te consécrat númini.
    Guidé par une lumière divine et une inspiration prophétique, Germain vous consacre à votre Dieu.
    Plebi dum placas Deum,
    In te virus ímpium
    Livor edax éxplicat.
    Tandis que vous n’êtes occupée qu’à attirer les faveurs de Dieu sur votre peuple, l’envie distille sur vous son poison.
    Dépulsis calúmniis,
    Missis et eulógiis,
    Póntifex te víndicat.
    Mais le saint Pontife repousse la calomnie, et venge votre innocence en vous envoyant des eulogies (qui sont un signe de communion).
    Hvnnvs ferox úlulet,
    Parisios ádvolet ;
    Mox repéllis fúrias.
    Qu’un conquérant barbare fasse entendre ses hurlements, qu’il vole vers Paris ; vous rendez sa fureur impuissante.
    Fame cives péreant,
    Tabe carnes árdeant ;
    Clades sistis nóxias.
    Que la famine exerce ses ravages, qu’un feu brûlant dévore ses malheureuses victimes : vous arrêtez tous ces fléaux.
    Mvtvs voces élicit,
    Surdus audit, áspicit
    Cæcus, claudus ámbulat.
    Vous commandez ! et le muet parle, le sourd entend, l’aveugle voit, le boiteux marche.
    Mors tuis et nútibus
    Súbditur, corpóribus
    Fremens dæmon éxulat.
    La mort elle-même reconnaît votre empire ; et le démon, frémissant de rage, sort du corps des possédés.
    Æstvs agros tórreat,
    Imbre tellus mádeat,
    Præsens fers auxílium.
    Si une chaleur excessive brûle nos campagnes, si des pluies trop abondantes les inondent, aussitôt vous portez le secours nécessaire.
    Per te menti cáritas,
    Córpori sit sánitas ;
    Sit perénne gáudium. Amen.
    Que par vous la charité règne dans nos cœurs ; que nous jouissions en cette vie de la santé du corps, et dans le ciel des joies éternelles. Amen.

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    La séquence Virgo decus Patriæ
    Edition du XVIIIème siècle des offices propres de Saint-Etienne-du-Mont
    (Bibliothèque Sainte-Geneviève Delta 65154 Res) :
    Virgo decus Patriæ - séquence de sainte Geneviève propre à Saint-Etienne-du-Mont

    Virgo decus Patriæ - séquence de sainte Geneviève propre à Saint-Etienne-du-Mont

    Cælitum consors – Hymne parisienne de la fête de sainte Geneviève

    Cælitum consors - Hymne de sainte Geneviève

    Cælitum consors - Hymne de sainte Geneviève

    Cælitum consors est une hymne en l’honneur de sainte Geneviève dont le texte fut écrit par le R. P. Denis Pétau, s.j. (1583 † 1652), l’un des plus célèbres théologiens et philologues français du XVIIème siècle. Elle entra dans le Bréviaire de Paris, qui n’employait jusqu’alors que les hymnes du commun des Vierges non martyres pour la fête de sainte Geneviève, en 1680, lors des réformes de Mgr François de Harlay de Champvallon (1625 † 1695). Elle sert alors pour les Ières et IIndes vêpres, ainsi que pour les nocturnes. Elle conserve sa place aux Ières vêpres & aux nocturnes dans le bréviaire de Mgr de Vintimille de 1736, qui ajoute une nouvelle hymne – Cœlo receptam plaudite Cœlites – aux IIndes vêpres. En voici le texte latin avec une belle traduction versifiée dûe à Charles Coffin (1676 † 1749), recteur de l’Université de Paris :

    Cælitum consors, patriæque vindex,
    Prósperum Francis jubar : ô tuórum
    Vota suprémi, Genovéfa, perfer
    Regis ad aurem.
    O Compagne des Saints ! gloire de la patrie,
    Bel astre de la France, & soutien de la Foi,
    Daignez porter nos vœux, Vierge de Dieu chérie,
    Au trône du grand Roi.
    Cujus ætérnis opulénta donis
    Sponsa, cœlestes thálamos adísti,
    Dum suo numquam caritúra lampas.
    Ardet olívo.
    De ses dons enrichie, épouse bien aimée,
    Vous entrez triomphante en son brillant palais :
    De son feu toujours pur, votre lampe enflammée,
    Ne s’éteindra jamais.
    Primus ætátis superánte captum
    Impetu gliscens pietátis ardor
    Imbuit pectus, tenerísque raptim
    Crevit ab annis.
    Une piété rare, & surpassant votre âge,
    Vous embrasa pour lui de la plus vive ardeur ;
    Et croissant chaque jour, son amour sans partage
    Remplit tout votre cœur.
    Quid dapis parcum laticísque corpus
    Eloquar, duro dómitum cubíli,
    Sæре & insomnes sólitum precándo
    Dúcere noctes.
    Aux jeûnes, au travail vous vous livrez entière.
    La nuit, vos yeux veillans attendent le soleil ;
    Et sur un ais très-dur, votre douce prière,
    Vous tient lieu de sommeil.
    Quam tuis virgo précibus remótæ
    Obtinent gentes, pátriæ salútem
    Confer ; offénsi tumidásque flecte
    Núminis iras.
    Ce que tant d’étrangers, dont vous êtes la mère,
    Obtiennent par vos soins, Vierge obtenez-le nous.
    Lorsque le Dieu vengeur nous frappe en sa colère,
    Désarmez son courroux.
    Nostra te summum célebrent Paréntem,
    Ora te summo génitum Parénte,
    Par sit ambórum tibi laus per omne
    Spíritus, ævum. Amen.
    Que nos bouches s’ouvrant pour chanter vos louanges,
    Père, Fils, Esprit Saint, vous célèbrent tous trois :
    Et qu’avec Geneviève, aux cantiques des Anges,
    Nous unissions nos voix.

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    Cælitum consors - Hymne de sainte Geneviève - Antiphonaire parisien manuscrit de 1698 (BnF Latin 10497)
    Cælitum consors – Hymne de sainte Geneviève – Antiphonaire parisien manuscrit de 1698 (BnF Latin 10497)
    Cælitum consors - Hymne de sainte Geneviève - Antiphonaire & graduel  à l'usage des diocèses qui suivent le rit parisien, Dijon 1827)
    Cælitum consors – Hymne de sainte Geneviève – Antiphonaire & graduel à l’usage des diocèses qui suivent le rit parisien, Dijon 1827)